Dans ses dernières perspectives de croissance pour le Liban, Business Monitor International (BMI) a prévu une augmentation du PIB de 2,4 % en 2014 et de 2,9 % en 2015 contre une estimation de 2,1 % en 2013, selon le rapport cité par le Lebanon this Week de Byblos Bank.
BMI a ajouté que « le niveau élevé d'instabilité politique résultant de la crise syrienne continuerait d'engendrer une croissance en dessous du potentiel économique libanais dans les trimestres à venir ». Selon les mêmes sources, la formation d'un nouveau cabinet en février dernier est peu susceptible de suffire à améliorer la situation économique du pays. D'un point de vue politique, BMI ne s'attend pas non plus à une stabilisation de la situation dans les trimestres à venir.
L'institution a précisé que le nouveau gouvernement aurait à relever de nombreux défis dont l'organisation de l'élection présidentielle avant fin mai 2014. BMI a indiqué que l'augmentation de réfugiés syriens au Liban aggravait les conditions politiques déjà très instables dans le pays et allait peser davantage sur les finances publiques.
Selon BMI, l'afflux grandissant de réfugiés syriens au Liban continue de constituer un « lourd fardeau » pour le pays du Cèdre, tandis qu'il est peu probable que la communauté internationale apporte au pays l'aide nécessaire pour faire face à la situation.
En ce qui concerne les perspectives économiques sur le moyen terme, BMI les qualifie « d'incertaines » vu le peu de probabilité d'une sortie de crise en Syrie dans un futur proche. « Les divisions au sein de la classe politique libanaise pourrait bien retarder la mise en place de réformes structurelles », indique le rapport. BMI a ainsi prévu un taux de croissance annuel de 3,1 % sur la période 2014-2018 contre un taux de 4,1 % entre 2009 et 2013.
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