Saydet el-Jabal flétrit les « idéologies stériles » opposées à la présence de Raï en Terre sainte

La Rencontre de Saydet el-Jabal a flétri les « idéologies stériles » qui s'opposent à la présence du patriarche Raï en Terre sainte, saluant hier, dans un communiqué, « le voyage du pape François en Terre sainte, et l'accueil qui lui sera réservé de la part des patriarches orientaux, en particulier du maronite, de la part aussi du président de l'Autorité palestinienne et le mufti de Jérusalem, ainsi que des croyants juifs qui ne se laissent pas intimider par l'arrogance du pouvoir israélien et ses plans racistes ».
« Ce voyage est d'un appui immense et sûr à l'attachement des populations des territoires occupés à leurs terres, qu'ils soient chrétiens, musulmans ou même juifs antisionistes », a assuré la Rencontre.
« Ceux qui prêchent le boycottage de toute visite à Jérusalem sous prétexte de boycotter les forces d'occupation adoptent une attitude négative stérile qui sert les plans de judaïsation, en participant au processus d'encerclement qui l'isole de ses habitants », ajoute le texte publié.
La Rencontre a attribué cette opposition « à la surenchère politique ou idéologique », et a demandé « la fin de ce chantage qui aggrave les souffrances des Palestiniens ».
« Il est contraire à toute éthique et à toute morale politique de crier à la face des Palestiniens : c'est à nous de définir vos besoins et les moyens de les atteindre », dit encore le texte.
Le communiqué se réfère par ailleurs à divers passages de l'Exhortation apostolique du synode sur le Moyen-Orient (2010) encourageant les chrétiens « à assumer pleinement leur citoyenneté dans leurs nations respectives », dans la conscience que « chrétiens et musulmans sont responsables les uns des autres devant Dieu et l'histoire ».
Enfin, le communiqué fait clairement la distinction entre « l'existence » des chrétiens dans les pays arabes et leur « présence » active, conformément à des prises de position d'al-Azhar et des autorités morales et spirituelles, comme l'ancien président du Conseil supérieur chiite, Mohammad Mehdi Chamseddine.