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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

À Beyrouth, c’était Kerry vs Zasypkin

C'est un fait : les déclarations faites à partir du Grand Sérail par le secrétaire d'État américain John Kerry ont fait des remous. Beaucoup de remous. À tel point que le Premier ministre, Tammam Salam, a publié, via le bureau de presse de la présidence du Conseil, un communiqué, calme et pondéré, pour expliquer qu'il « n'a pas abordé », avec son interlocuteur, « les relations américano-israéliennes ».
Cette précision vise à dynamiter tout doute ou tout soupçon que pourraient, ou voudraient, entretenir des parties politiques qui critiquent quotidiennement ces relations entre les USA et l'État hébreu. Cela malgré le fait que John Kerry ait insisté sur le soutien du président Barack Obama « à l'administration libanaise, gérée par le Premier ministre Salam et son gouvernement. Le Liban a besoin, et mérite, d'avoir un gouvernement complet, qui exerce ses prérogatives d'une façon complète et qui travaille sur tous les fronts », a tenu à préciser le chef de la diplomatie US.
Une phrase qui a retenu l'attention d'une faction politique, en l'occurrence les Kataëb, qui craignent qu'un tel appui public et quasiment personnel de M. Obama à M. Salam ne signifie que les USA aient donné leur feu vert au retard dans le processus électoral chargé de trouver un successeur à Michel Sleiman. Sauf que cette phrase est en même temps un message aux ministres qui s'emploient à empêcher le gouvernement Salam de faire pleinement son travail.
Quant à l'ambassadeur russe, Aleksander Zasypkin, il s'est déchaîné hier contre les États-Unis au cours de sa conférence de presse, dans une violation totale et inédite des conventions de Vienne qui régissent les relations diplomatiques et qui stipulent, entre autres, qu'un ambassadeur n'a aucunement le droit de faire des déclarations qui nuiraient aux relations entre le pays où il est accrédité et un État tiers. M. Zasypkin a tiré à boulets rouges contre John Kerry qui avait demandé à la Russie, à l'Iran et au Hezbollah de mettre un terme au conflit en Syrie : « Ses déclarations sont incompréhensibles à 100 % (...) et nous sommes convaincus que si le conflit perdure, c'est à cause de ceux qui financent et qui arment l'opposition » syrienne, a tempêté l'ambassadeur russe, sans provoquer, par contre, la moindre réaction.
En revanche, c'est contre l'ambassadeur de Syrie qu'a réagi le bloc parlementaire du Futur, fustigeant les attaques de Ali Abdel-Karim Ali contre certains pays du Golfe, et demandant au ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, de le convoquer et de le questionner sur son comportement.

C'est un fait : les déclarations faites à partir du Grand Sérail par le secrétaire d'État américain John Kerry ont fait des remous. Beaucoup de remous. À tel point que le Premier ministre, Tammam Salam, a publié, via le bureau de presse de la présidence du Conseil, un communiqué, calme et pondéré, pour expliquer qu'il « n'a pas abordé », avec son interlocuteur, « les relations...
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