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Moyen Orient et Monde - Venezuela / Manifestations

« Tous au secours de nos droits » et contre Maduro

L’ONG Forum pénal vénézuélien, qui jusqu’à mercredi avait recensé 33 cas de violations des droits fondamentaux, a appelé à manifester hier sous le mot d’ordre « Tous au secours de nos droits ». Leo Ramirez/AFP

Quelques centaines d'étudiants, opposants et journalistes étaient rassemblés hier à Caracas pour dénoncer les atteintes aux droits de l'homme commises par les forces de l'ordre en marge des manifestations antigouvernementales qui ont fait jusqu'à présent 17 morts et 261 blessés. L'ONG Forum pénal vénézuélien, qui jusqu'à mercredi avait recensé 33 cas de violations des droits fondamentaux, a appelé à manifester hier sous le mot d'ordre « Tous au secours de nos droits », alors qu'ont commencé les festivités du Carnaval. Le Syndicat national des travailleurs de la presse, qui a dénoncé au moins 70 cas de harcèlement, de menaces, de détentions arbitraires ou de vols contre des journalistes locaux et étrangers, avait également appelé à manifester.
Hier matin, la procureure générale du pays, Luisa Ortega Diaz, a admis devant la presse que 27 enquêtes avaient été ouvertes en raison d'exactions supposées des autorités. « Le ministère public ne va permettre sous aucun prétexte que soient violés les droits de l'homme », a-t-elle souligné.
Plus d'une dizaine de membres des forces de l'ordre ont ainsi été placés sous les verrous, dont cinq agents des services de renseignements, accusés de la mort par balles de deux jeunes hommes.

Le dialogue
Depuis Bogota, la principale figure de l'opposition, le gouverneur et ancien candidat à la présidence, Henrique Capriles, a critiqué « le gouvernement qui parle de paix, mais réprime », affirmant qu'on ne peut « pas éteindre un feu avec de l'essence ». Les autorités doivent comprendre que « le dialogue n'est pas un monologue », faute de quoi, la mobilisation va se poursuivre, a-t-il pronostiqué.
Et depuis les États-Unis, le secrétaire d'État américain John Kerry a de nouveau exhorté hier le gouvernement à dialoguer avec l'opposition : « Ils doivent tendre la main et avoir un dialogue, réunir les gens et résoudre leurs problèmes (...) On a besoin de dialogue au Venezuela, pas d'arrestations et de violences dans les rues. » S'exprimant à l'issue de discussions avec son homologue colombien Maria Holguin, le chef de la diplomatie américaine a aussi indiqué qu'il travaillait avec Bogota et d'autres pays de la région pour préparer une éventuelle médiation à la crise politique au Venezuela. « Il s'avère à l'évidence très difficile pour les deux parties de se réunir d'elles-mêmes », a souligné M. Kerry. La preuve : l'opposition a rejeté mercredi un appel au dialogue du président Nicolas Maduro dans le but de mettre fin à trois semaines de manifestations.
De son côté, le Congrès américain prépare des résolutions condamnant la répression et les violences au Venezuela, et des sénateurs ont demandé au président Barack Obama d'imposer des sanctions contre les responsables impliqués dans la mort de manifestants de l'opposition.
(Source : AFP)

 

Quelques centaines d'étudiants, opposants et journalistes étaient rassemblés hier à Caracas pour dénoncer les atteintes aux droits de l'homme commises par les forces de l'ordre en marge des manifestations antigouvernementales qui ont fait jusqu'à présent 17 morts et 261 blessés. L'ONG Forum pénal vénézuélien, qui jusqu'à mercredi avait recensé 33 cas de violations des droits...
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