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Sport - Football

« On ne passe pas », les grands défenseurs du passé

L’Allemand Franz Beckenbauer, le capitaine de la RFA, reçoit la Coupe du monde de football, à Munich, le 7 juillet 1974.

Éclipsés par les joueurs offensifs, les défenseurs effectuent le plus souvent leur travail dans l'ombre mais certains d'entre eux ont néanmoins illuminé l'histoire du football et de la Coupe du monde.

Franz Beckenbauer, le Kaiser
Patron de la défense de la Nationalmannschaft, championne du monde en 1974, et du grand Bayern Munich, dominateur sur la scène européenne de 1974 à 1976, Beckenbauer est le premier libero des temps modernes. Il entre une première fois dans la légende en disputant une partie de la demi-finale du Mondial 1970 contre l'Italie, le bras en écharpe après un choc avec un adversaire, avant d'imposer sa classe et son charisme sur le terrain. Il est également l'exemple parfait d'une reconversion réussie. Il partage ainsi avec le Brésilien Mario Zagallo le privilège d'avoir remporté la Coupe du monde comme joueur et comme sélectionneur (1990) avant d'entamer une carrière de dirigeant. Président du Comité d'organisation du Mondial 2006 en Allemagne, membre du comité exécutif de la FIFA de 2007 à 2011, président du Bayern de 1994 à 2009, il est aujourd'hui le président d'honneur du club bavarois.

Desailly-Blanc, la France qui gagne
L'un était une force de la nature, l'autre un arrière à la technique et à la relance sûres : à eux deux, Desailly et Blanc ont formé la plus belle paire de défenseurs centraux de l'histoire de l'équipe de France. Champions du monde (1998) et d'Europe (2000), ils ont aussi évolué dans les plus grands clubs du continent pour se construire un palmarès hors du commun, même si la Ligue des champions a toujours échappé à Blanc. Si ce dernier, en charge du Paris SG après avoir dirigé les Bleus (2010-2012), a troqué ses crampons contre le costume d'entraîneur, Desailly n'a pas encore franchi le Rubicon.

Nilton Santos-Roberto Carlos, arrières ailés
Jusqu'à Nilton Santos et même longtemps après, il était interdit pour un arrière latéral de passer la ligne médiane. Mais ce fidèle de Botafogo, qu'on surnommait « l'Enciclopedia » pour sa science du jeu, était à ce point au-dessus de la moyenne techniquement qu'il a su révolutionner le poste. Son apport offensif a contribué aux deux sacres de la Seleçao en 1958 et 1962, même s'il a tardé à faire naître des vocations. Il aura fallu attendre Branco dans les années 1980 puis surtout Roberto Carlos pour définitivement faire bouger les lignes. Champion du monde en 2002, triple vainqueur de la Ligue des champions avec le Real Madrid, le Brésilien se démarquait par un jeu explosif, moins chaloupé que son glorieux aîné – évolution du foot et des joueurs obligent –, et une puissance de frappe phénoménale.

Gaetano Scirea, le gentleman
Rares sont les défenseurs à avoir terminé leur carrière sans aucun avertissement. Scirea fait partie de ce cercle fermé. Élégant et porté sur l'offensive à la manière d'un Beckenbauer et d'un Giacinto Facchetti, il a participé à la campagne victorieuse de l'Italie en 1982 tout en opérant une razzia avec la Juventus Turin de Platini et Boniek. Il a connu une fin tragique en étant victime d'un accident de voiture en Pologne alors qu'il devait superviser un futur adversaire de la Juve en 1989. Il n'avait que 36 ans.

Daniel Passarella, El Pistolero
Capitaine de l'Argentine lors de son premier sacre, à la maison en 1978, Passarella était un redoutable défenseur, extrêmement doué de la tête et doté d'un redoutable pied gauche qui en a fait le libero le plus offensif de l'histoire. Il était surtout un vrai meneur d'hommes. Il a effectué l'essentiel de sa carrière à River Plate, entrecoupé d'un petit passage en Italie (de 1982 à 1986), avant de devenir technicien avec des fortunes diverses : 3 titres de champion avec River, mais un cuisant échec avec la Celeste en quart de finale de la Coupe du monde 1998.

Baresi-Maldini, les maudits
Deux joueurs de classe mais un palmarès inachevé en équipe nationale, marqué par une cruelle désillusion en finale du Mondial 94, perdue aux tirs au but contre le Brésil. Baresi, défenseur central raffiné, et Maldini, arrière gauche passé ensuite dans l'axe, ont tout gagné sous le maillot de l'AC Milan, mais n'ont jamais connu les honneurs avec la Nazionale. Ce n'est pas faute d'avoir essayé de la part de Maldini qui a tout de même pris part à quatre phases finales de Coupe du monde (1990, 1994, 1998, 2002).

©AFP

Éclipsés par les joueurs offensifs, les défenseurs effectuent le plus souvent leur travail dans l'ombre mais certains d'entre eux ont néanmoins illuminé l'histoire du football et de la Coupe du monde.
Franz Beckenbauer, le KaiserPatron de la défense de la Nationalmannschaft, championne du monde en 1974, et du grand Bayern Munich, dominateur sur la scène européenne de 1974 à...

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