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Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

« Nous sommes prêts à poursuivre les pourparlers, mais pas à n’importe quel prix »

Israël menace les Palestiniens de représailles unilatérales, les contacts continuent toutefois.

« Nous répondrons (...) par des mesures unilatérales à toutes les mesures unilatérales qu’ils (les Palestiniens) prendront », a menacé hier Benjamin Netanyahu, à l’ouverture du Conseil des ministres. Gali Tibbon/AFP

Israël a menacé les Palestiniens de représailles unilatérales après la décision de ces derniers de demander leur adhésion à des traités internationaux, mais les contacts se poursuivaient sous l'égide des États-Unis pour tenter de sauver le processus de paix.
« Nous répondrons de notre côté par des mesures unilatérales à toutes les mesures unilatérales qu'ils (les Palestiniens) prendront », a affirmé hier le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, à l'ouverture du Conseil des ministres. Ces démarches palestiniennes, elles-mêmes lancées en réaction au refus d'Israël de libérer un dernier contingent de prisonniers comme prévu dans le cadre des pourparlers de paix, « ne feront qu'éloigner un accord de paix », a-t-il estimé. « Les Palestiniens ont beaucoup à perdre d'une démarche unilatérale. Ils n'obtiendront un État que par des négociations directes (avec Israël) et pas par des déclarations vides, ni par des décisions unilatérales », a averti M. Netanyahu, ajoutant : « Nous sommes prêts à continuer les pourparlers, mais pas à n'importe quel prix. »
Les Palestiniens ont jusqu'à présent rejeté les appels du secrétaire d'État américain John Kerry et d'Israël à renoncer à leurs démarches internationales, rendues possibles par l'accession de la Palestine au statut d'État observateur à l'ONU fin 2012.
Selon les médias israéliens, le gouvernement s'apprêterait à prendre une série de sanctions contre les Palestiniens. Israël compterait accroître les restrictions sur les activités des Palestiniens en Cisjordanie et pourrait également de nouveau bloquer le transfert de taxes collectées pour le compte de l'Autorité palestinienne. Le ministre de l'Économie, Naftali Bennett, un faucon nationaliste religieux, a plaidé pour qu'Israël saisisse la Cour pénale internationale de La Haye afin de poursuivre les dirigeants palestiniens pour crimes de guerre. L'ONG israélienne Shurat Hadin, qui milite pour les droits des familles de victimes d'attentats, a fait savoir qu'elle préparait des plaintes à cet effet. En revanche, Human Rights Watch a appelé l'administration Obama à renoncer à son opposition aux démarches internationales des Palestiniens, notamment à leur demande d'adhésion à la Charte internationale des droits de l'homme.

Faits établis
Parallèlement, une nouvelle rencontre tripartite se tenait à Jérusalem entre les négociateurs israéliens, palestiniens et l'émissaire américain Martin Indyk.
La ministre israélienne de la Justice, Tzipi Livni, a appelé samedi à intensifier les rencontres directes entre Israéliens et Palestiniens. Elle avait déjà formulé cette demande lors de sa dernière rencontre avec son homologue palestinien jeudi, a déclaré une source palestinienne proche du dossier. « Tzipi Livni a demandé à Saëb Erakat (le négociateur en chef palestinien) d'organiser une rencontre entre Netanyahu et Abbas », a indiqué hier cette source, précisant toutefois qu'aucune rencontre de ce genre n'était prévue.
De son côté, le dirigeant palestinien Yasser Abed Rabbo a rejeté la responsabilité de l'impasse sur le camp israélien qui « veut faire traîner les négociations jusqu'à la fin des temps ». « C'est Israël qui applique en permanence des mesures unilatérales », a déploré M. Abed Rabbo, accusant l'État hébreu d'imposer « toujours plus de faits établis sur le terrain », en référence à la colonisation.

Élections anticipées
En outre, toujours selon les médias israéliens, le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman s'est prononcé pour des élections anticipées, rejetant les négociations avec les Palestiniens. En l'état des pourparlers, « le gouvernement a trois options : libérer les prisonniers, même si les Palestiniens ont trahi leur promesse, former une nouvelle coalition gouvernementale ou organiser des élections. Cette dernière option est préférable », a ainsi déclaré le chef du parti ultranationaliste Israël Beiteinou.
Le Parlement israélien doit débattre aujourd'hui de la crise du processus de paix.
(Sources : agences)

Israël a menacé les Palestiniens de représailles unilatérales après la décision de ces derniers de demander leur adhésion à des traités internationaux, mais les contacts se poursuivaient sous l'égide des États-Unis pour tenter de sauver le processus de paix.« Nous répondrons de notre côté par des mesures unilatérales à toutes les mesures unilatérales qu'ils (les Palestiniens)...
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