Harb annonce une baisse générale des tarifs sur les téléphones fixe et mobile

Le ministre des Télécommunications, Boutros Harb, a annoncé hier une baisse généralisée des tarifs de la téléphonie fixe et mobile et de l'Internet. Les nouveaux tarifs, approuvés la semaine dernière en Conseil des ministres, entreront en vigueur à partir du 1er juin (1er juillet pour la téléphonie mobile), a-t-il annoncé lors d'une conférence de presse tenue au siège du ministère des Télécoms.
Cet événement s'est déroulé en présence du directeur général d'Ogero, Abdel-Meneem Youssef, du président du comité des prestataires de la téléphonie mobile, Gilbert Najjar, des représentants des compagnies Alfa et Touch et de nombreux officiels et personnalités du secteur privé.

L'illimité fait son apparition

Dans les détails, sur le plan des lignes fixes de téléphonie mobile, l'abonnement mensuel de 15 dollars donnera droit à 60 minutes gratuites. En ce qui concerne les cartes prépayées de téléphonie mobile, le prix de la minute passera de 36 cents actuellement à 25 cents (-30 %), tandis que le prix du SMS sera ramené de 9 cents actuellement à 5 cents (-44,4 %).

Pour ce qui est de la 3G, le tarif actuel de 7 cents par megabyte (MB) par tranche de 10 dollars sera abaissé à 2 cents/MB (-70 %), tandis que l'offre data, de 150 MB, bondira à 500 MB (+233 %). Le tarif de 2,5 cents/MB pour les tranches de 19 dollars reculera à 1,3 cent/MB (-48 %) tandis que l'offre data, de 750 MB, sera doublée à 1 500 MB (+100 %). Le tarif de 2 cents/MB pour les tranches de 29 dollars tombera pour sa part à 0,6 cent/MB (-70 %), tandis que l'offre data, de 1 500 MB actuellement, bondira de +233 % à 5 000 MB.

Au niveau des lignes fixes, le ministre Harb s'est félicité de la suppression totale des frais de mise en service d'une ligne, dont le montant s'élevait à 50 000 livres. L'abonnement mensuel de 12 000 livres actuellement passera en outre à 9 000 livres par mois.

(Pour mémoire : Harb pose ses conditions pour le renouvellement des contrats avec Alfa et Touch)

Pour ce qui en est d'Internet fixe, les 20 gigabytes (GB), à raison de 2 mégabytes par seconde (Mbps) tarifés 75 000 livres seront doublés (40 GB/2Mbps), mais le tarif ramené à 24 000 livres. Les 25 GB/4 Mbps tarifés 115 000 livres passeront, eux, à 50 GB/Mbps tarifés 50 000 livres, tandis que les 30 GB, à raison de 6 à 8 Mbps, tarifés 172 000 livres, seront doublés à 60 GB (6 à 8 Mbps) facturés 65 000 livres.

Sur le plan des abonnements HDSL (pour High-bit-rate Digital Subscriber Line – ligne d'abonné numérique à haut débit) facturés 225 000 livres les 40 GB passeront à 80 GB facturés 125 000 livres ; chaque GB supplémentaire coûtera 2 000 livres.

Enfin, une nouveauté a été mise en place : l'introduction d'un abonnement « Unlimited », soit non plafonné, à raison de 2 Mbps, pour 75 000 livres. Ce type d'abonnement, déjà existant en Europe ou aux États-Unis depuis de nombreuses années, n'était jusque-là pas disponible au Liban.

Les nouveaux prix compensés par la hausse du nombre d'utilisateurs

Mais cette baisse générale des tarifs ne risque-t-elle pas de se répercuter négativement sur les revenus étatiques ? Pas selon le ministre Harb, qui a tranché catégoriquement : « Le ministère des Télécommunication est en mesure d'affirmer que les rumeurs portant sur des pertes sévères au niveau des recettes de la téléphonie mobile, qui se chiffreraient à des centaines de millions de dollars, sont malveillantes et infondées » et visent à jeter le discrédit sur les efforts du ministère.
Car, d'après lui, les recettes mensuelles générées par l'Internet ne devraient pas enregistrer de changement significatif, reculant légèrement de 6,4 à 6,3 milliards de livres (-100 millions de livres), tandis que les revenus du réseau de téléphonie fixe sont prévus d'augmenter de 23 milliards de livres par an en raison d'une hausse « naturelle » du nombre d'usagers, encouragés par la baisse des prix et la suppression des frais de connexion au réseau.


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