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Liban - La situation

La déclaration retardée par la « distanciation »

Cinquième réunion sans conclusions de la commission de rédaction de la déclaration ministérielle au Grand Sérail. Toujours rien. Photo Dalati et Nohra

À une semaine de l'ouverture de la conférence d'appui au Liban, à Paris (5 mars), la commission de rédaction de la commission ministérielle traîne le pas. N'étant pas parvenue à s'accorder sur un texte, hier, elle se retrouvera aujourd'hui au Grand Sérail pour une sixième réunion. Pourtant, le temps presse. Aussi bien le chef de l'État que le général Michel Aoun ont souhaité hier qu'on en finisse cette semaine et que le gouvernement obtienne la confiance du Parlement au début de la semaine prochaine. Le chef de l'État a souhaité que « le vote de confiance soit acquis avant la tenue du congrès de Paris, ce qui permettra de mettre en œuvre ses décisions ».

 


(Lire aussi: Le bloc aouniste pour l'adoption au plus vite d'une déclaration ministérielle)


Après avoir buté sur le mot « résistance », la déclaration bute depuis vendredi dernier sur le mot « distanciation » contenu dans la déclaration de Baabda.
C'est encore le Hezbollah qui bloque tout. La contradiction entre le principe de la neutralité à l'égard de la crise syrienne et l'engagement militaire du Hezbollah aux côtés du régime syrien n'est que trop évident. Le parti pro-iranien a beau chercher à assimiler cet engagement à de « la résistance », ou à une guerre préventive, il ne convainc pas.
Il convainc d'autant moins qu'il a souscrit à la déclaration de Baabda, un document établi au cours d'une conférence du dialogue et dont le Hezbollah a même amendé l'article 14, avant de l'approuver. Cet article mentionnait en effet le TSL, et pour l'approuver, le Hezbollah avait remplacé l'appui au tribunal international par l'engagement à respecter toutes les résolutions internationales, à commencer par la 1701.


Pour justifier leur revirement, les députés du Hezbollah mettent en parallèle leur renoncement au triptyque armée-peuple-résistance et celui du 14 Mars à la déclaration de Baabda. Mais comme l'a affirmé hier le patriarche maronite, retour de Rome, on ne saurait mettre sur un pied d'égalité une formule faite maison et ouverte à tous vents et une déclaration qui a fait l'unanimité à la conférence du dialogue, a été transmise au Conseil de sécurité et engage désormais le Liban quasi constitutionnellement, notamment à l'égard de la communauté internationale et de certains des principaux pays amis européens.

 

(Lire aussi: Des gardénias du Sérail pour Geagea)


Dans les milieux du 8 Mars, on a même proposé, pour esquiver le débat, que toute la question de la distanciation soit de nouveau renvoyée à une conférence du dialogue. On assure en effet, dans ces milieux, que l'expérience a prouvé l'impossibilité de se distancier de la crise syrienne et que la formule est faite de « beaux mots », mais qu'en réalité, elle est « mort-née ».
Dans les milieux du 14 Mars, comme dans les cercles de Baabda, on ne pense pas du tout la même chose. On pense d'abord que l'engagement du Hezbollah en Syrie est une immense erreur et qu'on ne saurait mettre en parallèle l'engagement de « quelques dizaines » de jeunes Libanais aux côtés de la révolution syrienne et celle de plusieurs milliers de combattants disciplinés du Hezbollah aux côtés de l'armée régulière syrienne.
On pense aussi, dans les milieux concernés, que le Hezbollah vit dans le déni quand il affirme que les groupes takfiristes auraient, de toute façon, attaqué le Liban, alors qu'il saute aux yeux qu'en se battant en Syrie, le parti pro-iranien s'est attiré sur ses bases populaires libanaises une intensification des représailles de son adversaire.


En tout état de cause, et quel que soit la profondeur des débats engagés, le temps presse. Dépêché avec le chef d'état-major de l'armée française, Benoît Pugas, par le président Hollande pour préparer la conférence de Paris, Emmanuel Bonne a transmis au chef de l'État les sentiments de son homologue français. Ce dernier se dit « très inquiet » pour la stabilité du Liban et souhaite que toutes les mesures susceptibles de consolider cette stabilité soient prises. Parmi ces mesures, celles qui sont institutionnelles, comme l'élection consensuelle d'un nouveau chef de l'État, celles qui sont militaires, comme le renforcement du potentiel de l'armée face, d'abord, à la menace terroriste, et enfin celles qui sont économiques, comme les aides substantielles nécessaires au Liban pour lui permettre d'accomplir honnêtement son devoir humanitaire à l'égard des centaines de milliers de Syriens qui ont, fuyant la guerre, trouvé refuge chez lui. À cet égard, le Liban demandera de la conférence de Paris la mise sur pied d'un plan international de rapatriement des réfugiés, croit-on savoir.

 

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À une semaine de l'ouverture de la conférence d'appui au Liban, à Paris (5 mars), la commission de rédaction de la commission ministérielle traîne le pas. N'étant pas parvenue à s'accorder sur un texte, hier, elle se retrouvera aujourd'hui au Grand Sérail pour une sixième réunion. Pourtant, le temps presse. Aussi bien le chef de l'État que le général Michel Aoun ont souhaité hier...

commentaires (3)

SOYONS SÉRIEUX, PENSEZ VOUS VRAIMENT QUE CES PETITES GENS ONT LEUR MOT À DIRE ? COMME ALI HASSAN KHALIL, HUSSEIN HAJJ HASSAN, MOHAMMAD FREICH OU BIEN ARTHUR NAZARIAN, GHAZI ZEAITER, ELIAS BOU SAAB, RONY ORAGI ! ILS DOIVENT CONSULTER EN PERMANENT LEURS MAÎTRES NASRALLAH ET AOUN ET LE JEUNE GENDRE, LÀ OÙ CES DERNIERS REÇOIVENT LA LIGNE DE CONDUITE DICTÉE DIRECTEMENT PAR LES VRAIS MAÎTRES LES IRANIENS. LA MÊME CHOSE SE PASSE DE L'AUTRE CÔTÉ. L'ARABIE SAOUDITE DICTE SA LIGNE DE CONDUITE VIA SAAD HARIRI. PUIS WAËL BOU FAOUR EXÉCUTE LES ORDRES DE JOUMBLATT QUI À SON TOUR CONSULTE MYSTÉRIEUSEMENT UN FANTOME !. CEUX QUI REPRÉSENTENT LES GÉMAYEL SONT PRÉSENTS ABSENTS. LEUR CHEF AMINE N'A JAMAIS COMPRIS LA POLITIQUE. CE QUI RESTE LES AUTRE QUI N'ONT AUCUN POUVOIR COMME BOUTROS HARB OU TAMMAM SALAM QUI PASSENT LE TEMPS À DISCUTER AVEC DES MARIONNETTES. DONC RIEN NE SE PASSE CONCRÈTEMENT SANS UN ACCORD GLOBALE ENTRE L'IRAN, L'ARABIE SAOUDITE ET ISRAEL.

Gebran Eid

15 h 45, le 26 février 2014

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Commentaires (3)

  • SOYONS SÉRIEUX, PENSEZ VOUS VRAIMENT QUE CES PETITES GENS ONT LEUR MOT À DIRE ? COMME ALI HASSAN KHALIL, HUSSEIN HAJJ HASSAN, MOHAMMAD FREICH OU BIEN ARTHUR NAZARIAN, GHAZI ZEAITER, ELIAS BOU SAAB, RONY ORAGI ! ILS DOIVENT CONSULTER EN PERMANENT LEURS MAÎTRES NASRALLAH ET AOUN ET LE JEUNE GENDRE, LÀ OÙ CES DERNIERS REÇOIVENT LA LIGNE DE CONDUITE DICTÉE DIRECTEMENT PAR LES VRAIS MAÎTRES LES IRANIENS. LA MÊME CHOSE SE PASSE DE L'AUTRE CÔTÉ. L'ARABIE SAOUDITE DICTE SA LIGNE DE CONDUITE VIA SAAD HARIRI. PUIS WAËL BOU FAOUR EXÉCUTE LES ORDRES DE JOUMBLATT QUI À SON TOUR CONSULTE MYSTÉRIEUSEMENT UN FANTOME !. CEUX QUI REPRÉSENTENT LES GÉMAYEL SONT PRÉSENTS ABSENTS. LEUR CHEF AMINE N'A JAMAIS COMPRIS LA POLITIQUE. CE QUI RESTE LES AUTRE QUI N'ONT AUCUN POUVOIR COMME BOUTROS HARB OU TAMMAM SALAM QUI PASSENT LE TEMPS À DISCUTER AVEC DES MARIONNETTES. DONC RIEN NE SE PASSE CONCRÈTEMENT SANS UN ACCORD GLOBALE ENTRE L'IRAN, L'ARABIE SAOUDITE ET ISRAEL.

    Gebran Eid

    15 h 45, le 26 février 2014

  • 14 traînants tentant de traîner 8 "traînés" !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    14 h 01, le 26 février 2014

  • La distanciation peut être rapprochée de l'illusion de la notion à la frontière de l'esthétique et du politique. Alors prenez tout votre temps messieurs les ministres pour jouer sur les mots .Rien ne presse.

    Sabbagha Antoine

    12 h 20, le 26 février 2014

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