La formation du cabinet ne sera pas la fin du monde, affirme Baabda

Des sources proches du palais de Baabda ont précisé que la décision du président de la République, Michel Sleiman, d'annuler sa séance de questions-réponses hier avec les journalistes accrédités au palais découlait de la nécessité, pour lui, de faire sa déclaration relative à l'accord franco-saoudien de soutien à l'armée, accord pour lequel il a lui-même œuvré personnellement. Selon ces sources, la décision du chef de l'État n'est aucunement liée à la question de la formation du cabinet, sur laquelle il ne souhaitait d'ailleurs pas s'exprimer initialement.
Ces sources ajoutent que la position du président sur la question du cabinet reste inchangée : le gouvernement doit être formé avant le 25 janvier prochain. C'est pourquoi le chef de l'État attend du Premier ministre désigné Tammam Salam qu'il propose une formule ministérielle qu'il préférerait rassembleuse. Les sources soulignent que le président Sleiman ne tardera pas à signer le décret de formation du gouvernement qui lui sera proposé par Tammam Salam.
« La formation du cabinet ne sera pas la fin du monde. Soit ce dernier obtiendra la confiance, soit il ne l'obtiendra pas. S'il ne l'obtient pas, il y aura de nouvelles consultations parlementaires et une nouvelle tentative de former un cabinet, jusqu'à ce que dernier obtienne la confiance », notent ces sources. Elles expriment enfin leur étonnement s'agissant des rumeurs selon lesquelles le chef du PSP, Walid Joumblatt, retirerait ses ministres du cabinet si le tandem Hezbollah-Amal n'obtient pas ce qu'il désire. « Le cabinet que Tammam Salam compte former, précisent ces sources, sera formé de ministres neutres qui n'appartiennent à aucun parti et à aucun camp. Partant, les parties politiques ne peuvent que lui accorder ou ne pas lui accorder la confiance. »