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Liban

Ahdab revient à la charge et accuse des officiers de l’armée de « comploter contre Tripoli »

Misbah Ahdab a tenu, hier, une conférence de presse en sa résidence à Tripoli. Photo ANI

L'ancien député de Tripoli, Misbah Ahdab, a accusé vertement hier certains membres des services de renseignements de l'armée de jeter de l'huile sur le feu pour exacerber la discorde à Tripoli, notamment en parrainant et en protégeant des individus recherchés par la justice.
Ce qui se passe à Tripoli, a dit M. Ahdab alors que les combats faisaient encore rage, « c'est fatalement le contrecoup du complot ourdi par certains officiers (de l'armée) contre la ville et ses habitants, et contre l'armée libanaise ».
« Est-il permis que certains officiers des services de renseignements de l'armée œuvrent à protéger et à financer des éléments armés recherchés par la justice en les utilisant dans des actes subversifs douteux ? » s'est interrogé M. Ahdab, citant pour exemple les tirs visant des alaouites ainsi que des unités de l'armée à Tripoli.
« Ils viennent ensuite accuser cette ville d'abriter des terroristes et des takfiristes qui tuent les minorités et refusent la présence de l'armée alors que des coups de feu sont tirés sur le chef des services de renseignements de l'armée à la Békaa et que des soldats de l'armée sont visés par le feu des membres du Hezbollah sur des barrages érigés dans cette localité, et que tout cela reste considéré comme normal, histoire de ne pas faire obstacle à l'action de la résistance. »
Et de poursuivre : « Il n'est plus permis de se taire aujourd'hui sur le complot ourdi contre la ville de Tripoli. Ce qui s'est passé au cours de la nuit (précédente) ne s'est pas produit par hasard. Il est le fruit de la conspiration fomentée par certains officiers contre la ville, ses habitants et contre l'armée libanaise. »
L'ancien parlementaire est revenu à la charge, pointant du doigt certains officiers qui, « sous le prétexte de porter un coup aux éléments armés qu'ils parrainent et protègent eux-mêmes depuis des années, demandent aux unités de l'armée de pilonner une localité populaire où résident plus d'une centaine de milliers de citoyens libanais, à coup d'obus de 106 mm ».
« Qui est donc derrière cette décision criminelle qui a failli se conclure par un massacre et monter la communauté sunnite contre l'armée ? » s'est-il encore demandé. Il a souligné à ce propos la manifestation des Tripolitains qui avait eu lieu la veille, relayée par les porte-voix des mosquées, pour dénoncer le pilonnage de la population innocente et exprimer leur refus de voir Tripoli se transformer en un nouveau « Abra », allusion à la dernière bataille qui avait opposé les éléments armés relevant du prédicateur sunnite islamiste cheikh Ahmad el-Assir à la troupe près de Saïda.
Réitérant ses accusations contre les officiers responsables, qu'il a qualifiés de « traîtres », et sa requête renouvelée de les voir « jugés », M. Ahdab a affirmé que ses appels sont pourtant restés « lettre morte », dénonçant le fait que ces derniers « ont continué de sévir et d'œuvrer à la destruction de la ville ».
Aucune reddition de comptes non plus dans l'affaire des aveux faits par l'ancien officier, le général Ibrahim el-Bachir, et les informations de presse portant sur « le rôle joué par certains officiers qui ont œuvré à rallumer la mèche à Tripoli, usant des fonds du Haut Comité de secours pour financer leurs projets terroristes », a ajouté l'ancien député.
Ce dernier a enfin lancé un appel au chef de l'État, Michel Sleiman, et au commandant en chef de l'armée, le général Jean Kahwagi, les appelant « à mettre un terme à cette guerre hideuse ». Il s'est également adressé au chef du bloc du Futur, Saad Hariri, l'exhortant à prendre une « position claire afin de faire échec au complot et aux tentatives d'inciter les sunnites à affronter l'armée, un complot qui a failli réussir hier (samedi) », a-t-il dit.
Il a enfin invité le Premier ministre, Tammam Salam, et le ministre de la Justice, Achraf Rifi, à faire toute la lumière sur ce qui s'est passé au sein du Haut Comité de secours et à sanctionner les responsables de l'effusion de sang.

L'ancien député de Tripoli, Misbah Ahdab, a accusé vertement hier certains membres des services de renseignements de l'armée de jeter de l'huile sur le feu pour exacerber la discorde à Tripoli, notamment en parrainant et en protégeant des individus recherchés par la justice.Ce qui se passe à Tripoli, a dit M. Ahdab alors que les combats faisaient encore rage, « c'est fatalement le...

commentaires (3)

Comme çà au moins,c'est clair...comme du jus de chique!

GEDEON Christian

18 h 35, le 17 mars 2014

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Commentaires (3)

  • Comme çà au moins,c'est clair...comme du jus de chique!

    GEDEON Christian

    18 h 35, le 17 mars 2014

  • AUJOURD'HUI TOUS DÉVIENT DU SÉRIEUX. CE SONT LES PERCHÉS ET LES EN DESSOUS QUI COMPLOTENT LES UNS CONTRE LES AUTRES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 48, le 17 mars 2014

  • Comme ça, au moins c'est clair.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    09 h 11, le 17 mars 2014

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