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À La Une - Liban

Attentat de Hermel : la voiture utilisée dans l'attaque n'a pas été piégée au Liban

L'attaque a été perpétrée par un kamikaze à bord d'une voiture de type Cherokee.

Des enquêteurs sur le site de l'attentat-suicide à Hermel. Photo AFP

Le "Front al-Nosra au Liban", un groupuscule lié à el-Qaëda, a revendiqué sur son compte Twitter l'attentat-suicide perpétré samedi soir dans la ville de Hermel, un bastion du Hezbollah dans l'est du Liban. C'est la deuxième fois en moins d'un mois que cette ville est visée par une attaque du "Front al-Nosra au Liban" qui appelle le Hebzollah à retirer ses combattants de Syrie. Le groupe jihadiste avait déjà revendiqué l'attentat à la voiture piégée qui avait tué trois personnes le 16 janvier dans la ville de Hermel.

Le ministre sortant de l'Intérieur, Marwan Charbel, a affirmé que l'attentat de samedi soir a été perpétré par un kamikaze à bord d'une voiture de type Cherokee. "Nous pensons qu'il s'agit d'un attentat suicide", a déclaré le ministre à la chaîne de télévision du Hezbollah, Al-Manar. Le ministère de la Santé a indiqué que l'attaque a fait trois morts et 28 blessés.

L'attentat a eu lieu dans la station d'essence al-Aytame, à l'entrée de la ville de Hermel, non loin de l'école al-Mabarrate pour les orphelins. La direction de l'école a affirmé qu'aucun élève n'a été blessé dans l'explosion.

Selon une source informée citée par la chaîne de télévision LBCI dimanche, le kamikaze responsable de l'attentat-suicide s'est fait exploser dès son arrivée à la station d'essence al-Aytame.
"Le kamikaze n'a pas fait exploser la voiture à l'intérieur de la station d'essence après avoir demandé de faire le plein", a assuré cette source, tout en précisant que la voiture contenait des explosifs, des obus et des grenades. Des témoins cités samedi par l'ANI avaient indiqué le kamikaze avait fait exploser la voiture après avoir demandé à faire le plein.
Dans un communiqué diffusé dimanche à la mi-journée, l'armée libanaise a confirmé les informations concernant la charge en ajoutant que le véhicule contenait 25 à 30 kilogrammes d'explosifs. Une source de sécurité a indiqué que la déflagration avait provoqué un énorme incendie qui a gêné l'arrivée des secours.

(Lire aussi : Tous les responsables libanais sont menacés d'assassinat, prévient Charbel)


Dimanche soir, le ministre Charbel a affirmé que le nom du kamikaze n'a toujours pas été identifié. "Selon nos informations, la voiture qui a été utilisée dans l'attaque n'a pas été piégée à l'intérieur du territoire libanais", a-t-il ajouté.

Plusieurs personnalités politiques ont condamné samedi soir l'attaque. Le Premier ministre désigné, Tammam Salam, a qualifié l'attentat "d'acte terroriste lâche", appelant les habitants de la région à la retenue et à la solidarité, tout en assurant que les responsables de cet acte seront arrêtés et traduits en justice.
Le Premier ministre sortant Nagib Mikati a lui aussi condamné l'attentat et renouvelé son appel à l'unité "pour protéger le pays". Le secrétariat général du 14 Mars a, quant à lui, qualifié l'attaque de "criminelle", et appelé au déploiement de l'armé libanaise tout le long de la frontière avec la Syrie.

De son côté, le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, a lancé une nouvelle mise en garde. "Nous sommes entrés dans une période de terrorisme ambulant en raison de la guerre en Syrie", a affirmé le leader druze. M. Joumblatt a par ailleurs mis en garde contre de nouveaux attentats, "surtout que plusieurs voitures piégées ont pu pénétrer dans la banlieue sud de Beyrouth, le Hermel et Tripoli".

L'attentat de samedi soir est le septième depuis juillet dirigé contre le Hezbollah, qui combat aux côtés du régime syrien contre les rebelles.

Le 21 janvier, un attentat-suicide avait été perpétré à Haret Hreik, dans la banlieue sud de Beyrouth, tuant quatre personne et faisant plus de 35 blessés.

Le 24 janvier, le "Front al-Nosra au Liban" a annoncé sur son compte Twitter que "le parti de l'Iran (en référence au Hezbollah), ses sièges et ses bases militaires et de sécurité sont une cible légitime pour nous, où qu'ils soient". Soulignant que "le Hezbollah fait exprès de se déployer dans des régions populaires pour se protéger des attaques jihadistes" et affirmant vouloir protéger les sunnites du Liban, le groupe avait appelé ces derniers à ne pas s'approcher ou s'installer dans des régions liées au Hezbollah ou proches de ses sièges et d'éviter les rassemblements du parti chiite".


 

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Encore un autre acte terroriste lâche et des responsables qui sont plus pessimistes que les citoyens .Triste

Sabbagha Antoine

13 h 24, le 02 février 2014

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Commentaires (2)

  • Encore un autre acte terroriste lâche et des responsables qui sont plus pessimistes que les citoyens .Triste

    Sabbagha Antoine

    13 h 24, le 02 février 2014

  • De jour en jour la "syrianisation" du Liban en termes de terreur et de sang. Le régime "frérot" en est très content. Son chef, Bachar le chimique, l'avait bien promise. On y est.

    Halim Abou Chacra

    05 h 08, le 02 février 2014

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