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À La Une - Syrie

Bombardements aux barils d'explosifs à Alep, 85 morts

Le régime dénonce les "mensonges" de l'opposition.

Des habitants dans la rue, alors que les forces du régime syrien bombardent le quartier al-Shaar, à Alep, le 1er février 2014. REUTERS/Saad Abobrahim

Le régime syrien a mené ce week-end son raid aérien le plus sanglant contre les quartiers rebelles d'Alep, faisant 85 morts, et s'en est violemment pris à l'opposition, au lendemain de la fin des pourparlers de Genève.

 

Dans l'est d'Alep, "au moins 85 personnes ont été tuées (samedi) par des barils d'explosifs lancés par des hélicoptères militaires sur des quartiers tenus par les rebelles", a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Il faut remonter au 15 décembre pour trouver un bilan presque aussi lourd, avec 76 morts.
Parmi les victimes figurent 65 civils, dont 13 enfants, tués notamment dans les quartiers de Tariq al-Bab, Salhine, Ansari et Marjé, a précisé l'OSDH. Par ailleurs, dix jihadistes du Front Al-Nosra, branche officielle d'el-Qaëda en Syrie, ont été tués dans un de leurs quartiers généraux à Chaar, tandis que dix corps n'ont pu être identifiés.

(Lire aussi : Syrie: 136.000 morts en trois ans de violences)

Parallèlement, l'armée cherchait à pénétrer dans les quartiers de l'est de la ville, aux mains des rebelles depuis juillet 2012. Le ministre syrien de la Défense, le général Fahd Jassem al-Freij, s'est d'ailleurs rendu dans le secteur vendredi, une première car l'aéroport d'Alep était fermé durant un an, a rapporté l'agence officielle Sana.

Selon le quotidien Al-Watan, proche du pouvoir, l'armée a "nettoyé" la majorité du quartier de Qaram al-Tarab à l'est et celui de Bani Zeid au nord. Elle veut désormais avancer vers trois quartiers à l'est et trois autres au nord pour prendre la ville en tenailles.

Dans le centre de la Syrie, près de la frontière avec le Liban, se déroulaient par ailleurs de "vastes opérations militaires" destinées, selon le journal, à s'emparer de Zara, une localité majoritairement turkmène, situé près du célèbre château croisé du Krak des Chevaliers.

 

Le régime dénonce les "mensonges" de l'opposition
Alors que les pourparlers organisés en Suisse durant dix jours entre l'opposition et le régime syriens se sont achevés vendredi sans résultats concrets, le vice-ministre des Affaires étrangères, Fayçal Moqdad, s'est déchaîné dimanche contre l'opposition, l'accusant de "mensonges et d'hypocrisie à l'égard du peuple syrien et du monde entier" depuis trois ans.
Après avoir traité, selon Sana, les membres de l'opposition de "mercenaires manipulés par des forces étrangères", il leur a fait "porter la responsabilité totale de l'absence de résultats à Genève à cause de leur refus de s'engager sur des principes qu'aucun Syrien ne peut refuser: l'unité de la Syrie, son indépendance et sa souveraineté".

(Lire aussi: Premier round des négociations de Genève: les principaux points des conclusions de Brahimi)

L'ambassadeur syrien à l'ONU et négociateur en chef à Genève, Bachar Jaafari, n'a pas été en reste, leur reprochant leur "absence de vision ou de programme politiques". "Ils ne voulaient discuter que du gouvernement de transition comme le leur avaient demandé ce qui pensent pour eux, car ils sont d'une totale pauvreté intellectuelle", a-t-il martelé.

Pour Al-Watan, "la guerre maintenant n'est plus militaire mais s'est transférée sur les terrains politique et diplomatique", "des terrains que les Syriens maîtrisent bien". "La Syrie possède une puissante armée de diplomates et d'hommes politiques capables de défaire tous ceux qui osent lui faire face", a ajouté le journal.

Les Occidentaux, eux, veulent accroître la pression sur Damas pour obtenir un meilleur accès humanitaire et accélérer l'élimination des armes chimiques, selon des diplomates à l'ONU.
Un projet de résolution au Conseil de sécurité est en préparation pour réclamer que les humanitaires puissent accéder à Homs (centre) et à d'autres villes assiégées, selon ces sources.

La guerre en Syrie, qui a fait en trois ans plus de 136.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés, a, par ailleurs, de sanglantes répercussions au Liban voisin, où les attentats à la voiture piégée se multiplient.
Un nouvel attentat suicide a ainsi tué quatre personnes samedi à Hermel, le quatrième à viser en un mois un fief du mouvement chiite Hezbollah, engagé aux côtés des troupes syriennes.
L'attaque a été revendiquée par le "Front al-Nosra au Liban", un groupe apparu récemment et qui porte le même nom que la branche officielle d'el-Qaëda en Syrie. On ignore néanmoins les liens entre les deux groupes.



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Le régime syrien a mené ce week-end son raid aérien le plus sanglant contre les quartiers rebelles d'Alep, faisant 85 morts, et s'en est violemment pris à l'opposition, au lendemain de la fin des pourparlers de Genève.
 
Dans l'est d'Alep, "au moins 85 personnes ont été tuées (samedi) par des barils d'explosifs lancés par des hélicoptères militaires sur des quartiers...

commentaires (1)

Folie totale pour une guerre sans merci ou le suicide collectif fait ravage .

Sabbagha Antoine

16 h 01, le 02 février 2014

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Commentaires (1)

  • Folie totale pour une guerre sans merci ou le suicide collectif fait ravage .

    Sabbagha Antoine

    16 h 01, le 02 février 2014

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