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Économie - Événement

La BEI réitère son engagement envers le secteur privé libanais

La Banque européenne d'investissement, en la personne de son vice-président, Philippe de Fontaine Vive, a signé quatre contrats de financement d'un montant global de 121 millions d'euros en faveur des PME libanaises.

La cérémonie de signature s’est tenue mercredi soir au « Jardins de Sursock ».

« Forts de notre partenariat de qualité, nous sommes plus que jamais mobilisés au Liban. Notre fer de lance est le soutien au secteur privé. Car il est une des forces vives du Liban. Et seul l'investissement permettra à ce secteur de se développer, d'être innovant et compétitif au niveau régional et à l'international. Notre priorité commune est la croissance et la création d'emplois nouveaux, notamment pour la jeune génération. En agissant ainsi, nous préparons l'avenir », a déclaré mercredi le vice-président de la Banque européenne d'investissement (BEI), Philippe de Fontaine Vive.
Ces propos sont intervenus à l'occasion du déplacement de M. de Fontaine Vive au Liban, au cours duquel il a rencontré le Premier ministre, Tammam Salam, et de nombreux officiels et personnalités du secteur privé. Un déplacement conclu par une cérémonie qui s'est tenue mercredi soir au « Jardins de Sursock » (Beyrouth) pour annoncer la signature par M. de Fontaine Vive de quatre contrats de financement d'un montant global de 121 millions d'euros avec, respectivement, First National Bank, Fransabank, Byblos Bank et le fonds EuroMena III.
Cet événement s'est déroulé notamment en présence du vice-président de la BEI, du directeur général du fonds EuroMena, Romen Mathieu, du président de la First National Bank, Rami el-Nimer, du directeur des investissements de la Société allemande d'investissement et de développement (DEG), Detlef Geldmacher, et du directeur régional MENA de la Société financière internationale (SFI), Mouayed Makhlouf.
Un prêt de 90 millions d'euros contribuera ainsi à soutenir les entreprises locales et à créer des emplois via des lignes de crédit grâce aux réseaux de Byblos Bank (3e financement BEI) et de Fransabank, a indiqué un communiqué de la BEI. Ces financements seront mis à la disposition d'entreprises dans l'industrie, la technologie et les services, dont le tourisme, la santé et l'éducation. La BEI a également apporté un investissement de 11 millions d'euros à First National Bank en vue de soutenir le développement du secteur privé au Liban en contribuant au financement des petites et moyennes entreprises (PME) et, par conséquent, à la création d'emplois.
Enfin, forte du succès des précédentes participations, la BEI a décidé de soutenir à hauteur de 20 millions d'euros le Fonds régional d'investissement Euromena III axé sur les entreprises qui, de par leur potentiel de développement, sont appelées à devenir des champions régionaux, a précisé le communiqué de la banque.
L'engagement de la BEI pour First National Bank et le Fonds régional d'investissement Euromena III est financé par l'Union européenne (UE) et l'Espagne (Agence espagnole de coopération internationale – AECID). Le fonds EuroMena III vise à rassembler au total 200 millions de dollars d'ici à fin 2014, a précisé Romen Mathieu, interrogé par L'Orient-Le Jour.

Les fonds EuroMena
« Le lancement du fonds EuroMena III, huit ans après le lancement d'EuroMena I, est un succès en soi pour la région et pour le Liban en particulier. Cela représente la meilleure preuve de l'existence d'un marché régional et plus particulièrement libanais propice au cycle complet d'une transaction en commençant par, premièrement, l'investissement, deuxièmement, la gestion et la gouvernance, troisièmement, la distribution de dividendes, quatrièmement, la cession de parts et, en dernier lieu, la réalisation de plus-values », a souligné M. Mathieu.
Depuis leur création, les fonds EuroMena ont investi dans cinq grandes sociétés libanaises un montant de près de 65 millions de dollars et ont réalisé le cycle complet d'une transaction, a-t-il poursuivi. Et d'indiquer que les fonds EuroMena ont été un catalyseur dans la création et le développement du marché du private equity au Liban en contribuant, avec l'aide de leurs partenaires, à la transformation de sociétés familiales en institutions (l'opération Khoury Home), à la formation de champions régionaux leaders dans leur secteur (Sodamco et Chedid Re), à l'attraction de groupes internationaux comme partenaires stratégiques (l'opération Sodamco/Saint Gobain), à l'apport de fonds pour le financement de PME (IBL Bank et la BEI), à l'attraction de coïnvestisseurs en capital (l'opération FNB/BEI) et au financement de sociétés régionales à travers des banques libanaises (Sakson/IT Worx). « Les fonds EuroMena ont, de fait, contribué à des "success stories" au Liban et dans la région MENA », s'est félicité M. Mathieu.
Selon lui, EuroMena III continuera sur cette même lancée, mais « avec de bien plus grands moyens ». « L'objectif du fonds est d'atteindre les 200 millions de dollars d'ici à la fin de l'année, qui seraient investis en capital dans des PME libanaises en particulier et régionales en général, les mettant au premier rang des sociétés de leur secteur en termes d'exposition, de gouvernance, de croissance, de profitabilité et de création de valeurs », a-t-il relevé.
De par sa participation dans le capital de ces sociétés, EuroMena III « leur donnera aussi accès à un financement bancaire plus intelligent et plus adapté à leurs besoins. L'équipe du fonds partagera aussi avec les dirigeants de ces sociétés son savoir opérationnel, son réseau et ses relations internationales, leur donnant accès aux spécialistes les plus pointus de leur secteur. La croissance régionale de ces sociétés les rendra aussi moins exposées aux fluctuations et crises politiques et économiques locales », a poursuivi M. Mathieu.
Et de pronostiquer que le lancement d'EuroMena III contribuera positivement à la redynamisation de l'économie locale dans un contexte actuel en berne. « Grâce à de nouveaux capitaux investis, ces sociétés procéderont à la création d'emplois et à l'investissement. Aussi, cela engendrera la dynamisation de plusieurs secteurs parallèles, notamment les services reliés à l'investissement tels que l'audit, le conseil financier et juridique, le conseil en stratégie, le financement etc. », a-t-il conclu.
Partenaire-clef et de longue date du Liban, la BEI mobilise moyens, ressources et compétences pour accompagner le Liban dans sa dynamique de croissance durable – et ainsi accroître son rayonnement au niveau régional – et pour répondre aux nombreux défis auxquels est confronté le pays, dont notamment les répercussions du conflit syrien. Près de 1,4 milliard d'euros a été ainsi consacré depuis 1978 au développement du secteur privé – les PME, les institutions de microfinance et les fonds d'investissement – mais également à des projets d'importance pour les habitants dans le domaine de l'énergie, de l'eau, de l'environnement et des transports. Des financements qui ont bénéficié de l'expertise technique et financière de la banque, de même que d'instruments financiers attractifs et particulièrement adaptés au marché local.

« Forts de notre partenariat de qualité, nous sommes plus que jamais mobilisés au Liban. Notre fer de lance est le soutien au secteur privé. Car il est une des forces vives du Liban. Et seul l'investissement permettra à ce secteur de se développer, d'être innovant et compétitif au niveau régional et à l'international. Notre priorité commune est la croissance et la création d'emplois...

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