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Liban

Implant cochléaire et éducation

Une réunion du bureau exécutif du BLRS à son siège d’Antélias. De gauche à droite, le Dr Antoine Nehmé, Joseph Zeidan, Viviane Touma, sœur Patrice Moussallem et le Dr Fouad el-Fata.

Il n'est pas acquis qu'un enfant porteur d'un implant cochléaire (IC) devrait se rendre dans une école régulière suite à son opération. Plusieurs conditions sont nécessaires pour que cette démarche se réalise, souligne à ce sujet sœur Patrice Moussallem (directrice de l'Institut du père Roberts et vice-présidente du BLRS).
D'abord, l'enfant sourd doté d'un IC a besoin d'apprendre à vivre avec son implant (se positionner par rapport à l'autre pour une meilleure audition, percevoir correctement les sons pour éviter les erreurs de communication, etc.). Il a besoin d'être encadré par une équipe de professionnels spécialisés. Les écoles régulières ne bénéficient pas toutes d'une telle équipe multidisciplinaire.
Ensuite, l'enfant sourd à qui on a installé un IC a besoin d'être dans une classe à effectifs réduits pour gérer au mieux les différents liens, être proche de la source de communication, c'est-à-dire être en face de la personne qui parle pour s'aider de la lecture labiale, etc., et cela parce que même avec son implant, il ne peut pas saisir et comprendre les paroles d'une personne qui lui tourne le dos.
Et enfin, le terrain qui accueille l'enfant doit être préparé à un tel projet d'intégration, ce qui signifie qu'il faut prévoir une formation des formateurs, une formation des parents et de leur enfant entendant, et surtout une présence des orthopédagogues et orthophonistes au sein de l'équipe, pour un meilleur accompagnement de l'enfant.
Sur le plan pédagogique comme sur le plan moteur, plusieurs troubles peuvent être associés à la surdité, relève Mme Viviane Touma : au niveau de la posture, de la démarche (équilibre/déséquilibre), de l'écriture (graphisme, copie, etc.), de la coordination visuomotrice, de la parole (déchiffrage, prononciation, construction de phrases)... Autant de facteurs qui nécessitent la présence d'une équipe multidisciplinaire au sein de chaque établissement scolaire.
Il est recommandé sur ce plan que l'enfant sourd se rende dans une institution spécialisée suite à son implant, le temps de se préparer au milieu scolaire régulier.
Dans le cadre de son action, le BLRS s'est fixé principalement les objectifs suivants: diffuser les informations nécessaires à la connaissance de la personne sourde ; mener des recherches sur le plan national en matière de surdité dans les domaines psychologique, orthophonique, audiologique, médico-social... ; favoriser les échanges et encourager le travail d'équipe (médical et paramédical) ; apporter aux recherches menées au sein du BIAP international une approche propre au terrain libanais en matière de surdité ; diffuser les recommandations du BIAP et les adapter à la culture du pays ;
assurer des « rencontres-débats » entre des professionnels de la surdité dans le cadre de séminaires, de colloques ou de journées scientifiques...

Il n'est pas acquis qu'un enfant porteur d'un implant cochléaire (IC) devrait se rendre dans une école régulière suite à son opération. Plusieurs conditions sont nécessaires pour que cette démarche se réalise, souligne à ce sujet sœur Patrice Moussallem (directrice de l'Institut du père Roberts et vice-présidente du BLRS).D'abord, l'enfant sourd doté d'un IC a besoin...

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