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Économie - Liban - Télécoms

Les importateurs de mobiles s’insurgent contre la décision de Harb

Le collectif des importateurs de téléphones mobiles a tenu une conférence de presse au cours de laquelle il a dénoncé la décision du ministre des Télécoms Boutros Harb d'annuler l'enregistrement obligatoire des mobiles en circulation au Liban.

Malgré les arguments avancés la semaine dernière par le ministre des Télécoms Boutros Harb, les importateurs des téléphones mobiles maintiennent que les ventes des téléphones avaient enregistré une hausse en 2013 par rapport à 2012.

Le collectif des importateurs de téléphones mobiles s'est réuni samedi pour exprimer son refus de la décision prise par le ministre des Télécoms Boutros Harb d'annuler l'enregistrement obligatoire des mobiles en circulation au Liban, à compter d'aujourd'hui. Rappelons qu'il y a un an, son prédécesseur Nicolas Sehnaoui avait instauré cette mesure pour lutter, selon lui, contre la contrebande. Le ministre Harb a indiqué la semaine dernière que cette décision prise par M. Sehnaoui a abouti à l'augmentation des prix des téléphones mobiles, la disparition des petits revendeurs de portables usagés et la baisse des ventes d'appareils, sans avoir pour autant d'incidence sur la lutte contre la contrebande.
À l'issue de leur réunion, les importateurs de téléphones mobiles ont publié un communiqué dans lequel ils expliquent pourquoi la décision du ministre Harb devrait être revue.
Dans les détails, les importateurs indiquent que 95 % des utilisateurs ne sont pas concernés par l'obligation d'enregistrer l'identité IMEI de leurs portables et rappellent que ce sont les portables des étrangers et les portables des Libanais achetés à l'étranger qui devaient se soumettre à cette règle. « L'enregistrement de son portable est une mesure qui prend une seule minute », ont-ils affirmé. Ils ont également rappelé que les mobiles achetés à l'étranger pouvaient faire usage du service « roaming » et s'approprier une carte SIM libanaise moyennant une « simple formalité », précisant que cette mesure s'applique aussi aux diplomates et employés des organismes internationaux.
Pour ce qui a trait à la hausse des prix des téléphones portables, un argument avancé par le ministre Harb, les importateurs ont indiqué que les prix étaient les mêmes et que les importateurs se devaient de rajouter les frais douaniers et la TVA selon les lois libanaises. En ce qui concerne la baisse des opportunités d'emplois, notamment pour les petits revendeurs de téléphones usagés, le collectif des importateurs a souligné que le commerce des petits revendeurs n'avait pas été touché par la décision de l'ancien ministre et que le seul changement était l'obligation d'envoyer un SMS vide au numéro 1014 selon le décret 9474 pour « libérer » l'appareil usagé.
« Les ventes n'ont pas été affectées par la nécessité d'enregistrer l'identité IMEI des portables puisque les ventes de téléphones portables en 2013 ont enregistré une hausse par rapport à 2012 », ont affirmé les importateurs qui ont souligné que la décision du ministre Sehnaoui avait standardisé les normes de ventes.
Concernant le volet sécuritaire, rappelons que le ministre Harb avait indiqué que la base de données créée du fait de l'enregistrement des téléphones portables « pouvait tomber entre les mains de parties mal intentionnées ». À cela, les importateurs ont indiqué que la base de données permettait de faire le suivi des téléphones portables et des numéros à des fins techniques et pour permettre aux organisations de lutte contre le terrorisme d'avoir éventuellement accès à ces données. Ils ont ajouté qu'il est du devoir des ministères concernés de protéger les usagers et d'utiliser ces données à des fins honnêtes.
Les importateurs sont également revenus sur la hausse des frais douaniers à laquelle a fait référence le ministre Harb la semaine dernière. « La somme totale des frais douaniers du fait de la hausse mentionnée par le ministre est de 20 milliards de livres contrairement aux chiffres qui ont été avancés », ont-ils souligné.
« Le but du décret 9474 était de freiner les opérations de contrebande et il est certain que ces opérations ne s'arrêteront pas totalement, ont-ils ajouté, précisant que même dans les pays qui appliquent les lois les plus strictes, les opérations de contrebande et de recel se poursuivent. » « Nous sommes prêts à discuter avec le ministre des Télécoms de tous les moyens qui peuvent mettre un frein à ces pratiques frauduleuses », ont-ils enfin indiqué.

Le collectif des importateurs de téléphones mobiles s'est réuni samedi pour exprimer son refus de la décision prise par le ministre des Télécoms Boutros Harb d'annuler l'enregistrement obligatoire des mobiles en circulation au Liban, à compter d'aujourd'hui. Rappelons qu'il y a un an, son prédécesseur Nicolas Sehnaoui avait instauré cette mesure pour lutter, selon lui, contre la...

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