Joumblatt appelle les services de sécurité à lutter contre la pratique des enlèvements

Dans son article hebdomadaire publié dans al-Anba', le leader du Parti socialiste progressiste Walid Joumblatt a appelé les services de sécurité libanais à mettre un terme à la pratique des enlèvements et à décréter l'état d'alerte maximale aux frontières dans ce but.
Tout en saluant la libération des religieuses de Maaloula après trois mois captivité, M. Joumblatt s'est étonné du nombre réduit, selon lui, de prisonnières libérées en contrepartie par le régime syrien. Il a précisé dans ce cadre que le « régime syrien détient des milliers de prisonnières et nul ne sait combien d'entre elles ont été exécutées ». Il aurait donc dû, selon Joumblatt, en libérer bien plus que 150...
Walid Joumblatt a encore ajouté que les enlèvements sont condamnables car il s'agit d'une privation de la liberté d'un groupe ou d'un individu. Ils doivent être prohibés et cela s'applique, selon lui, au cas de l'enfant Ibrahim Sakr à Zahlé qui a été libéré après de nombreuses médiations et des contacts politiques et sécuritaires.
C'est pourquoi Joumblatt a estimé que les services de sécurité doivent sérieusement lutter contre ce phénomène, car non seulement il s'agit d'une « violation des droits et des libertés élémentaires, mais il constitue une atteinte à l'image de l'État, à son autorité et à son pouvoir ». Il créent de plus un sentiment d'insécurité chez les citoyens, alors qu'il a été prouvé que lorsque l'État décide de régler un dossier, il peut le faire.
Walid Joumblatt a aussi évoqué la Journée de la femme, saluant, pour l'occasion, les femmes libanaises « qui militent chacune à sa manière et dans son domaine pour faire évoluer la société ». Il a ajouté qu'il était temps d'adopter au Parlement une loi condamnant la violence contre les femmes, surtout que les crimes commis contre les femmes se sont multipliés ces derniers mois. « Les femmes doivent être traitées comme les égales des hommes et les lacunes dans la juridiction doivent être comblées », a-t-il écrit.
« Si les Libanais sont convaincus que leur pays est différent des autres dans ce domaine, il est temps de le prouver, en commençant par respecter la femme et lui accorder ses droits en tant qu'égale de l'homme », a conclu Walid Joumblatt.