Michel Sleiman recevant le corps consulaire à Baabda, présidé par le doyen Joseph Habis, qui a salué les prises de position du chef de l’État. Photo Dalati et Nohra
M. Ahmad el-Assaad, coordinateur général du parti de l'Option libanaise (mouvement chiite hostile au Hezbollah), a souligné que « malgré la situation grave à laquelle est confronté le Liban sur le double plan sécuritaire et économique, la solution (à la crise actuelle) ne saurait passer par l'octroi d'une couverture morale et politique à l'implication du Hezbollah dans la guerre syrienne ». « Il est nécessaire d'accroître la pression sur le Hezbollah afin qu'il mette un terme au crime qu'il a commis sur ce plan (l'intervention en Syrie) et aux autres orientations néfastes pour le pays », a déclaré Ahmad el-Assaad.
Abordant ensuite le dossier de la formation du gouvernement, M. Ahmad el-Assaad a estimé que quelle soit la formule adoptée à cet égard, « le gouvernement en gestation sert les intérêts du Hezbollah et nullement du 14 Mars ». « Le camp souverainiste, a-t-il ajouté, se trompe s'il pense qu'il saisit ainsi l'occasion d'assainir la situation dans le pays (en donnant son aval à un cabinet rassembleur). En réalité, il offre au Hezbollah l'opportunité d'aller de l'avant dans sa politique qui sabote le pays. »
Et Ahmad el-Assaad de conclure : « S'il s'avère que le Hezbollah s'est départi du tiers de blocage (au sein du gouvernement), il n'en demeure pas moins qu'il n'a nullement abandonné son projet de torpiller le rôle de l'État et de prendre des décisions unilatérales au nom de tous les Libanais. Il est demandé au 14 Mars de poursuivre son action visant à mettre en échec le projet du Hezbollah qui consiste à imposer son hégémonie sur le pays. »