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Liban

Un témoin anonyme au TSL : En 2005, les experts en explosifs n’étaient pas assez formés...

Lors de la séance d'hier à La Haye du Tribunal spécial pour le Liban (TSL), qui juge l'affaire de l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri et ses compagnons en février 2005, un témoin anonyme qui occupait un poste administratif au sein des Forces de sécurité intérieure (FSI) au moment des faits a été interrogé par les juges. Ceux-ci se sont particulièrement intéressés à la protection de la scène du crime et au travail des experts en explosifs, dépêchés sur les lieux à la suite de l'explosion.
Le témoin, qui avait également comparu la veille, a répété que « le chaos régnait sur la scène du crime » et que « des militaires, des pompiers, beaucoup de personnes que nous ne pouvions pas identifier se déplaçaient partout entre les voitures calcinées, et il y avait un grand nombre d'objets en plastique et en métal », précisant qu'il n'était pas lui-même formé à la protection des scènes de crime. Sur les experts en explosifs qui, a-t-il rappelé, s'en référaient à lui, le témoin a précisé que « les experts en ce temps-là n'avaient pas reçu de formation suffisante ».
« Ils comptaient surtout sur l'expérience acquise au cours de la guerre civile, mais ils n'avaient pas les équipements adéquats, a-t-il affirmé. Sur la scène du crime, leur rôle était d'estimer la puissance de la charge explosive, la source de l'explosion, et autres. »
Le témoin a également été interrogé sur les rapports qu'il écrivait, et dont les informations provenaient exclusivement des experts en question, a-t-il dit. « Il n'y a pas de cahiers officiels fournis aux experts, ils notent leurs observations comme ils l'entendent, parfois même sur de petits bouts de papier, c'est comme cela qu'ils sont habitués à travailler », a-t-il poursuivi. Interrogé sur ce qui arrive à ces bouts de papier, le témoin a précisé que les notes servent à rédiger un rapport qui est ensuite envoyé au juge d'instruction militaire. Il a ajouté que les experts assument la responsabilité des informations qu'ils lui remettent étant donné qu'ils signent le document officiel qui en résulte.
Un juge a interrogé le témoin sur sa déposition selon laquelle les experts en explosifs auraient quitté la scène du crime avant d'avoir terminé leur mission. « Je le pense, a-t-il répondu. J'ai reçu un appel de mon supérieur qui me demandait de me rendre au tribunal militaire pour rencontrer le juge d'instruction militaire cet après-midi-là. »
En réponse à la question d'un avocat, le témoin a souligné avoir vu ce jour-là deux pièces de la Mitsubishi qui revêtent une grande importance dans le processus visant à prouver que la charge explosive se trouvait effectivement dans cette camionnette. « L'un des experts m'a montré ces deux pièces en me prévenant qu'elles sont importantes parce qu'elles ont été trouvées dans la fosse causée par l'explosion, mais je ne les ai pas touchées personnellement, et je les ai revues l'après-midi même au tribunal militaire », a-t-il poursuivi.

Lors de la séance d'hier à La Haye du Tribunal spécial pour le Liban (TSL), qui juge l'affaire de l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri et ses compagnons en février 2005, un témoin anonyme qui occupait un poste administratif au sein des Forces de sécurité intérieure (FSI) au moment des faits a été interrogé par les juges. Ceux-ci se sont particulièrement...

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