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À La Une - France

Placé sur écoute, Nicolas Sarkozy menacé par une nouvelle affaire

Des révélations du quotidien français Le Monde.

Selon Le Monde, l'ancien président Nicolas Sarkozy aurait été placé sur écoute par la justice. REUTERS/Charles Platiau

La série noire pourrait continuer pour la droite française.

L'ex-président français Nicolas Sarkozy a été mis sur écoutes en 2013 par la justice dans une affaire de financement présumé de sa campagne électorale de 2007 par Mouammar Kadhafi, affirme vendredi le quotidien Le Monde. "Discrètement, les magistrats prennent une décision forte : ils mettent l'ancien président sur écoute, ainsi que deux de ses anciens ministres de l'Intérieur, Claude Guéant et Brice Hortefeux", écrit le quotidien français de référence, des informations impossible à confirmer dans l'immédiat.

Intrigués par le caractère laconique des entretiens de l'ancien président sur son téléphone "officiel" après la mise à l'écart de l'ancien patron de la police judiciaire de Paris, Christian Flaesch, pour proximité avec M. Hortefeux, les juges découvrent que Nicolas Sarkozy dispose d'un second portable, enregistré sous un nom fictif, rapporte le quotidien français. L'appareil est alors, là aussi, placé sur écoute.

Il permet de découvrir que l'ancien président et son avocat, Me Herzog, "sont bien très bien renseignés" sur les procédures en cours dans le cadre de l'enquête Bettencourt. Selon Le Monde, Gilbert Azibert, avocat général près la Cour de cassation, aurait informé, contre coup de pouce professionnel, le camp sarkozyste sur l'évolution des tendances au sein de la Cour de cassation.

Saisi, le parquet national financier (PNF) ouvre alors une information judiciaire pour "violation du secret de l'instruction" et "trafic d'influence". "Le 4 mars, comme l'a révélé L'Express, les magistrats passent à l'offensive. Une spectaculaire série de perquisitions sont menées. L'affaire ne fait que débuter", conclut le Monde.

 

(Voir les détails de l'affaire dans Le Monde)

 

Une affaire qui viendrait s'ajouter à celle des Sarkoleaks, ces enregistrements clandestins effectués par Patrick Buisson, ancien conseiller controversé de M. Sarkozy. L'ex-président français a saisi jeudi la justice pour tenter de limiter les dégâts et stopper toute nouvelle révélation embarrassante pour un éventuel retour en politique.

Des centaines d'heures auraient été enregistrées en 2011 et 2012 par l'ex-conseiller, avant la dernière élection présidentielle remportée par le socialiste François Hollande. La première diffusion d'enregistrements mercredi par l'hebdomadaire Le Canard enchaîné et le site d'informations Atlantico a sidéré la France: conversations de travail mais aussi échanges privés, critiques de tel ou tel ministre, ironie sur la femme du président, tout y passe. Selon la radio Europe 1, plusieurs ex-ministres tentent désespérément de se rappeler les réunions auxquelles ils ont participé en présence de Patrick Buisson, et surtout de ce qui s'y était dit.

L'UMP est, par ailleurs, déjà plombée par des soupçons de favoritisme pesant sur son président Jean-François Copé.

Des affaires qui tombent mal pour l'UMP à 18 jours d'élections municipales dont elle voulait faire le tremplin de sa reconquête.

 

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