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Économie - Déficit

La Commission européenne hausse le ton contre la France

La Commission européenne (CE) a pressé hier la France de poursuivre ses efforts de consolidation budgétaire, estimant que la hausse continue de sa dette publique depuis 2010 constituait un risque pour son économie, mais aussi celle de l'ensemble de la zone euro en cas de turbulences sur les marchés.
L'exécutif européen a adressé une recommandation spécifique à la France, un « honneur » qu'elle partage avec la seule Slovénie dans la zone euro, pour attirer son attention sur les risques de non-respect de ses objectifs en termes de baisse des déficits publics.
Cette recommandation, un des nouveaux instruments à la disposition de la CE pour assurer la discipline budgétaire parmi ses membres, est publiée une semaine après la diffusion de prévisions anticipant un déficit public français pour 2014 et 2015 supérieur aux engagements pris.
Il s'élèverait ainsi à 4 % du produit intérieur brut (PIB) français cette année puis à 3,9 % pour 2015, à politique inchangée, alors que la France a promis à ses pairs européens de le ramener sous 3 % à cette échéance.
La Commission européenne s'inquiète particulièrement du fait que, malgré les mesures de consolidation budgétaire mises en œuvre depuis 2010, « l'endettement public continue d'augmenter » en France. « Ceci accroît le risque d'exposition de la France à des turbulences sur les marchés qui se propageraient à l'économie réelle, mais aussi à l'ensemble de la zone euro » au vu du poids de la France, indique-t-elle.
Pour cette raison, elle appelle Paris à poursuivre ses efforts de consolidation budgétaire via des économies, au vu du niveau élevé des dépenses, notamment la recherche d'une plus grande efficacité. Comme dans ses précédentes interventions, la CE réclame en outre des mesures pour améliorer la compétitivité de l'économie française.
Dans le contexte du « semestre européen » de coordination des politiques économiques et budgétaires, la Commission souligne qu'elle procédera en juin à une nouvelle évaluation du respect par les pays membres de leurs obligations au regard du pacte de stabilité et de croissance et que, si nécessaire, elle pourrait alors proposer des « mesures appropriées » au Conseil européen.
Réagissant aux dernières prévisions de la CE, le ministre français de l'Économie et des Finances Pierre Moscovici avait déclaré la semaine passée que la France s'en tenait à sa trajectoire de réduction des déficits présentée à Bruxelles et qu'elle ne négociait pas un nouveau délai pour atteindre la barre des 3 %.
(Source : Reuters)

La Commission européenne (CE) a pressé hier la France de poursuivre ses efforts de consolidation budgétaire, estimant que la hausse continue de sa dette publique depuis 2010 constituait un risque pour son économie, mais aussi celle de l'ensemble de la zone euro en cas de turbulences sur les marchés.L'exécutif européen a adressé une recommandation spécifique à la France, un...

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