Le mouvement islamiste palestinien Hamas a présenté lundi ses « condoléances » au peuple iranien après l'annonce par Téhéran de la mort du président Ebrahim Raïssi, saluant en la personne du défunt un « soutien à la résistance palestinienne ».
« Nous partageons le tristesse et la douleur du peuple frère iranien » après cet accident ayant coûté la vie à l'ayatollah Raïssi, à son ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, et à d'autres responsables de la République islamique, dont le Hamas a pu apprécier « le soutien à la résistance palestinienne et les efforts incessants de solidarité » avec les Palestiniens depuis le début, le 7 octobre, de la guerre en cours à Gaza avec Israël, écrit le mouvement dans un communiqué.
Le soutien à la cause palestinienne est une constante de la diplomatie de la République islamique et a été réaffirmé avec force depuis l'accession à la présidence, en 2021, de M. Raïssi, issu du camp ultraconservateur.
L'annonce de la mort du président iranien survient un peu plus d'un mois après une attaque sans précédent de l'Iran contre Israël dans la nuit du 13 au 14 avril en riposte à une frappe aérienne imputée à Israël début avril sur l'annexe consulaire de l'ambassade iranienne à Damas, dans laquelle avaient péri sept membres parmi lesquels deux hauts responsables des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique.
Cette nuit-là, l'Iran a tiré vers Israël quelque 350 drones explosifs et missiles, dont la plupart ont été interceptés par Israël, avec l'aide de pays étrangers. La seule victime recensée de cette attaque a été une fillette bédouine grièvement blessée à la tête.
L'Iran avait qualifié de « fière opération » accompagnée de « victoires spectaculaires » l'attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre, à l'origine de la guerre en cours à Gaza.
L'attaque a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes du côté israélien, en majorité des civils tués le 7 octobre, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes. Sur les 252 personnes emmenées comme otages le 7 octobre, 125 sont toujours retenues à Gaza, dont 37 sont mortes selon l'armée israélienne.
Depuis le début de la guerre, plus de 35.450 Palestiniens, en majorité des civils, ont été tués dans la bande de Gaza, dévastée par les bombardements et l'offensive au sol de l'armée israélienne, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.
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