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Lifestyle - Objets et histoire

Un art sacré

Le mot grec icône signifie image, représentation. Les icônes sont des peintures religieuses généralement peintes sur un panneau de bois, le tilleul étant le plus prisé, peintes à l'encaustique (à la cire chaude) ou à la détrempe (un mélange d'eau, de colle et de jaune d'œuf).
Elles représentent des personnages ou des scènes bibliques. On ne peut représenter Dieu le Père, mais on peut représenter Jésus que les humains ont vu et connu. On peut aussi représenter Marie, les saints et les anges qui sont apparus aux hommes. Les icônes ne sont pas des tableaux ! Lorsqu'on crée une icône, on préfère dire qu'on l'écrit plutôt que de dire qu'on la peint. L'image terminée, pour devenir icône, doit être sanctifiée par l'Église. Les icônes font partie intégrante de la tradition orthodoxe : foi, liturgie, théologie, vie spirituelle... Une des origines indiscutables des icônes est le portrait funéraire romano-égyptien peint à l'encaustique, connu sous le nom de portrait de « Fayoum »... En 520, Theodorus Lector, lecteur à Sainte-Sophie de Constantinople, écrit : « Eudoxie envoya à Pulchérie, de Jérusalem, l'image de la Mère de Dieu qu'a peinte l'évangéliste Luc. » Si les écrits de Theodorus sont exacts, c'est saint Luc qui a donc peint la première icône chrétienne... C'est à Byzance, en 379 apr. J.-C., que le culte chrétien connut la liberté d'expression grâce à l'empereur Théodose Ier qui officialisa désormais le christianisme dans tout l'empire. L'iconographie religieuse prendra un essor incomparable et se poursuivra ensuite selon différentes écoles de pensée ou techniques d'exécution. Mais l'existence de l'icône a été au centre de violents débats théologiques entre les iconoclastes et les iconodules. Ainsi, entre 730 et 843, un duel s'engage entre partisans et ennemis des icônes : c'est la crise iconoclaste. Certains qualifient leur culte d'idolâtrie. Les icônes vont alors être interdites. On retiendra deux courants majeurs de cet art byzantin : les ateliers impériaux et les ateliers monastiques. De ces deux tendances naîtront de nombreuses écoles, notamment l'école arabe d'Alep et les nombreuses écoles russes, dont celle de Moscou et de Novgorod... Théophane le Grec (vers 1330-vers 1410), né à Byzance, fut sans doute le mieux connu des iconographes. Certaines de ses œuvres ont été préservées dans quelques églises de Russie, là où il se réfugia au début du déclin culturel de Byzance. Il avait comme élève le célèbre Andrei Roublev (vers 1365-vers 1428). Connu mondialement pour son icône La Trinité, que l'on considère comme un sommet dans l'art iconographique russe, le moine Roublev reste le grand maître de l'école de Moscou.
En Grèce, c'est dans l'église du Protaton, à Karyes au mont Athos, que se trouve la magnifique série d'icônes peintes par Emmanuel Panselinos (XIVe siècle). Dans les pays arabophones, c'est à travers l'œuvre de Yusuf al-Mussawir (Joseph l'Iconographe), mort en 1667, et de ses descendants que l'iconographie arabe a imposé son style. Un style où la douceur des traits, la richesse des couleurs ainsi que les inscriptions désormais en langue arabe ont lentement éclipsé la tendance byzantine. D'ailleurs, les plus anciennes icônes se trouvent dans le monastère de sainte Catherine du Sinaï et remontent au VIe siècle. On ne peut référencer de manière stricte les différents types d'icônes. Néanmoins, les spécialistes s'accordent en général pour évaluer à 58 les principaux types d'icônes concernant le Christ, et à huit ou dix les grands types d'icônes concernant la Vierge Marie.
Le Christ pantocrator, par exemple, contrairement au Christ en Majesté qui est une représentation du corps complet du Christ, debout ou assis sur un trône, est un buste du Christ en gloire. L'adjectif pantocrator signifie « tout-puissant ». Pour signifier cette toute-puissance, l'icône est lumineuse ; une auréole peut entourer la tête du Christ. Le Christ lève la main droite en signe de bénédiction. Sur l'icône, les deux doigts tendus symbolisent la double nature de Jésus, humaine et divine, et les trois autres joints figurent la Trinité. Dans sa main gauche, le Christ porte un livre ouvert ou fermé. Ce livre, c'est l'Évangile, c'est-à-dire la Bonne Nouvelle qu'il est venu annoncer : « Nous ne sommes pas seuls ! Dieu nous accompagne toujours car Il nous aime d'un amour immense... »

Sources principales :
icomania.com
galerie-création.com
universalis.com
histoire-russie.fr

Le mot grec icône signifie image, représentation. Les icônes sont des peintures religieuses généralement peintes sur un panneau de bois, le tilleul étant le plus prisé, peintes à l'encaustique (à la cire chaude) ou à la détrempe (un mélange d'eau, de colle et de jaune d'œuf).Elles représentent des personnages ou des scènes bibliques. On ne peut représenter Dieu le Père, mais on...
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