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Liban - violences

L’État libanais affiche sa détermination à rétablir la stabilité

Une position militaire abandonnée à Tripoli, capitale du Liban-Nord, le 18 mars 2014, alors que les snipers sont en action. REUTERS/Omar Ibrahim

L'État est-il vraiment déterminé à prendre en main d'une manière efficace la sécurité dans le pays, notamment à Tripoli qui est, depuis jeudi dernier, à son énième round de violence ? C'est ce que laisse sous-entendre une réunion sécuritaire de haut niveau tenue hier à Yarzé sous la présidence du commandant en chef de l'armée, le général Jean Kahwagi.
Les participants à cette réunion ont ainsi discuté des récents développements sécuritaires dans le pays, notamment à Tripoli et aux frontières nord et est du Liban. Ils ont ainsi décidé de renforcer la coopération entre leurs différents services et de prendre de nouvelles mesures dans le cadre d'un plan commun visant à rétablir la stabilité et la sécurité dans toutes les régions libanaises.


Cette réunion s'est déroulée alors que la tension montait à Tripoli. En effet, après une nuit de violents combats, un calme précaire régnait hier matin dans la capitale du Liban-Nord. Le calme a toutefois été de courte durée. Vers midi, deux grenades ont explosé dans la ville et des hommes armés se sont déployés dans le souk tirant des coups de feu en l'air pour obliger les propriétaires des magasins et des centres commerciaux à fermer leurs portes. Les institutions publiques ont elles aussi fermé leurs portes.
En soirée, les combats se sont intensifiés sur les différents axes et l'armée répondait aux sources de tirs. Notons que plusieurs personnes ont été blessées dans les accrochages hier. Depuis jeudi dernier, les heurts ont fait quelque 15 morts, dont un soldat, et plus de 90 blessés.

 

Manifestations au Liban-Nord
Par ailleurs, les raids syriens menés hier dans les périmètres de Wadi Khaled, au Liban-Nord, ont suscité des mouvements de colère. Des jeunes gens ont ainsi coupé l'autoroute internationale entre Tripoli et le Akkar et un rassemblement de protestation a eu lieu devant la mosquée as-Salam. Dans les camps de réfugiés palestiniens de Beddaoui, des routes ont été coupées et un minibus incendié. La route principale de Halba a également été brièvement coupée et des tirs ont été signalés sur la place principale de la ville.

 

À Ersal...
Dans la Békaa, l'aviation syrienne a mené des raids à Ajram, dans le jurd de Ersal. Par ailleurs, l'armée, qui a renforcé son déploiement à Ersal et à Laboué mercredi, a arrêté hier quinze Syriens, au nombre desquels des éléments du Front al-Nosra. Ils étaient en possession de pièces d'identité falsifiées. Ils ont été remis à la police militaire.

 

Réactions
La situation précaire à Tripoli et à Ersal a suscité nombre de réactions. Dans une déclaration à la Voix du Liban 93,3, le député Hadi Hobeiche, membre du bloc parlementaire du Futur, a ainsi appelé le gouvernement à « résoudre une fois pour toutes le problème de l'insécurité » dans ces deux régions.
De son côté, l'ancien ministre Fayçal Karamé a affirmé qu'il « n'y a pas de salut pour Tripoli en dehors de l'État ».
Quant à Mohammad Hajjar, membre du bloc parlementaire du Futur, il a salué le déploiement de l'armée à Ersal et à Laboué, soulignant qu'il s'agit d'une « mesure dans la bonne direction » qui doit « être développée pour que l'armée contrôle toute la frontière au niveau de Ersal avec l'hinterland syrien » de manière à la protéger « contre les agressions syriennes ».
Même son de cloche chez Émile Rahmé, député membre du bloc du Hezbollah, qui a appelé à « une entière coopération avec l'armée qui est le salut de tous les Libanais ».
Notons enfin que le ministre de la Santé, Waël Abou Faour, a appelé les hôpitaux à recevoir les blessés au Liban-Nord et dans la Békaa afin de leur prodiguer les soins nécessaires aux frais du ministère.

 

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