Rechercher
Rechercher

À La Une - Liban

La sécurité à Tripoli et dans la Békaa au cœur de la première réunion du gouvernement Salam

Première réunion du gouvernement de Tammam Salam, le jeudi 27 mars 2014, au palais de Baabda. Photo Dalati et Nohra.

Le gouvernement de Tamamm Salam, qui a tenu sa première réunion jeudi sous la présidence du chef de l'Etat, Michel Sleiman, a approuvé le plan sécuritaire global entériné par le Conseil supérieur de la défense pour la ville de Tripoli et la Békaa, théâtres de violences quasi-quotidiennes.

A l'ouverture de la séance, qui s'est tenue au palais présidentiel de Baabda, M. Sleiman a affirmé que "l'insécurité à Tripoli n'est plus acceptable et nécessite une solution urgente". Evoquant le soldat abattu ce matin dans la capitale du Liban-Nord, il a ajouté que tant que l'armée s'interpose entre les protagonistes, elle sera la cible des attaques.

Le président a, par ailleurs, assuré que le sommet des chefs d'Etats arabes à Koweït était "un sommet libanais par excellence" en raison du soutien affiché par les dirigeants arabes à l'armée libanaise, à la déclaration de Baabda, qui stipule la distanciation du Liban des crises régionales, et au Tribunal spécial pour le Liban (TSL) chargé de juger les assassins de Rafic Hariri.

 

Le Premier ministre a souligné de son côté que la sécurité devait figurer en tête des priorités du gouvernement.

Alors que Tripoli est le théâtre, depuis le 13 mars, d'un énième round de violences à caractère confessionnel, le Conseil des ministres a approuvé le plan sécuritaire entériné mercredi par le Conseil supérieur de défense. Le gouvernement a chargé l'armée et les différents services de sécurité d'appliquer ce plan pour rétablir le calme, ce qui passe notamment par le contrôle des armes aux mains des miliciens qui sévissent dans la grande ville portuaire du Nord. Ce plan vise aussi à rétablir la sécurité dans la plaine orientale de la Békaa, frontalière de la Syrie.

La Békaa est le théâtre quasi-quotidien de raids aériens syriens et de tirs de roquettes. Cette situation tendue a failli dégénérer à plusieurs reprises en affrontements confessionnels entre régions sunnites, soutenant l'opposition syrienne, et zones chiites, proches du régime de Damas.

 

Prenant la parole lors du Conseil, le ministre de l'Industrie et membre du Hezbollah, Hussein Hajj Hassan, a déclaré que son parti "appelle, depuis les années 90, l'État à assumer son rôle" et à gérer la situation sécuritaire dans la Békaa. "Malheureusement, les appareils sécuritaires n'ont pas été efficaces", a-t-il souligné.

Le ministre a en outre assuré, en réponse à ceux qui accusent le parti chiite de couvrir ce qui se passe dans cette région (NDLR :en allusion aux enlèvement crapuleux,au vol de voitures  et au trafic de drogue), que le Hezbollah, comme toutes les autres forces politiques, ne tolère pas le crime, quel qu'en soit son auteur. Et de poursuivre : "Ce n'est pas vrai que l'armée est interdite d'entrée dans certains villages de la Békaa. Au contraire, la troupe est présente dans toute la région où elle assume son rôle."

M. Hajj Hassan a enfin jugé inacceptable de faire porter au Hezbollah la responsabilité des défaillances de l'Etat. "Nous appartenons à cet État à travers le Parlement ainsi que le gouvernement, et nous y tenons."

 

Concernant un autre sujet de frictions, le gouvernement a approuvé le principe de la transmission des données concernant le traçabilité des appels téléphoniques aux services de sécurité concernés par des enquêtes sur des attentats ou des crimes majeurs, selon M. Hajj Hassan. Les ministres du Courant patriotique libre (CPL) et du Hezbollah se sont opposés à cette mesure alors que ceux d'Amal ont exprimé leurs réserves.

Cette décision n'a cependant pas été mentionnée dans le communiqué lu par le ministre de l'Information Ramzi Joreige à l'issue de la séance. M. Joreige a simplement répondu par l'affirmative à une question d'un journaliste sur les données téléphoniques.

Les questions  relatives à la transformation  de la branche des renseignements des FSI en département et au renouvellement du mandat des vice-gouverneurs de la Banque centrale ont été renvoyées  à la prochaine réunion  du Conseil, selon M. Hajj Hassan. Cette réunion se tiendra lundi prochain à 17h.

 

Lire aussi
« Le piège » de la candidature Aoun pour Saad Hariri...

Présidentielle : autant de profils que de scénarios, l'éclairage de Scarlett Haddad

Sommet du Koweït : aide à l'armée libanaise cumulée à un soutien aux réfugiés syriens

Le gouvernement de Tamamm Salam, qui a tenu sa première réunion jeudi sous la présidence du chef de l'Etat, Michel Sleiman, a approuvé le plan sécuritaire global entériné par le Conseil supérieur de la défense pour la ville de Tripoli et la Békaa, théâtres de violences quasi-quotidiennes.
A l'ouverture de la séance, qui s'est tenue au palais présidentiel de Baabda, M....

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut