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Cinema-

Semaine festive pour le cinéma libanais

Au cours d'une conférence de presse donnée à l'hôtel Le Gabriel, Maya de Freige (Fondation Liban Cinéma) et Sabyl Ghoussoub (Festival du film libanais) ont dévoilé l'objectif ainsi que le programme de la Semaine du cinéma de Beyrouth (Beirut Cinema Week) qui se déroulera dès demain et jusqu'au 11 juin dans les deux salles du cinéma Métropolis Empire Sofil.

Maya de Freige et Sabyl Ghoussoub lors de la conférence à l’hôtel Le Gabriel.

Cette semaine comportera donc plusieurs événements : la 11e édition du Festival du film libanais qui se déroulera du 6 au 10 juin, le Beirut Cinema Project, plateforme de consultation entre des cinéastes libanais et des experts internationaux, ainsi que la 3e édition de La Nuit des Mabrouk qui aura lieu le 11 juin à l'hôtel Phoenicia (lieu mythique de tournage pour les anciens cinéastes libanais).

Rôle de la Fondation Liban Cinéma
Cette initiative conjointe de la FLC et du FFL – deux associations qui partagent le même objectif, celui de promouvoir le cinéma libanais – vise à réaliser un grand événement commun qui témoignerait ainsi de la dynamique de l'industrie cinématographique au Liban.
« Outre de trouver un marché pour le film libanais, a dit Maya de Freige, Beirut Cinema Week tente de mettre Beyrouth sur la carte cinématographique internationale. Rassembler des professionnels du cinéma libanais et international et créer une synergie dans cet espace artistique en voie de développement, tels sont les objectifs de la fondation Liban Cinéma. » Et de poursuivre pour ceux qui se demandent encore quel est le rôle exact de la FLC : « C'est une association qui a été créée pour combler un manque. À travers son soutien au développement d'une industrie cinématographique libanaise compétitive, elle promeut le Liban en tant que centre international de production et de postproduction. Sa politique s'articule à différentes échelles : organisation d'ateliers et séminaires spécialisés à l'intention des cinéastes ; encouragement au développement de fonds libanais pour le soutien et l'investissement dans la production de films locaux. Mais aussi la FLC agit en facilitant la production cinématographique locale, dans la promotion du Liban en tant que destination de tournages et centre de production, mais aussi dans la préservation du patrimoine audiovisuel. »

Création du FFL
Rappelons par ailleurs que le FFL est né au sein d'un groupe de jeunes cinéphiles sous le nom de « ...né.à.Beyrouth » (Pierre Sarraf, Nadim Tabet, Wadih Safieddine et Danielle Arbid) et la première édition du festival avait eu lieu en 2001.
Le festival s'appelait alors « Le Festival... né.à.Beyrouth » ou « Rendez-vous du cinéma libanais ».
Avec le temps, le festival gagnait en importance et en popularité, et le « Rendez-vous » est devenu un véritable « festival ». À partir de 2007, le festival fut officiellement rebaptisé « Lebanese Film Festival » ou « Festival du film libanais », même si beaucoup l'identifient toujours comme « Le Festival ...né.à.Beyrouth ».
Cette plateforme permettait aux jeunes réalisateurs locaux de montrer leurs travaux dans des salles, parfois pour la première fois. De même, des cinéastes plus confirmés étaient invités à présenter leurs œuvres et parler de leurs expériences cinématographiques à l'étranger.
À l'exception de 2006 – à cause de la guerre de juillet – et en 2011, le festival a eu lieu chaque année
« ...né.à.Beyrouth », qui se concentre actuellement sur la production de films, a récemment donné le relais de l'organisation à une nouvelle entité, « bande à part », dirigée par Sabyl Ghoussoub.
Le Festival du film libanais propose ainsi un éventail de réalisations libanaises, mais aussi des œuvres étrangères.
La production libanaise étant assez restreinte, surtout financièrement, la plupart des films produits sont des courts-métrages ou des documentaires. Et comme le rôle du festival est de faire écho aux productions locales, il présente souvent des courts, ainsi que des documentaires et des films expérimentaux.

Les catégories présentées sont donc :
- Une sélection de fictions, films expérimentaux ou documentaires réalisés par des cinéastes libanais (ou d'origine libanaise) au Liban ou à l'étranger, entre août 2012 et juillet 2013.
- Une sélection de fictions, films expérimentaux ou documentaires réalisés par des cinéastes étrangers dont le travail s'est concentré sur des thèmes en rapport avec le Liban.

Manifestations diverses, mais un seul objectif
En outre, chaque année, le FFL reçoit un ou plusieurs invités au festival afin de familiariser le public libanais avec leurs œuvres (s'il s'agit de réalisateurs) ou avec le travail du festival qu'ils représentent (s'il s'agit de directeurs de festival).
Ghoussoub a ajouté que le FFL avait sélectionné 49 films pour cette onzième édition et instauré un nouveau prix du film expérimental (Artheum), gardant cependant ceux de la meilleure fiction (Total Liban), du meilleur documentaire (La Commission nationale libanaise de l'Unesco) et le meilleur premier film (Gras Savoye Liban). Dans une continuité d'ouverture, une nouvelle section « Films d'ailleurs » a été consacrée cette année à l'Argentine et programmée par Pablo Mazzola. Seront programmés aussi cinq longs-métrages et deux master class (animées par Pablo Mazzola et Hernán Belón). Ce dernier, réalisateur argentin, fera également partie du jury auprès de la réalisatrice libanaise Nadine Labaki, de l'auteur Charif Ghattas et du journaliste culturel Pierre Abi Saab.
Initiée par la Fondation Liban Cinéma-FLC, « Beirut Cinema Project » est une plateforme pour les cinéastes libanais à la recherche de conseils et contributions de la part d'experts de l'industrie, et aura lieu les 10 et 11 juin durant « Beirut Cinema Week ». Elle a pour objectifs :
- installer et soutenir la création d'un marché du film au Liban ;
- renforcer la production cinématographique libanaise de films au niveau international ;
- dynamiser le secteur du cinéma libanais.
Ces deux jours représentent une opportunité unique pour les réalisateurs sélectionnés d'être en contact direct avec des leaders internationaux de l'industrie du cinéma, leur permettant ainsi de développer leurs scénarios.
Deux prix décernés par JuntoBox Films et l'Organisation internationale de la francophonie seront attribués aux deux meilleurs projets lors de la cérémonie de La Nuit des Mabrouk.
Les réalisateurs des projets sélectionnés sont au nombre de douze :
Nicolas Khoury, al-Hara (en distribution)
Selim Mourad, Counterbalance (en production)
Mir-Jean Bou Chaaya, Film Kteer Kbeer (en développement)
Philippe Aractingi, Forgiveness (en préproduction)
Halim Sabbagh, The Inheritor (en développement)
Hussen Ibraheem, Tide (en développement)
Rana Salem, The Road (en postproduction)
Rouba Atieh, Hayat (en préproduction)
Gilles Tarazi, 24 Hours in the Life of Raya Malek (en développement)
Wassim Geagea, Barka (en développement)
Jowe Harfouch, FAP FAP (en développement)
Caroline Labaki, Edison Baabdath (en développement).
Quant aux experts invités, il s'agira de Rima Mismar (AFAC) ; Patrick Quinet (Artémis Productions, Belgique) ; Saïd Hamich (Barney Production, France) ; Gabor Greiner (Allemagne/ Films Boutique) ; Pablo Mazzola de José Ignacio (International Film Festival and OBRA Cine/Argentine) ; Anne Parillaud (JuntoBox/France) ; Fady Ismail (MBC Group/ O3 Productions, Dubaï) ; Souad Houssein (Organisation internationale de la francophonie, France) ; Nadia Turincev (Rouge International, France) ; Michel Zana (Sophie Dulac, France) et Titus Kreyenberg (Unafilm, Allemagne)
Enfin, La Nuit des Mabrouk, fête du cinéma libanais, se déroulera en deux temps : une cérémonie de récompense de la production annuelle, suivie d'un dîner de gala en présence de l'actrice Anne Parillaud et avec la participation des compositeurs Khaled Mouzannar, Zeid Hamdane et du Monday Blues Band.
La cérémonie regroupera le monde du cinéma libanais (producteurs, réalisateurs, scénaristes, compositeurs, acteurs, etc.) et ses partenaires institutionnels et financiers, auxquels une grande visibilité sera réservée. Seront également présents des professionnels du domaine, libanais de l'étranger et internationaux.
Un monde du cinéma placé sous les projecteurs, un esprit de compétition, un échange avec le monde des finances et le grand public devraient permettre une plus grande émulation et, à terme, un accroissement de la productivité et de la qualité des films produits.
Les temps forts de La Nuit des Mabrouk' :
4 prix (Mabrouk) seront attribués aux films sortis en salle au Liban et à l'étranger entre le 1er janvier et le 31 décembre 2013 : meilleur film de fiction, meilleur documentaire, meilleur acteur, meilleure actrice.
Le jury sera composé de représentants de festivals et/ou de fonds régionaux, d'établissements financiers, du secteur de la distribution et d'académiques.
Des hommages seront rendus à de grands noms de l'industrie.
Une présentation du rôle des sponsors et partenaires pour le développement du cinéma au Liban leur sera réservée.

Cette semaine comportera donc plusieurs événements : la 11e édition du Festival du film libanais qui se déroulera du 6 au 10 juin, le Beirut Cinema Project, plateforme de consultation entre des cinéastes libanais et des experts internationaux, ainsi que la 3e édition de La Nuit des Mabrouk qui aura lieu le 11 juin à l'hôtel Phoenicia (lieu mythique de tournage pour les anciens...

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