Des 600 journalistes qui assistaient hier à la conférence de presse du président François Hollande dans la salle des fêtes de l'Élysée, ceux qui étaient venus pour l'entendre détailler ses « fugues nocturnes » en scooter sont restés sur leur faim : le chef de l'État a estimé qu'il s'agissait là d'une question strictement privée, mais qu'en ce qui concerne le statut de la Première dame, jusqu'ici Valérie Trierweiler, il se prononcerait avant son très prochain voyage aux États-Unis.
Par contre, ceux qui sont venus pour s'enquérir de la « feuille de route » du président pour les prochains mois et de son programme pour le restant de son mandat ont pu entendre un exposé clair et complet étayé d'annonces et d'initiatives précises. François Hollande a voulu répondre à un maximum de questions et il l'a fait, ce qui lui a valu un record de durée pour une conférence de presse : plus de deux heures et quarante minutes.
Des dizaines de questions émanant tout d'abord des grands médias nationaux et gros tirages de province selon un processus précis qui consistait à accorder la priorité à ceux qui tenaient le micro, c'est-à-dire à ceux qui se faisaient connaître par les membres du service de communication circulant dans la salle. Mais à la fin, pas de mécontents sinon des correspondants étrangers qui auraient voulu poser des questions sur l'actualité internationale.
De fait, à part les interventions françaises au Mali et en Centrafrique, évoquées sous un angle politique français, et sa visite au Vatican où, a-t-il dit, il évoquera probablement avec le pape François la question syrienne et le problème des chrétiens d'Orient, peu de commentaires, faute de questions ciblées. Le président aura donc prononcé deux fois seulement le mot Syrie. La deuxième fois étant lorsqu'il a parlé des quatre journalistes français qui y sont détenus.