En attendant l’extradition de Nemmouche, l’inquiétude des juifs européens...

La justice française a prolongé hier de 24 heures la garde à vue du responsable présumé de la tuerie du musée juif de Bruxelles, le Français Mehdi Nemmouche. Le 24 mai, l'homme aurait fait irruption dans le hall du musée juif de Bruxelles et tiré à plusieurs reprises avec une kalachnikov tuant un couple d'Israéliens et une retraitée française. Un jeune employé belge, très grièvement blessé, est toujours entre la vie et la mort. Selon toute vraisemblance, il sera placé aujourd'hui en détention, sous écrou extraditionnel, le temps de la procédure dont la durée dépendra notamment de l'accord de Mehdi Nemmouche pour être extradé vers la Belgique. Un accord qu'il prévoit jusqu'à présent de donner, avait indiqué hier matin son avocat.
L'attaque antisémite a semé l'inquiétude chez les juifs européens. En Allemagne, Daniel Alter, un responsable de la communauté juive de Berlin, a dénoncé le fait que « l'antisémitisme s'exprime plus ouvertement et il est devenu plus agressif depuis quelques années. Les lettres antisémites que l'on recevait par le passé ne sont plus, désormais, forcément anonymes. Il y a maintenant parfois le nom et l'adresse des gens... ».
Dans ce contexte, le parquet fédéral de Belgique a annoncé l'arrestation hier, à la demande de la France, et le placement en détention d'un Français de 23 ans, Cédric Vuillemin. Arrêté la veille à Schaerbeek, une commune déshéritée de la périphérie de Bruxelles, l'homme, soupçonné d'être lié à des filières de recrutement jihadiste, est dans l'attente de son extradition vers la France. Les autorités françaises avaient aussi arrêté lundi quatre autres hommes soupçonnés d'être liés à ces filières de recrutement, dans le sud de la France.