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À La Une - Liban

Au lendemain de l'attentat de Hermel, nouveaux appels à la lutte contre le terrorisme

Trois morts dont deux militaires dans une attaque contre un barrage de l’armée.

Deux soldats et un civil ont été tués et plus de 15 autres blessés, samedi, dans un attentat à la voiture piégée contre un barrage de l’armée à Hermel, dans la Békaa. AFP PHOTO / STR

Au lendemain de l'attentat suicide contre un barrage de l’armée libanaise à Hermel, dans la Békaa, les condamnations ont fusé de toutes parts, de même que les appels à éradiquer le terrorisme.

Deux soldats et un civil ont été tués et plus de 15 autres blessés, samedi, dans l'attentat à la voiture piégée qui a été revendiqué par le "Front al-Nosra au Liban", considéré comme une branche d'un groupe lié à el-Qaëda qui combat l'armée du président syrien Bachar el-Assad. Le groupe a dit agir en représailles à l'implication du Hezbollah dans la guerre en Syrie, où le mouvement chiite combat aux côtés des forces du régime.
Selon un communiqué de l’armée, publié dimanche, la voiture utilisée dans l'attaque était une Jeep de type Grand Cherokee contenant 125 Kg d'explosifs.

 

Dimanche, le chef de l'Etat Michel Sleiman a condamné l'attentat et a assuré que "le Liban vaincra le terrorisme tant qu'il y a des soldats qui se sacrifient et meurent pour leur pays". Le président a appelé les forces militaires à renforcer leur détermination à lutter contre le terrorisme afin de préserver le pays et la paix civile.

 

Le ministre de l’Intérieur Nouhad Machnouk a dénoncé "un crime condamnable, lâche et rejeté aux niveaux humain, national et politique".

"Nous formons avec l’armée une seule entité et nous ferons face, par tous les moyens légitimes, à cette maladie, quelles que soient ses raisons", a déclaré M. Machnouk. Il a dans ce but appelé les parties politiques concernées à coopérer politiquement en vue de "fermer les couloirs de la mort en territoire libanais" et à reconsidérer leur position concernant la guerre en Syrie (en allusion au Hezbollah, ndlr).

Le ministre a en outre assuré que le gouvernement va poursuivre ses efforts en vue d’éradiquer le terrorisme et les terroristes qui veulent semer la discorde au Liban. "Pour atteindre ses buts, le terrorisme frappe l’armée, le garant de la sécurité de tous les Libanais, a poursuivi M. Machnhouk. Nous devons donc coopérer avec la communauté internationale et les experts pour faire face à ce terrorisme takfiriste aveugle qui ne sait que tuer".

 

Le Hezbollah a affirmé pour sa part dans un communiqué que cet attentat visait "tout le Liban" et que "le terrorisme était un danger pour tous les Libanais, même pour ceux qui trouvent des prétextes à de tels actes". "Ce nouveau crime prouve que ces terroristes ne cherchent pas à trouver des raisons ou des explications à leurs crimes. Ils tuent et détruisent sans distinguer entre militaires et civils ou entre une confession et une autre", selon le parti chiite.

 

(Lire aussi : La puissance du Hezbollah mise à rude épreuve par un ennemi redoutable)

 

Le ministre de la Défense, Samir Mokbel, a pour sa part affirmé que rien n’empêchera l’armée de poursuivre sa mission de lutter contre le terrorisme et les criminels. "Ceux qui se sont consacrés au service du pays lui resteront fidèles comme le pays restera fidèle à leurs sacrifices", a assuré M. Mokbel. Et de poursuivre : "Ces actes criminels renforceront la détermination de la troupe à suivre les criminels et à neutraliser leurs plans. Ils renforceront aussi l'attachement des Libanais à l’institution militaire, garante de la paix civile et symbole de l'union nationale."

Le mufti de la République, Mohammad Rachid Kabbani, a lui aussi dénoncé dans l'attentat de Hermel "un crime odieux à l'encontre de tous les Libanais."

Samedi, le Premier ministre Tammam Salam avait également condamné l'attaque, dénonçant un "acte de terrorisme". Il a en outre appelé les Libanais à "se rallier à l'armée et aux forces de sécurité, qui ont toujours été, et continueront à être, une forteresse pour la nation". Le jour de l'annonce de la formation de son gouvernement, il avait promis de "lutter contre toutes les formes de terrorisme".

 

L’armée déterminée à poursuivre la lutte
L'ancien Premier ministre Saad Hariri a de même dénoncé une attaque "criminelle" et "terroriste", présentant ses condoléances au commandant en chef de l'armée Jean Kahwaji.
Le coordinateur spécial des Nations unies pour le Liban, Derek Plumbly, a condamné l'attentat et présenté ses condoléances à l'armée libanaise et aux familles des victimes. "La récurrence des actes de terrorisme doit renforcer le soutien de tous les Libanais aux institutions, particulièrement à l'armée et aux forces de sécurité, qui travaillent à assurer la sécurité et la stabilité du Liban", a-t-il ajouté dans un communiqué.

 

Le commandement de l'armée libanaise a de son côté affirmé, dans un communiqué, que les soldats "paient le prix de la lutte contre le terrorisme par leur sang". "L'armée a depuis longtemps mis en garde contre les risques d'actes terroristes et a renforcé sa vigilance pour arrêter ceux qui essaient de frapper l'institution militaire et enfoncer le Liban dans un cycle de violence, souligne le commandement. Rien n'empêchera l'armée de poursuivre sa lutte contre le terrorisme", a ajouté l’institution militaire qui affirme en outre que l'attentat doit "inciter les Libanais à soutenir leur armée".



Hermel, dans la vallée de la Békaa, est un bastion du Hezbollah. Cette ville a été le théâtre de nombreuses attaques ces derniers mois liées au conflit en Syrie. Le 1er février, quatre personnes avaient été tuées à Hermel dans un attentat suicide revendiqué par le "Front al-Nosra au Liban".

Le Liban est plongé dans une spirale de violences liée au conflit en Syrie, qui a exacerbé les tensions entre musulmans sunnites appuyant les rebelles, et les chiites, emmenés par le Hezbollah dont les combattants participent à la guerre aux côtés des forces de Bachar el-Assad.

(Pour mémoire : Le non de Nasrallah à la neutralité du Liban)

Depuis juillet, lorsque le mouvement chiite a annoncé qu'il combattait aux côtés des forces gouvernementales syriennes contre la rébellion sunnite, ses fiefs au Liban, la banlieue sud de Beyrouth et l'est du pays, ont été visés une dizaine de fois par des attentats. Le dernier en date remonte à mercredi, lorsqu'un double attentat suicide contre le Centre culturel iranien à Beyrouth a coûté la vie à 11 personnes. L'Iran soutient également Damas dans sa guerre contre les rebelles.

Il s'agit du deuxième attentat depuis la formation il y a une semaine d'un nouveau gouvernement réunissant les deux blocs rivaux: celui du Hezbollah et celui de la coalition du "14-Mars", qui soutient l'opposition syrienne.



Eclairage
Voilà pourquoi le Hezbollah a accepté de céder les portefeuilles sécuritaires...

Au lendemain de l'attentat suicide contre un barrage de l’armée libanaise à Hermel, dans la Békaa, les condamnations ont fusé de toutes parts, de même que les appels à éradiquer le terrorisme.
Deux soldats et un civil ont été tués et plus de 15 autres blessés, samedi, dans l'attentat à la voiture piégée qui a été revendiqué par le "Front al-Nosra au Liban",...

commentaires (3)

Appels qui resteront malheureusement vains, tant que ces Takfîristes fakkihistes persisteront dans leurs équipées Terroristes Pseudo-résistancielles en leur sœur-syrie, y terrorisant cette Sainte population syrienne Saine enfin en Révolution ! Printanière Révolution qui met tant de baume au cœur des 14 Sains, éhhh Libanais eux.

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

07 h 19, le 24 février 2014

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Commentaires (3)

  • Appels qui resteront malheureusement vains, tant que ces Takfîristes fakkihistes persisteront dans leurs équipées Terroristes Pseudo-résistancielles en leur sœur-syrie, y terrorisant cette Sainte population syrienne Saine enfin en Révolution ! Printanière Révolution qui met tant de baume au cœur des 14 Sains, éhhh Libanais eux.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    07 h 19, le 24 février 2014

  • D'AUTRES INVITENT LES INVITÉS ET D'AUTRES EN REçOIVENT LES COUPS. BAS LES MAINS DE L'ARMÉE LIBANAISE. QUE L'ARMÉE FERME LES FRONTIÈRES DANS LES DEUX SENS À TOUT LE MONDE SANS EXCEPTION AUCUNE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 04, le 23 février 2014

  • Ce qui fait plaisir dans ce conccet de condamnations unanimes ( enfin Presque, il y en a encore qui trouvent des pretextes fallacieux ) c'est que la classe politique repond d'une seule voix aux terroristes takfiristes que la bensaoudie finance et nous envoie chez nous en depit des condamnations unanimes de cette barbarie que le peuple a travers l'armee et toutes les forces impliques arriveront a eradiquer .Au grand dam des pleureuses .

    FRIK-A-FRAK

    14 h 30, le 23 février 2014

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