Le député Élie Keyrouz (Forces libanaises) a proposé hier la formation d'une haute instance nationale pour la vérité et la réconciliation, afin d'initier un chantier sur le travail de mémoire et panser une bonne fois pour toutes les plaies de la guerre civile.
« La première séance électorale a montré, comme celle d'aujourd'hui, qu'il existe une décadence politique chez certains, ainsi qu'une détermination haineuse à exploiter les noms des victimes de la guerre civile, dans le cadre d'une campagne injuste contre le président des FL, Samir Geagea », a indiqué M. Keyrouz au cours d'une conférence de presse à l'issue de la séance parlementaire d'hier, place de l'Étoile.
« L'absence de l'autre camp constitue un manquement au devoir constitutionnel et un blocage du processus électoral, loin des vieilles pratiques des blocs parlementaires en vigueur à la Chambre et des souhaits du patriarche maronite relatifs aux partis chrétiens », a poursuivi le député FL.
« La guerre civile à laquelle ont pris part tous les Libanais et dans laquelle nous avons été entraînés en raison de l'absence de l'État et pour défendre le Liban et la légalité libanaise est terminée (...) et il n'y a aucun besoin d'y retourner de cette manière distordue et partielle lors de chaque échéance ou de chaque conflit politique, dans le but de prendre pour cibles les FL et Samir Geagea », a-t-il ajouté.
« L'accord de Taëf a mis totalement fin à l'étape de la guerre civile au Liban et a jeté les bases d'une réconciliation nationale globale entre tous les Libanais, ouvrant une nouvelle étape, a déclaré Élie Keyrouz. Dans ce cadre, nous appelons à la formation d'une haute instance nationale pour purifier la mémoire collective libanaise, pour la vérité et la réconciliation. Ce sera là une étape sérieuse pour sortir de la phase de la guerre et de ses répercussions », a souligné M. Keyrouz.
« (...) Les FL et Samir Geagea n'ont pas besoin de certificats de patriotisme, surtout pas de la part d'une équipe dont l'histoire est, jusqu'à nos jours, riche en toutes sortes d'exactions, a-t-il ajouté. L'attaque lancée contre Samir Geagea ne porte pas, en réalité, sur les faits qui lui sont attribués par certains, mais constituent une attaque contre ses positions politiques fixes vis-à-vis du régime syrien et de la crise syrienne, ainsi que du problème des armes, de l'entité libanaise et de la défense du Liban », a indiqué le député de Bécharré, appelant les différentes parties à s'en tenir à « l'esprit des réunions de Bkerké exprimé par l'évêque Samir Mazloum, lorsqu'il a demandé que cessent le retour au langage de la guerre et les attaques personnelles ».
commentaires (4)
BONNE PROPOSITION... MAIS... LES COQS, UNE FOIS EN PRÉSENCE, RISQUENT DE CHANTER, CHACUN : ALOUETTE, JE TE PLUMERAI !
LA LIBRE EXPRESSION
18 h 02, le 02 mai 2014