Rechercher
Rechercher

Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

L’Autorité palestinienne réaffirme, dans une lettre écrite à Bassil, le refus de toute naturalisation

Le ministre palestinien des Affaires étrangères Riad Maliki a assuré à son homologue libanais Gebran Bassil que l'Autorité palestinienne ne consentira à aucun accord de paix qui n'inclurait pas une solution au dossier des réfugiés palestiniens, garante de leur droit de retour, en vertu de la résolution 194 de l'Assemblée générale des Nations unies. « Nous refuserons catégoriquement, avec l'appui de nos frères arabes et surtout de nos frères au Liban, toute formule qui ne respecterait pas ce droit », a déclaré Riad Maliki dans une lettre écrite au ministre Bassil, dont L'Orient-Le Jour a obtenu une copie à titre exclusif.
La lettre rappelle surtout que les responsables palestiniens ont toujours tenu à rassurer les autorités libanaises concernant l'attachement des Palestiniens au droit de retour. « Notre refus de la naturalisation a été exprimé plusieurs fois par le président Mahmoud Abbas, que ce soit au cours de sa dernière visite officielle au Liban ou dans ses interventions dans les médias, ou encore lors de son entretien avec le président Michel Sleiman, en marge du dernier sommet arabe au Koweït », précise la lettre.
Le chef de la diplomatie palestinienne ne manque pas de rappeler à son homologue qu'il a lui aussi été rassuré dans ce sens, à plus d'une occasion, notamment lors de sa participation à la réunion extraordinaire du Conseil de la Ligue arabe au niveau des ministres des Affaires étrangères.
La lettre écrite de Riad Maliki s'ouvre par ailleurs sur des remerciements au Liban, « son président, son gouvernement et son peuple pour leurs prises de position fraternelles honorables au nom de la défense des droits intangibles du peuple palestinien ». « Par vos positions, vous partagez avec notre peuple le malheur et la tragédie de l'occupation de son territoire et de sa patrie, et de son déplacement forcé, poursuit la lettre. Dans ce cadre, nous tenons à valoriser une nouvelle fois la profondeur et l'authenticité des relations libano-palestiniennes, dont nous sommes fiers. »
Riad Maliki a salué le soutien apporté par le Liban aux « droits légitimes au retour, à l'autodétermination et à l'édification d'un État palestinien indépendant sur les frontières du 4 juin 1967, avec pour capitale Jérusalem-Est ».
Réitérant « l'importance que nous accordons ensemble au dossier des réfugiés palestiniens », la lettre a insisté sur le fait que « l'État de Palestine réitère continuellement et dans toutes les réunions son attachement au droit de retour en vertu de la résolution 194, et à l'initiative de paix arabe qui réclame une solution juste et acceptable. L'Autorité palestinienne, présidée par Mahmoud Abbas, ne concédera aucune solution ni aucun accord de paix avec la partie israélienne qui ne consacrerait pas cette position ».
Riad Maliki a relevé ensuite la solidarité arabe sur cette question. La lettre relève « de nombreuses remarques de ministres qui ont voulu donner la priorité aux négociations de paix et à leur aboutissement lors du dernier sommet arabe au Koweït. Le problème des réfugiés palestiniens et leur droit au retour ont été inclus dans les travaux préparatoires du sommet arabe, reflétant la position unanime, constante, catégorique et indiscutable en faveur du droit au retour ».
Cette volonté palestinienne de rassurer les autorités libanaises sur la question de la naturalisation n'est pas récente. Elle est exprimée depuis des années par le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Il va sans dire que la problématique majeure demeure liée au temps que prendra la mise en œuvre du droit au retour consacré et reconnu, cette mise en œuvre ne pouvant être dissociée de la résolution définitive du conflit israélo-palestinien, qui pourrait bien encore durer un demi-siècle.

Le ministre palestinien des Affaires étrangères Riad Maliki a assuré à son homologue libanais Gebran Bassil que l'Autorité palestinienne ne consentira à aucun accord de paix qui n'inclurait pas une solution au dossier des réfugiés palestiniens, garante de leur droit de retour, en vertu de la résolution 194 de l'Assemblée générale des Nations unies. « Nous refuserons...

commentaires (3)

GENDRISSIMO.... KHALAS NÉM 3ALA 7ARIR... OU BAS ITFI2 KIL 7ADÈS OU ILOU 7ADISS !

LA LIBRE EXPRESSION

22 h 52, le 05 mai 2014

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • GENDRISSIMO.... KHALAS NÉM 3ALA 7ARIR... OU BAS ITFI2 KIL 7ADÈS OU ILOU 7ADISS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    22 h 52, le 05 mai 2014

  • CORRECTION ! Merci : ".... mais cette "résolution définitive", n'est-ce pas, ou "solution finale" mahééék, ne dépend...."

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    15 h 14, le 05 mai 2014

  • "Cette volonté de rassurer les autorités libanaises sur la question de la naturalisation n'est pas récente. Elle est exprimée depuis des années. Il va sans dire que la problématique majeure demeure liée au temps que prendra la mise en œuvre du droit au retour ; cette mise en œuvre ne pouvant être dissociée de la résolution définitive du conflit israélo-palestinien qui pourrait bien encore durer un demi-siècle." ! Oui, Monsieur, mais cette "résolution définitive", n'est-ce pas, ne dépend absolument pas du bon-vouloir des Palestiniens mais bien de celui des (Ä)israéliens ! On ne va quand même pas les "Gazer", à ces Palestiniens !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    07 h 01, le 05 mai 2014

Retour en haut