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À La Une - Repère

Les élections européennes en 6 graphiques

Les chefs d'Etat et de gouvernement se retrouvent mardi soir à Bruxelles pour un tour d'horizon consacré notamment à une analyse du scrutin européen, marqué par la défiance ou carrément le rejet, particulièrement en France où l'extrême droite est devenue la première force du pays. Le président français François Hollande a appelé lundi soir l'Union européenne à "se retirer là où elle n'est pas nécessaire" pour être efficace. La chancelière allemande Angela Merkel a affirmé, de son côté, que la meilleure réponse à cette montée des europhobes était une politique en faveur de l'emploi.

Retour, en quelques graphiques, sur le scrutin

 

Le nouveau parlement européen

 

 

Au lendemain d'élections boudées par plus d'un électeur européen sur deux, le Parlement européen est plus fragmenté que jamais. Certes, les grands partis pro-européens restent largement majoritaires, mais ils ont tous perdu du terrain. Premier groupe en termes d'élus, le PPE, qui rassemble les partis démocrates-chrétiens et de centre droit, est crédité de 213 sièges, soit 60 de moins que dans l'assemblée sortante.

Avec 190 sièges, les socialistes et sociaux-démocrates perdent 6 sièges, notamment à cause de la déroute des socialistes français et espagnols, et n'évitent le naufrage que grâce aux très bons résultats du Parti démocrate de Matteo Renzi en Italie.

Les autres partis pro-européens sont également en recul. Les Libéraux (64) perdent 19 sièges, les Verts (53) limitent la casse, malgré les mauvais résultats des écologistes en France, mais perdent 4 députés.
La gauche radicale, qui avait joué le jeu du renouveau des institutions en présentant un candidat à la présidence de la Commission, améliore légèrement sa présence au Parlement, grâce au succès de la liste Syriza en Grèce, et gagne 7 élus avec 42 sièges.

Sur le papier, les partis pro-européens disposent d'une majorité de 520 sièges (sur 751), mais ils sont condamnés à s'entendre pour gouverner.

 

 

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La victoire du Front National en France

Le triomphe dimanche du Front national en France, arrivé largement en tête avec un score historique de près de 25% a symbolisé la forte poussée de l'extrême droite et des europhobes dans l'UE, même si la droite conservatrice garde le plus grand nombre d'élus au Parlement.

Les éditorialistes français et européens ont qualifié de "séisme" le score du FN de Marine Le Pen qui se place à un niveau atteint alors que le Parti Socialiste (PS, gauche) est au plus bas avec des scores qu'aucun sondage n'avait prévus.

Marine Le Pen va essayer quant à elle de capitaliser sur ce succès dans l'optique de la présidentielle de 2017, son véritable objectif. Elle a déjà appelé à un changement de mode de scrutin pour que son parti soit mieux représenté à l'Assemblée.

 

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Extrême droite et europhobes

 

Le score historique du Front national de Marine Le Pen s'inscrit dans une tendance plus large de montée de l'extrême-droite et des europhobes.

 

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L'abstention

 

Les pays de l'Europe centrale et orientale, largement enthousiastes vis à vis de l'UE, ont néanmoins boudé massivement les élections au Parlement européen, qu'ils considèrent comme un scrutin de second ordre, sans grande importance pour leur vie au quotidien. Selon un sondage à la sortie des urnes, la participation s'est chiffrée à 22,7%.

Dans l'ensemble de la région, l'absentéisme en 2009 avait été de 67%, contre 48% pour l'Europe occidentale, et a été similaire cette fois-ci, avec la Slovaquie battant encore une fois le record absolu.
Selon la Commission électorale, seuls 13% des Slovaques sont allés votés samedi, contre 19,64% en 2009 et 16,97% en 2004. Leurs voisins tchèques ont également brillé par leur absence aux urnes. Seuls 18,2% y ont déposé leur bulletins.

 

Les nouveaux députés

 

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