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À La Une - Liban

Une initiative pour sortir Tripoli du "cycle infernal de la violence"

"Il faut s'en remettre à l’État et rien qu'à l’État", affirme le ministre de la Justice Achraf Rifi.

Photo d'archives d'une patrouille de l'armée libanaise dans la ville de Tripoli, dans le nord du pays.

Le ministre libanais de la Justice et ancien directeur des Forces de sécurité intérieure (FSI), le général Achraf Rifi, a lancé dimanche une initiative destinée à rétablir la paix civile dans la ville de Tripoli, en proie à des violences meurtrières liées au conflit en Syrie.
Cette initiative appelle les belligérants à ne pas avoir recours aux armes, à laisser les autorités sécuritaires et judiciaires se charger de la situation et à permettre aux citoyens de vivre normalement avec la relance de l'économie de la ville. L'initiative lancée par M. Rifi prévoit également l'indemnisation des victimes des violences qui ont ensanglanté la capitale du Liban-Nord.
Enfin, le ministre exhorte les autorités à accélérer la mise en œuvre des projets destinés au développement de Tripoli et de ses régions populaires, et à la création d'opportunités d'emplois aux jeunes. "Il faut sortir Tripoli de ce cycle infernal de la violence et s'en remettre à l’État et rien qu'à l’État", a affirmé le responsable, lui-même originaire de cette ville.

Le calme a régné ces deux derniers jours à Tripoli après les combats qui ont eu lieu suite à l'assassinat, jeudi, du cadre du Parti arabe démocratique (PAD, alaouite), Abdel Rahmane Diab. L'armée s'est déployée au niveau de toutes les lignes de démarcation, spécialement le long de la rue de Syrie. Les militaires ont même dressé de nouveaux barrages.
A la suite de cet assassinat, le PAD avait lancé un ultimatum aux autorités pour arrêter les criminels. "Nous respectons la loi, mais l'État néglige ses devoirs. La situation est devenue insupportable", a déclaré samedi le secrétaire général du PAD Rifaat Eid, lors d'une conférence de presse, à l'expiration de l'ultimatum.

"L'ultimatum que nous avons lancé avait pour but de calmer la rue alaouite", a-t-il ajouté.

"Nos citoyens ne sont pas capables de faire exploser des mosquées. Que la justice prenne son cours, parce que nous sommes convaincus de notre innocence. Nous sommes avec la réconciliation nationale et nous espérons qu'elle s'étendra à tout le Liban", a-t-il dit.

Le père de Rifaat Eid, Ali Eid, leader du PAD et ancien député alaouite de Tripoli, doit être interrogé sur des aveux faits par son chauffeur, actuellement en détention. Ce dernier a affirmé que c'est sur les instructions de son patron qu'il a conduit en Syrie un homme qui aurait trempé dans le double attentat perpétré en août dernier contre deux mosquées de la capitale du Nord. Il avait refusé jusqu'à présent de se présenter devant le juge.


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