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Liban - Communautés

L’Annonciation fête nationale, une coutume qui dépasse la frontière du Liban

La Rencontre islamo-chrétienne autour de la Vierge Marie : une voie permanente de dialogue, d'ouverture et de fraternité.

Le succès de la cérémonie annuelle de l'Annonciation, déclarée fête nationale et célébrée en l'église du collège Notre-Dame de Jamhour, et la foule qu'elle attire en font une tradition dont l'impact dépasse les frontières nationales, ouvrant un chemin à une nouvelle culture mariale de concorde et de coexistence. Le nouveau président de la municipalité de la ville de Nazareth a exprimé mardi « son profond désir de décréter l'Annonciation fête nationale, à l'instar du Liban ». « D'autant plus que Nazareth est le berceau de cet événement tant historique que religieux », a-t-il ajouté.
Plus de 800 personnes de toutes les religions et communautés se sont retrouvées pour la huitième année consécutive au collège Notre-Dame de Jamhour pour l'Annonciation. Le ministre de l'Éducation, Élias Bou Saab, a représenté les trois pôles du pouvoir à la cérémonie. Parmi les invités figuraient le nonce apostolique, Gabriele Caccia, qui a transmis un message de bénédiction et de fervent appui du souverain pontife, Mgr Boulos Matar, représentant le patriarche maronite Béchara Raï, Issam Darwiche, président de la Commission épiscopale pour le dialogue islamo-chrétien, le président de la Fondation maronite dans le monde Michel Eddé, le député Robert Ghanem, l'ancien député Pierre Daccahe, l'ancien ministre Ibrahim Chamseddine. Un grand nombre de religieux, de diplomates et d'hommes politiques ont également répondu présent.

Heureux les artisans de paix
C'est dans l'optique de nécessité d'un terrain d'entente, de partage commun à toutes les confessions, que l'amicale des anciens élèves de Jamhour et la Rencontre islamo-chrétienne autour de la Vierge Marie ont organisé la célébration qui a revêtu cette année une importance particulière du fait de la violence des conflits que traverse le pays et de la situation explosive au Moyen-Orient. La cérémonie a débuté au son de cloches et d'appels du muezzin qui à l'unisson ont fait vibrer les cœurs, suivis d'une émouvante partition de clochettes. Après la Fatiha et le Pater, entamés par toute l'assemblée, et un duo chanté où s'alternaient des versets du Coran et des séquences de l'Évangile, Nagy Khoury, secrétaire général et initiateur de la Rencontre, exhorte dans son mot d'accueil les Libanais à donner l'exemple de la modération, de la vie en commun : « Notre région est témoin de révolutions, de changements, de troubles et de guerres multiples. Ce sont des temps où planent l'intolérance et le terrorisme, la haine, le refus de l'autre qui est différent. Quant à nous, nous affrontons tous ces vents contraires avec la force de notre amour, de notre solidarité, de notre volonté de vivre. Construisons ensemble la civilisation de l'amour. Allons propager la culture de la vie. Et ouvrons grandes nos portes sur une aube nouvelle, qui se lèvera sur notre Orient, aube faite de solidarité, d'unité et de complémentarité. » Prenant la parole à son tour, le père Bruno Sion, recteur du collège de Jamhour, se dit heureux et fier d'accueillir cette 8e rencontre autour de Marie, dans l'église du collège dédiée à la Vierge : « Heureux les artisans de paix : notre rencontre est bien celle d'artisans de paix qui cherchent à enraciner l'unité entre les communautés de notre nation libanaise dans un commun hommage à Marie. Puissent-ils recevoir la récompense promise. »
Invité principal, le père Miguel Anguel Ayuso Guixot, secrétaire général du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, rappelle l'importance de la Vierge Marie à la fois pour les musulmans et les chrétiens et salue l'initiative libanaise qui a permis d'instaurer cette fête commune, « véritable exemple d'une longue cohabitation islamo-chrétienne qui marque depuis toujours l'histoire du Liban, au milieu de tant de difficultés, et qui constitue un témoignage pour tant d'autres peuples ». Et d'ajouter : « Je souhaite à tous de poursuivre sur la voie de l'estime et de la reconnaissance mutuelle, un chemin que l'on pourrait bien appeler "la route de Marie", celle qui nous conduit à rencontrer les autres avec confiance et bienveillance. » Pour sa part, cheikh Mohammad Nokari, juge auprès des tribunaux chériés de Beyrouth, également secrétaire général et initiateur de la Rencontre, place tous les croyants du Liban sous l'aile protectrice de la Vierge : « Vous voici tous réunis pour la fête nationale de Notre Dame la Vierge Marie, dans le but de s'inspirer de l'histoire de cette sainte pure et maternelle. Car c'est sous son aile que se sont ralliés tous les fils d'une même patrie, et c'est bien sa fête à elle que célébreront bientôt d'autres pays, marchant ainsi sur les traces du Liban. Et alors se concrétisera le sens de la seconde annonciation de la venue du Christ. »
Plusieurs interventions suivent : une militante syro-palestinienne témoigne de la situation humanitaire dans le camp palestinien de Chatila, surtout avec l'afflux récent de milliers de réfugiés syriens. Père Ibrahim Sarrouj, accompagné de quatre jeunes de différentes confessions, relate l'attaque puis l'incendie de sa bibliothèque par des vandales à Tripoli et met l'accent sur l'élan de solidarité de la majorité des habitants afin de sauver ce qui restait des livres et de restaurer la bibliothèque. Laurent Grégoire, président de la Cofaec, signale l'ouverture des écoles catholiques aux autres religions et souligne l'importance de la réconciliation de ces dernières pour l'instauration de la paix. Jacques Kallassi, directeur général de Télé Lumière, profite de l'occasion pour lancer la nouvelle chaîne « Nour Mariam ». Après divers chants religieux entonnés par les chorales de Mabarrat et de l'Université Balamand, Teddy Nasr et Corine Metni interprètent un émouvant The Prayer (de Céline Dion et Andrea Bocelli) suivi d'un Ave Maria de rare pureté chanté par Gloria Sacre. La cérémonie est clôturée par la prière d'intercession commune récitée harmonieusement par 17 hommes de religion, représentant les différentes communautés au Liban.

Le succès de la cérémonie annuelle de l'Annonciation, déclarée fête nationale et célébrée en l'église du collège Notre-Dame de Jamhour, et la foule qu'elle attire en font une tradition dont l'impact dépasse les frontières nationales, ouvrant un chemin à une nouvelle culture mariale de concorde et de coexistence. Le nouveau président de la municipalité de la ville de...

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Et si cette multitude de Libanais(h), s’amusaient à imaginer cette Cantonisation comme une grande fête ? Ils fixeront la date à l’avance, et elle deviendra la fête nationale des chréti(e)ns und des musulma(e)ns. Et choisiront de préférence un jour d’été pour que la fête soit encore plus belle. Le 22 novembre, surely s’ils veulent commencer de suite nostalgique ? Le 6 mai, s’ils se rappellent qu’aux pendaisons Place des Canons, au temps ottoman, tous chrétiens et musulmans étaient signalés présents ? Le 21 juin, parce que ce serait le "Longest Day" ? Le 1er septembre pour que tout ce bas monde soit redescendu de sa Campagne crevassée surélevée ? Ils pourraient choisir par un tirage au sort, ou même par un grand jeu télé ! Ce jour-là, qu’ils baptiseront "New Ïîîîd Watanîîîh", yîîîh, commencera officiellement à zéro heure pour finir à minuit ! Moult événements drolatiques jalonneront, dans toute cette campagne montagnarde grise, ces 24 heures féériques ! Coup d’envoi : chez tous les musulma(e)ns, chïïtes wâh sunnites, le King du Hedjâz et le Walii de Qôm ou de Shirâz viendront fêter l’Aïd ici-même au Grand-Liban ! Au même moment, chez les chréti(e)ns, le patriarche de toutes les Russies et l’homme tout en blanc de cet État du Vatican sans le moindre "régiment", viendront évidemment, only symboliquement, "libérer?" enfin ; yâ allâh ; les chréti(e)ns des musulma(e)ns ou vice versa : au choix !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

07 h 31, le 29 mars 2014

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Commentaires (1)

  • Et si cette multitude de Libanais(h), s’amusaient à imaginer cette Cantonisation comme une grande fête ? Ils fixeront la date à l’avance, et elle deviendra la fête nationale des chréti(e)ns und des musulma(e)ns. Et choisiront de préférence un jour d’été pour que la fête soit encore plus belle. Le 22 novembre, surely s’ils veulent commencer de suite nostalgique ? Le 6 mai, s’ils se rappellent qu’aux pendaisons Place des Canons, au temps ottoman, tous chrétiens et musulmans étaient signalés présents ? Le 21 juin, parce que ce serait le "Longest Day" ? Le 1er septembre pour que tout ce bas monde soit redescendu de sa Campagne crevassée surélevée ? Ils pourraient choisir par un tirage au sort, ou même par un grand jeu télé ! Ce jour-là, qu’ils baptiseront "New Ïîîîd Watanîîîh", yîîîh, commencera officiellement à zéro heure pour finir à minuit ! Moult événements drolatiques jalonneront, dans toute cette campagne montagnarde grise, ces 24 heures féériques ! Coup d’envoi : chez tous les musulma(e)ns, chïïtes wâh sunnites, le King du Hedjâz et le Walii de Qôm ou de Shirâz viendront fêter l’Aïd ici-même au Grand-Liban ! Au même moment, chez les chréti(e)ns, le patriarche de toutes les Russies et l’homme tout en blanc de cet État du Vatican sans le moindre "régiment", viendront évidemment, only symboliquement, "libérer?" enfin ; yâ allâh ; les chréti(e)ns des musulma(e)ns ou vice versa : au choix !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    07 h 31, le 29 mars 2014

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