Rechercher
Rechercher

Campus

Un concours de rédaction pour les jeunes de Ras el-Nabeh

L'association « Rabitat ahali Ras el-Nabeh », en collaboration avec l'USJ et avec le soutien de l'AUF, a organisé le dimanche 9 mars un concours de rédaction en langue française pour des étudiants venus de différentes écoles du quartier de Ras el-Nabeh.

L’équipe organisatrice du concours avec quelques candidats.

Le concours organisé dans le cadre du Mois de la francophonie appelle les élèves à traiter d'une thématique en lien avec le quartier de Ras el-Nabeh. Une visite guidée, orchestrée par l'association « Rabitat ahali Ras el-Nabeh », le département de géographie et l'Unité interdisciplinaire de recherche mémoire (UIR) du Centre d'études pour le monde arabe moderne (Cemam) de l'USJ, a été proposée aux jeunes étudiants avant de leur présenter le concours. De la forêt des pins à l'ambassade de France, en passant par l'hippodrome, le puits Oum Jomaa, la statue du Phénix, celle de la femme libanaise résistante, le Jardin du dialogue, le Centre culturel français ainsi que d'autres sites francophones, étatiques, religieux et académiques. M. Ibrahim Sidani, secrétaire de l'association, a évoqué l'histoire de chacun de ces lieux en insistant sur sa valeur culturelle. « Ras el-Nabeh est une région tantôt aristocratique, tantôt populaire, qui a ses familles, ses commerçants, ses histoires et ses coutumes. Ce quartier a vécu la guerre tout en restant un exemple de convivialité », déclare-t-il.
À la fin de la visite, c'est dans une salle de l'école officielle mixte de Basta que les élèves se sont mis à la rédaction de leurs textes.

Retracer l'histoire du quartier
« Ce concours, organisé en langue française, relève d'une stratégie de coopération culturelle entre notre quartier et les organisations francophones, à l'instar de l'USJ et de l'AUF, qui siègent chez nous depuis longtemps. Nous voulons, d'une part, valoriser le quartier ; et initier notre jeunesse à sa richesse culturelle et historique, et, d'autre part, pousser ces jeunes à s'exprimer en langue française; surtout que la plupart d'entre eux étudient dans des écoles francophones », explique M. Sidani. Le Dr Liliane Barakat, représentante de l'UIR Mémoire, précise : « Cet événement devait être organisé il y alongtemps, mais les tensions sécuritaires nous ont retardés », avant de poursuivre : « Ce concours sera suivi, le 28 mars, par une remise de trois prix aux élèves ayant réalisé les meilleurs rédactions. »
Et les candidats, qu'en pensent-ils ? Farah Koussaybati, 16 ans, étudiante en classe de première scientifique au Lycée Verdun, a participé à ce concours pour deux raisons : la première est son amour pour la rédaction en langue française et la seconde est qu'elle ne connaît pas l'histoire de la plupart des sites de ce quartier bien qu'elle en soit originaire. « Ce concours n'a pas uniquement enrichi mes connaissances sur la région à laquelle j'appartiens, il m'a aussi poussée à en faire la synthèse dans ma rédaction », souligne-t-elle. La jeune fille, qui compte se spécialiser en médecine, ambitionne de fonder un centre hospitalier à Ras el-Nabeh pour aider les habitants démunis. Rim el-Masry, de son côté, affirme : « Aujourd'hui, après avoir appris tant de nouvelles choses sur mon quartier, je l'apprécie davantage. » L'étudiante à l'école de Basta appelle à l'organisation d'autres événements similaires. Lina Ezzedine, elle aussi originaire du quartier, appuie cette idée : « Ce genre d'événements ne doit pas être uniquement organisé pour initier les jeunes à leurs propres quartiers, mais doit les pousser à connaître d'autres quartiers et à sortir de leurs secteurs pour mieux connaître l'autre. »

Le concours organisé dans le cadre du Mois de la francophonie appelle les élèves à traiter d'une thématique en lien avec le quartier de Ras el-Nabeh. Une visite guidée, orchestrée par l'association « Rabitat ahali Ras el-Nabeh », le département de géographie et l'Unité interdisciplinaire de recherche mémoire (UIR) du Centre d'études pour le monde arabe moderne (Cemam) de l'USJ, a...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut