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Liban - Maladies infectieuses

Premier cas de coronavirus MERS détecté et guéri au Liban

Le patient, la cinquantaine, a quitté l'hôpital où il avait été hospitalisé pour une pneumonie.

Le ministre de la Santé, Waël Abou Faour, et le président de la commission parlementaire de la Santé, Atef Majdalani, inspectant l’installation des caméras thermiques à l’aéroport de Beyrouth. Photo Ibrahim Tawil

Le ministre de la Santé, Waël Abou Faour, a annoncé hier qu'un premier cas de coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV) a été détecté au Liban. Dans un communiqué de presse, le ministre a assuré que « l'état du malade s'est nettement amélioré » et qu' « il est sorti de l'hôpital ».

Le patient, la cinquantaine, avait effectué des voyages en Arabie saoudite, premier foyer de la maladie, au Koweït et à Dubaï. « Il a été hospitalisé pour une pneumonie dans l'un des hôpitaux de Beyrouth », explique à L'Orient-Le Jour le Dr Walid Ammar, directeur général du ministère de la Santé. « L'hôpital avait pris toutes les mesures nécessaires pour faire face à un éventuel cas », poursuit-il, soulignant que « le patient a été bien pris en charge, ce qui lui a permis de se rétablir rapidement ».

Le Dr Ammar rappelle en outre que depuis plus d'un an, le ministère de la Santé « avait renforcé le système de surveillance pour détecter un éventuel cas de coronavirus MERS ». Dans ce cadre, les hôpitaux doivent déclarer au ministère tous les cas de personnes souffrant d'un syndrome respiratoire aigu avec une hospitalisation aux soins intensifs, surtout si ces malades ont été dans un pays endémique ou en contact avec des personnes malades. « Ce sont justement ces mesures qui ont permis de détecter rapidement ce cas », affirme le Dr Ammar.

« Il n'y a pas lieu de paniquer »
M. Abou Faour a en outre assuré, dans le communiqué, que le ministère « a pris toutes les mesures nécessaires pour empêcher que le virus ne se propage au Liban ». À cet effet, deux caméras thermiques ont été placées hier à l'aéroport de Beyrouth pour détecter le virus en mesurant, visuellement, la fièvre des voyageurs.
M. Abou Faour a de même réitéré son appel « aux corps médical et infirmier ainsi qu'aux établissements de santé à prendre le plus de mesures préventives possible et à informer le programme de surveillance épidémiologique du ministère des cas suspects de coronavirus ».

Assurant qu' « il n'y a aucun lieu de paniquer », le ministre a invité les citoyens à « prendre les mesures habituelles de prévention de n'importe quelle autre maladie respiratoire ». Ces mesures consistent à éviter les contacts prolongés et intimes avec toute personne contaminée ou présentant un syndrome respiratoire grave ; à se laver les mains fréquemment pendant au moins 20 secondes ou bien à recourir à des désinfectants alcoolisés ; à se couvrir, lorsqu'on tousse, le nez et la bouche avec un mouchoir jetable ; à éviter de se toucher les yeux ou les muqueuses si on ne s'est pas lavé les mains ; à nettoyer et à désinfecter toute surface fréquemment touchée, les jouets ou les poignées des portes à titre d'exemple.
M. Abou Faour a enfin rappelé, dans le communiqué, que « les cas de coronavirus MERS enregistrés dans le monde étaient originaires des pays du Golfe et n'ont pas abouti à une épidémie dans ces pays ».

Symptômes de la maladie
Notons qu'à ce jour, il n'existe pas de vaccins ou de traitements préventifs contre le coronavirus MERS. Le seul traitement efficace consiste à lutter contre la détresse respiratoire, avec une ventilation assistée et une hydratation du patient.
Le MERS se manifeste par de la fièvre, de la toux, un essoufflement et des difficultés respiratoires allant jusqu'à la détresse respiratoire. Dans certains cas, la maladie peut évoluer vers une pneumonie. Dans de nombreux cas, elle est accompagnée de symptômes gastro-intestinaux, notamment la diarrhée.
La période d'incubation du virus, c'est-à-dire la période durant laquelle le malade est porteur du virus et n'est pas contagieux, peut aller de deux à quatorze jours. Cette période est inquiétante puisqu'on ignore qui est porteur du virus. De ce fait, il devient difficile d'empêcher sa transmission. La contagiosité peut toutefois persister après guérison pour une période indéterminée ne dépassant pas les deux semaines.


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commentaires (1)

Gueri ? normal , on bouffe pas le chameau au Liban.

FRIK-A-FRAK

13 h 48, le 09 mai 2014

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Commentaires (1)

  • Gueri ? normal , on bouffe pas le chameau au Liban.

    FRIK-A-FRAK

    13 h 48, le 09 mai 2014

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