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Liban - Santé publique

Tous les jours, des ovins et des bovins non vaccinés traversent la frontière syrienne vers le Liban

Les dangers qui pèsent sur la sécurité alimentaire avec la guerre en Syrie étaient au cœur d'une réunion tenue entre les membres des bureaux de la FAO au Moyen-Orient et au Liban, et des responsables locaux.

Des hommes achètent des moutons sur un marché à Al-Bab, en Syrie. Les bovins et ovins ne sont plus vaccinés depuis 2011 et la sûreté des graines utilisées dans l'agriculture n'est plus étudiée. AFP/Philippe Desmazes/Archives

L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) compte adopter un plan de soutien agricole pour les pays limitrophes de la Syrie, qui subissent les retombées de la guerre. Cependant, l'aide à l'agriculture n'atteint que les 4 % des fonds de la communauté internationale versés pour répondre à l'urgence syrienne.
Pour présenter la situation, trois experts de la FAO se sont réunis avec des journalistes : Abdelsalam Ould Ahmad, vice-directeur général et représentant régional pour le Proche-Orient et l'Afrique du Nord au sein de l'institution onusienne, Bruno Minjaw, représentant de la FAO au Liban, et Christopher Baker, expert en développement.


En Syrie, 40 % des terrains sont désormais en friche et la production de céréales a baissé de 50 %, alors que 6,5 millions de Syriens souffrent d'insécurité alimentaire. Les bovins et ovins ne sont plus vaccinés depuis 2011 et la sûreté des graines utilisées dans l'agriculture n'est plus étudiée.
De plus, le pays a été touché, à l'instar de tout le Moyen-Orient, par une vague de sécheresse au cours de l'hiver 2013-2014. Pour les experts de la FAO, il ne suffit pas de régler les problèmes actuels, mais de préparer l'avenir quand la paix régnera à nouveau en Syrie. Avec la sécheresse et les terrains qu'on laisse en friche, le pays est exposé aux dangers de la désertification. Sur place, l'institution onusienne poursuit sa coopération avec le gouvernement, même si son aide ne peut plus parvenir à tous les agriculteurs.
Concernant le Liban, les experts de la FAO estiment que sa sécurité alimentaire est assurée tant que la sécurité alimentaire des réfugiés syriens est maintenue.


Nombre de problèmes ont parallèlement émergé dans le secteur agricole libanais, le maillon le plus faible de l'économie libanaise, depuis la crise syrienne qui a éclaté en mars 2011. Selon les chiffres de la FAO, en 2012, 250 têtes de bovins et d'ovins passaient tous les jours la frontière de la Syrie vers le Liban. Ceci se poursuit aujourd'hui, mais l'on ignore à quel rythme. Depuis 2011 aussi, la vaccination des animaux producteurs de viande et de lait s'est arrêtée en Syrie, et en raison de cette situation, les contrôles sanitaires ne sont plus aussi vigilants à la frontière libano-syrienne. Pour les experts onusiens, ce problème peut être rapidement et efficacement réglé en vaccinant au Liban les animaux en provenance de Syrie.
D'autres problèmes se posent au niveau du coût de l'agriculture. Les agriculteurs de la Békaa et du Akkar comptaient en partie sur les matières premières (fourrage, médicaments pour les animaux, engrais et graines) en provenance de Syrie, où tout est subventionné et moins cher. Ils importent actuellement ces produits d'autres pays plus loin géographiquement, qui pratiquent des prix plus chers.
Enfin, le flot de réfugiés syriens a créé un excédent de main-d'œuvre dans le secteur agricole et concurrence les ouvriers libanais.

 

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SI CE N'ÉTAIT QUE LES OVINS ET LES BOVINS !!!

LA LIBRE EXPRESSION

07 h 48, le 22 mai 2014

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Commentaires (1)

  • SI CE N'ÉTAIT QUE LES OVINS ET LES BOVINS !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    07 h 48, le 22 mai 2014

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