Rechercher
Rechercher

À La Une - Conflit

Syrie: le général Idriss rejette son limogeage

Onze personnes évacuées de Homs.

Malgré son limogeage dimanche, le général rebelle Sélim Idriss continue de se présenter comme le chef du conseil militaire suprême (CMS), qui chapeaute l'Armée syrienne libre (ASL). Archives AFP

Le chef d'une importante coalition rebelle syrienne, le général Sélim Idriss, limogé dimanche, a rejeté mercredi cette décision également dénoncée par plusieurs groupes d'insurgés.

 

Dans une vidéo le montrant ainsi que plusieurs commandants rebelles, le général Idriss continue de se présenter comme le chef du conseil militaire suprême (CMS), qui chapeaute l'Armée syrienne libre (ASL), et appelle à une "restructuration totale" de cette instance.
"On nous a demandé, à (moi) le chef du CMS, aux commandants sur le terrain et aux chefs des conseils militaires, de commencer à travailler sur une totale restructuration du CMS", indique-t-il sur cette vidéo, sans préciser quelle partie était à l'origine de cette demande.
Il s'en prend par ailleurs au ministre de la Défense de l'opposition, Assaad Moustapha, qui aurait soutenu son remplacement à la tête du CMS par le général de brigade Abdelilah al-Bachir, qualifiant ses décisions d'"improvisées et d'individuelles".


Avec le soutien présumé de M. Moustapha et du chef de l'opposition politique, Ahmad Jarba, le CMS a limogé dimanche le général Idriss, invoquant des "difficultés que rencontrent la révolution syrienne" dans son combat contre le régime.


"Le limogeage d'Idriss est une décision illégale", ont réagi les cinq plus importants commandants de l'état-major de l'ASL, dirigé également par Idriss depuis décembre 2012.
Les commandants affirment dans un communiqué vouloir continuer à combattre le président Bachar el-Assad "sous la direction du général Idriss" qui a été "élu démocratiquement" par les conseils militaires sur le terrain.
Parlant à l'AFP sous couvert d'anonymat, un rebelle a indiqué que le limogeage avait été décidé "lors d'une réunion secrète" du CMS que plusieurs importants rebelles avaient quitté ces derniers mois.
"Indépendamment des défauts d'Idriss, il s'agit d'un coup d'Etat", a dit ce rebelle, demandant pour quelles raisons "les conseils militaires n'ont pas été convoqués pour voter".


Une source de l'opposition avait indiqué que le principal reproche fait au général Idriss est "la mauvaise distribution des armes" aux rebelles, en plus "des erreurs dans les combats".


L'ASL était la première coalition rebelle formée lors de la militarisation de la révolte en Syrie pour tenter de renverser le régime.


Une source au sein de l'ASL a blâmé le peu de soutien fourni à Idriss par les pays soutenant la révolte qui donnent "directement leurs aides militaires aux groupes combattant sur le terrain plutôt qu'à Idriss".
"Le général Idriss a fait son possible pour renforcer l'ASL. L'an dernier, le CMS a reçu des aides d'un montant de trois millions de dollars seulement alors que les aides fournies par un pays occidental ont été interrompues", a-t-il ajouté.


En décembre 2013, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne avaient suspendu toutes leurs aides non-létales à l'ASL, après que des combattants islamistes eurent saisi son stock d'armes à la frontière syro-turque.
Des militants sur le terrain ont cependant critiqué le CMS. "Il est très faible et ne représente rien en comparaison avec les grands groupes combattant sur le terrain", selon l'un d'eux, Nazir al-Khatib.

 

Evacuations

Parallèlement, un nouveau groupe de onze civils a été évacué mercredi des quartiers assiégés de la ville syrienne de Homs.
"Onze civils ont été évacués des quartiers de Boustane al-Diwane et Hamidiyé", à Homs (centre) avant une interruption de l'opération en raison de tirs de groupes rebelles, a indiqué le gouverneur de la province Talal Barazi à l'AFP. Selon lui, cette opération a eu lieu "sans coordination avec l'ONU", comme c'était le cas lors des précédentes évacuations des civils des quartiers tenus par les rebelles et assiégés depuis un an et demi par les troupes du régime à Homs, troisième ville de syrie ravagée par la guerre.


Les dernières opérations, lancées le 7 février en vertu d'un accord entre régime et rebelles négocié par l'ONU, avaient aussi permis l'acheminement d'aides aux habitants ayant choisi de rester dans le Vieux Homs. Elles avaient été interrompues le week-end dernier.


Au total, plus de 1.400 personnes ont été évacuées durant les opérations, dont 430 hommes âgés de 15 à 55 ans qui ont été arrêtés par les autorités, selon l'ONU. Mais selon le gouverneur de Homs seulement 390 avaient été arrêtés et 179 libérés.
Des centaines de personnes restent bloquées dans le Vieux Homs et manquent cruellement de nourriture.

 

Barils d'explosifs près d'une école
Alors que les civils payent un lourd tribut dans cette guerre qui entre le 15 mars dans sa quatrième année, l'Agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA) a condamné un bombardement ayant fait mardi 18 morts dont cinq enfants près d'une de ses écoles à Mouzeireb (sud). Selon l'OSDH, ils ont été tués par un baril d'explosifs lâché à partir d'un hélicoptère de l'armée.


Dans le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk et dans la région de la Ghouta orientale près de Damas, soumis à un siège impitoyable de l'armée, au moins sept civils dont trois enfants sont morts en raison de pénuries, selon l'OSDH.


Dans le Sud, des milliers de rebelles entraînés en Jordanie notamment par les États-unis se préparent à lancer une offensive contre Damas, selon des sources du régime et de l'opposition. Pour les contrer, l'armée régulière a "redéployé ses unités" de la province de Damas pour les descendre vers le sud, selon des sources rebelles.


Dans Alep (nord), outre les combats, les rebelles ont creusé un tunnel sous une maison historique occupée par l'armée dans lequel ils ont fait explosé une bombe, tuant onze soldats, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

 

Lire aussi

Le régime syrien utilise de nouvelles armes à sous-munitions, accuse HRW

 

Le chef d'une importante coalition rebelle syrienne, le général Sélim Idriss, limogé dimanche, a rejeté mercredi cette décision également dénoncée par plusieurs groupes d'insurgés.
 
Dans une vidéo le montrant ainsi que plusieurs commandants rebelles, le général Idriss continue de se présenter comme le chef du conseil militaire suprême (CMS), qui chapeaute l'Armée syrienne...

commentaires (5)

PAUVRE IDRISS... MIN BÉB IDRISS TILE3 3ARISS... GHADAB 3ALÉ IL BLISS...

LA LIBRE EXPRESSION

21 h 03, le 21 février 2014

Tous les commentaires

Commentaires (5)

  • PAUVRE IDRISS... MIN BÉB IDRISS TILE3 3ARISS... GHADAB 3ALÉ IL BLISS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 03, le 21 février 2014

  • A quand, le coup de pied dans l'arrière-train de l'aSSadiot, le Monchâr bääSSdiot ?

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    13 h 02, le 20 février 2014

  • OHHHHHHHHHH noooooooooonn surtout pas ca babaidriss , ils vont encore nous dire que tu etais un agent de Bashar , degage et va donc le rejoindre directement , ca ira mieux pour ta peau , looolll...... comme l'a fait, toujours d'apres les cervelles gruyerisees, les salafowahabites de daech ....lol...

    FRIK-A-FRAK

    12 h 12, le 20 février 2014

  • Que de divisions et quelle pagaille dans cette opposition syrienne ! Ceci dit, si les lecteurs désirent avoir une idée de l'horrible massacre des enfants par le bombardement criminel du régime nazi sur l'école de Mouzeireb, province de Deraa, comme mentionné dans ce reportage, voici le "link" d'une vidéo -très choquante- à ce sujet : www.youtube.com/embed/ML1-QfRExps

    Halim Abou Chacra

    11 h 32, le 20 février 2014

  • Elle tourne façon libanaise, cette guerre Civile syrienne ! Mais ils s'y connaissent déjà, l'ayant déjà suffisamment pratiqué ici au Liban !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    10 h 40, le 20 février 2014

Retour en haut