Rechercher
Rechercher

Lifestyle - Objets et histoire

Chat alors !

Quelque trois mille ans avant J.-C., dans l'Égypte ancienne, on se servit des chats pour combattre les rats, qui véhiculaient la peste. Fascinés par ces chasseurs hors pair, par leur force, leur agilité, leur adresse, les Égyptiens ne tardèrent pas à en faire des êtres sacrés. Ils donnèrent à ces petites divinités familières le nom de Miw. On transmettait de père en fils le culte et le souci du bien-être du chat. Lorsqu'un Miw mourait, ses funérailles s'entouraient de tous les honneurs et la famille d'accueil était en deuil et se rasait les sourcils. Plus la famille était riche et plus les funérailles étaient importantes. Embaumé, déposé dans un sarcophage, il était emmené au grand temple de Bastet, la déesse chatte, à Bubastis, la capitale. Les Égyptiens momifièrent ainsi nombre de leurs animaux familiers. C'est d'ailleurs l'étude d'une de ces momies qui a permis de prouver que le « Felis libyca » est l'ancêtre de nos espèces domestiques...
D'Égypte, les chats essaimèrent peu à peu, à travers l'Europe, où on les adorait presque partout. Mais, au Moyen Âge, le fabuleux destin des chats connut un cours tragique. L'Église catholique, inquiète des liens tissés entre le paganisme et le personnage du chat, lança l'anathème contre lui. Des esprits crédules et superstitieux voulurent bien croire qu'une sorcière pouvait revêtir l'apparence d'un chat. Des milliers de chats furent alors brûlés vifs... Le temps passant, cette malédiction cessa. On prit de nouveau conscience des services que pouvaient rendre les chats. Au XVIIIe siècle, ils retrouvèrent leur place dans de nombreux foyers.
En France, selon les souverains, il connut des heurs et des malheurs. Ainsi, sous le règne d'Henri III (1574-1589), on en exécuta plus de 30 000 car le roi en avait une frousse bleue. Louis XIII (1601-1643), lui, par contre, les adorait. Son principal ministre, le cardinal de Richelieu, les aimait beaucoup également. Ils régnaient donc en maîtres à la cour de France. Louis XV fut sans doute le roi qui les aima le plus. C'est d'ailleurs lui qui interdit la tradition de brûler des chats lors des bûchers de la Saint-Jean. C'est sous son règne qu'un premier ouvrage sera consacré au chat, Histoire des chats, par François Augustin Paradis de Moncrif.
Parmi les nombreux chats célèbres, il y a Micetto, le fameux chat du pape Léon XII (1823-1829), dont hérita Chateaubriand en 1829, ambassadeur de France auprès du Saint-Siège. Voici ce qu'en dit l'illustre écrivain dans ses Mémoires d'outre-tombe : « J'ai pour compagnon un gros chat gris-roux à bandes noires transversales, né au Vatican dans la loge de Raphaël : Léon XII l'avait élevé dans un pan de sa robe où je l'avais vu avec envie lorsque le pontife me donnait mes audiences d'ambassadeur. Le successeur de saint Pierre étant mort, j'héritai du chat sans maître, comme je l'ai dit en racontant mon ambassade de Rome. On l'appelait Micetto, surnommé "le chat du pape". Il jouit, en cette qualité, d'une extrême considération auprès des âmes pieuses. Je cherche à lui faire oublier l'exil, la chapelle Sixtine, et le soleil de cette coupole de Michel-Ange sur laquelle il se promenait loin de la terre. »
Sources principales :
artezia.net
heidecker.eu.htm
chatderace.com

Quelque trois mille ans avant J.-C., dans l'Égypte ancienne, on se servit des chats pour combattre les rats, qui véhiculaient la peste. Fascinés par ces chasseurs hors pair, par leur force, leur agilité, leur adresse, les Égyptiens ne tardèrent pas à en faire des êtres sacrés. Ils donnèrent à ces petites divinités familières le nom de Miw. On transmettait de père en fils le culte et...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut