Rechercher
Rechercher

À La Une

Geagea : Nous ne participerons au gouvernement que sur base de la Déclaration de Baabda

"Donnez-nous la déclaration de Baabda et nous participerons au prochain gouvernement", lance le président des FL.

Le président des Forces libanaises Samir Geagea. Photo d'archives

Tout en estimant qu'un nouveau gouvernement dans les conditions présentes "ne changera rien", le président des Forces libanaises Samir Geagea a réaffirmé mercredi soir, lors d'un entretien avec la chaîne de télévision Future TV, que son parti ne participera pas à un nouveau gouvernement, tel qu'il est actuellement proposé.  Il a précisé que les Forces libanaises n'accepteront de participer au gouvernement que sur base de la Déclaration de Baabda, car seul un engagement du Hezbollah à respecter la teneur de ce document pourrait initier un changement politique significatif dans le pays.

"Nous ne participerons pas, même si tout le monde participe", a martelé M. Geagea estimant que l'alternative à la formation actuellement proposée est un gouvernement neutre regroupant des ministres non partisans. "Si un nouveau gouvernement basé sur la formule 8-8-8 est formé et si le Hezbollah continue d'être impliqué dans les combats en Syrie, la situation sécuritaire au Liban ne changera pas", a-t-il estimé.

"Nous ne voulons pas assumer les conséquences des décisions du Hezbollah sans que ce dernier ne prenne notre avis en considération (...). Le Hezbollah acceptera-t-il, par exemple, que l'Etat contrôle la frontière pour empêcher l'infiltration d'éléments takfiristes ? Bien sûr que non car cela entravera ses activités en Syrie", a indiqué le président des FL.

Selon M. Geagea, le Hezbollah continuera de combattre en Syrie "même si nous obtenons les ministères de la Défense et de l'Intérieur... Pouvons nous donc l'empêcher de combattre en Syrie ?"

Le Liban est entraîné dans une spirale de violences depuis le début, en mars 2011, du conflit en Syrie, qui a exacerbé les tensions entre musulmans sunnites, qui soutiennent en majorité les rebelles luttant contre le régime de Bachar el-Assad, et les chiites, emmenés par le Hezbollah qui participe aux combats aux côtés du régime syrien.

Dans ce contexte, M. Geagea a estimé que la Déclaration de Baabda, qui prône la distanciation du Liban à l'égard des crises régionales, doit être la seule clause politique qui devrait  figurer dans la déclaration ministérielle du prochain gouvernement.

"Donnez-nous la déclaration de Baabda et nous participerons au prochain gouvernement", a affirmé M. Geagea qui a précisé à ce sujet que l'engagement du Hezbollah à respecter la teneur de ce document constituerait un changement significatif au plan politique, ce qui justifierait alors la cohabitation avec le Hezbollah au sein du gouvernement. "Deux Etats ne peuvent pas exister en même temps, l'Etat central et l'Etat du Hezbollah (...). Si le Hezbollah campe sur ses positions et maintient son mini Etat, il n'y aura pas un véritable Etat au Liban", a-t-il ajouté à ce propos.

Victime des contrecoups du conflit en Syrie, sa puissance tutélaire pendant près de 30 ans, le Liban est paralysé politiquement depuis la démission du Premier ministre Najib Mikati en mars 2013, la coalition du 14-Mars et le Hezbollah ne parvenant pas à un accord.

Désigné le 6 avril 2013, le nouveau Premier ministre Tammam Salam n'arrive toujours pas à former un gouvernement en raison notamment des divisions sur la Syrie. Ce nouveau Cabinet est essentiel pour que l'élection présidentielle ait lieu à temps, le mandat de l'actuel président Michel Sleiman expirant en mai 2014.

Candidature à la présidence
Dans ce contexte, M. Geagea,  candidat potentiel au poste de chef de l'Etat, a souligné que la présidence en soi n'est pas son objectif principal.

"Mon ambition est de réaliser mon projet politique", a déclaré M. Geagea, estimant que les parties politiques devraient se mettre d'accord sur un candidat à l'élection présidentielle. "Je suis prêt à faire des concessions s'il y a d'autres candidats qui ont de fortes chances d'arriver à la présidence", a-t-il ajouté.

Genève 2
Enfin, concernant le discours du ministre sortant des Affaires étrangères Adnane Mansour lors de la séance inaugurale de la conférence de Genève 2, M. Geagea a estimé qu'il "ne représente pas la position du président de la République".

M. Mansour a déclaré mercredi que "ceux qui prétendent que les attentats terroristes  sont  le résultat de l'implication du Hezbollah (dans les combats) veulent accorder une couverture aux groupes extrémistes et takfiristes".

Le président des FL a également estimé que la conférence "est une énorme victoire pour l'opposition syrienne". "Pour la première fois depuis 50 ans, la Syrie est représentée par une partie qui n'est pas le régime de Bachar el-Assad", a-t-il relevé à ce propos.

Selon M. Geagea la solution au conflit en Syrie serait la mise en place d'un gouvernement de transition. "Il n'y aura pas de compromis car l'Iran n'a pas été inclus dans la conférence de Genève 2", a-t-il conclu.

Pour mémoire

Hariri : « Je transpose le désaccord à la table du Conseil des ministres »

Plafond revu à la baisse pour le « gouvernement rassembleur », l’éclairage de Scarlett Haddad

Un gouvernement avant la fin de la semaine, promet Sleiman 

Tout en estimant qu'un nouveau gouvernement dans les conditions présentes "ne changera rien", le président des Forces libanaises Samir Geagea a réaffirmé mercredi soir, lors d'un entretien avec la chaîne de télévision Future TV, que son parti ne participera pas à un nouveau gouvernement, tel qu'il est actuellement proposé.  Il a précisé que les Forces libanaises n'accepteront de...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut