Rechercher
Rechercher

Liban

Vaste élan de solidarité en faveur de Sleiman au sein du 14 Mars et chez les centristes

C'est d'une même voix que de nombreux ténors du 14 Mars et des personnalités du centre ont exprimé hier leur solidarité avec le président de la République, Michel Sleiman, à la suite de l'attaque verbale dont sa personne a été la cible de la part du Hezbollah, samedi dernier, au lendemain de ses propos sur « les équations en langue de bois ». Du côté du 8 Mars, les rares réactions sont en faveur du Hezbollah, mais sans grande insistance.
Adressant un « grand salut » au président de la République, le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, déclare : « Ce qu'a dit vendredi le président, il l'a dit en notre nom à tous et il a exprimé le ras-le-bol de la majorité des Libanais vis-à-vis du comportement du Hezbollah. »
« Mais nul ne doit être surpris de la façon dont le Hezb voit l'État, les institutions et la présidence, car pour lui, la tête de l'État, ce sont le guide suprême et le conseil de la révolution », ajoute le chef des FL, tout en admettant que cette fois-ci, le parti de Dieu « a dépassé les bornes ».
Le vice-président du Conseil et ministre de la Défense, Samir Mokbel, estime que « la nuisance n'atteint pas uniquement le chef de l'État et la première présidence. La campagne atteint la nation dans son ensemble et la majorité qui est d'accord avec les positions du président ».
Le ministre de l'information, Ramzi Jreige, accuse le Hezbollah d'avoir porté atteinte au prestige du président de la République, notamment en le qualifiant de « résident de Baabda », et fait savoir que des poursuites judiciaires vont être engagées contre les insultes visant sa personne.
Pour le ministre du Travail, Sejaan Azzi, l'attaque du Hezbollah « ne facilite pas le processus d'entente, pas plus que les travaux de la commission chargée de la rédaction de la déclaration ministérielle ».
« Nous ne tolérerons pas un 7 mai 2008 contre Baabda », lance de son côté Marwan Hamadé, député du Chouf. « Nous n'accepterons pas de président qui ne ressemble pas dans ses positions et dans ses convictions au président Michel Sleiman. Nous sommes à ses côtés et nous lui demandons de résister d'ici à l'échéance présidentielle. Nous lui souhaitons tout le succès à la conférence de Paris, car il représente le Liban et ce ne sont pas les attaques du Hezbollah qui vont diminuer de son prestige ou entacher sa représentativité », ajoute M. Hamadé.
Jean Oghassabian, député de Beyrouth et membre du bloc du Futur, souligne qu'après les attaques du Hezbollah contre le chef de l'État, « il n'est plus question d'accepter que la déclaration de Baabda ne figure pas dans le texte de la déclaration ministérielle ». « Désormais, il n'y aura plus de souplesse », dit-il.
« La campagne contre le chef de l'État ne sert pas la coexistence », fait valoir Robert Ghanem, député de la Békaa-Ouest et président de la commission parlementaire de l'Administration et de la Justice. Selon lui, il y a là de quoi « renforcer les craintes » d'un vide au niveau de la présidence, « notamment chez les chrétiens ».
Fady Karam, député FL du Koura, s'adresse en ces termes aux détracteurs du président Sleiman : « Vous qui écrivez ces lignes sur Baabda et son excellence, vous les manieurs de la langue de bois, sachez que la valeur de la présidence pour les Libanais est plus grande que ne l'est pour vous celle du guide suprême ».
Mohammad Kabbara, député de Tripoli (Futur), souligne pour sa part que les propos du « parti terroriste des armes contre la présidence de la République et la personne du président nécessitent davantage qu'une réplique verbale. Il s'agit d'une menace directe, d'une déclaration de guerre contre la présidence de la République libanaise, et c'est plus grave qu'une simple insulte ».
« Il n'est absolument pas normal de s'adresser au président de la République de la manière dont cela a été fait, quel qu'en soit le motif », estime quant à elle la Ligue maronite qui appelle à « l'arrêt immédiat de cette campagne injustifiée ».
Et pour le chef du mouvement de l'Indépendance, Michel Moawad, les propos du chef de l'État sur le triptyque de la terre, du peuple et des valeurs communes « n'entrent pas dans le cadre politique étroit et reflètent une lecture authentique de l'histoire du Liban ».
De l'autre côté de l'échiquier politique, le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, prend clairement fait et cause pour le Hezbollah dans cette affaire, faisant valoir que « les propos du chef de l'État ont nécessité la réplique du Hezb ».
Selon lui, « l'explosion entre les deux parties est survenue tardivement », et « si l'équation » armée-peuple-résistance « c'est de la langue de bois, alors le mandat du président Sleiman c'en est aussi puisque cette équation a prévalu tout au long du sexennat ».
Quant à l'ancien ministre Wi'am Wahhab, il se garde pour une fois de tout écart de langage, affirmant même « comprendre ce que le chef de l'État a dit dernièrement », tout en estimant que les tapis rouges qui ont été déployés devant lui et d'autres responsables libanais ne l'auraient pas été s'il n'y avait pas eu de résistance au Liban.

C'est d'une même voix que de nombreux ténors du 14 Mars et des personnalités du centre ont exprimé hier leur solidarité avec le président de la République, Michel Sleiman, à la suite de l'attaque verbale dont sa personne a été la cible de la part du Hezbollah, samedi dernier, au lendemain de ses propos sur « les équations en langue de bois ». Du côté du 8 Mars, les...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut