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Moyen Orient et Monde - Turquie

Erdogan menace de « casser les bras » de ses adversaires

Le Premier ministre pourrait procéder à un remaniement ministériel dans le contexte de scandale de corruption qui secoue son gouvernement.

Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, effectue une visite de deux jours au Pakistan. Il a visité hier le collège Aitchison à Lahore, où un marchand ambulant lui a offert des douceurs locales. Photo AFP

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a menacé, dimanche, de « casser les bras » de ses adversaires politiques s'ils utilisent le scandale de corruption en cours pour saper son pouvoir. « On va remettre chacun à sa place », a dit le dirigeant islamo-conservateur devant une foule vibrante de sympathisants dans la province de Giresun, sur les bords de la mer Noire. « Quiconque ose nous faire mal, semer des troubles ou nous tendre des pièges dans ce pays, nous lui casserons les bras », a-t-il martelé.


Au même moment, à Istanbul, la police antiémeutes a tiré du gaz lacrymogène et utilisé des lances à eau contre une dizaine de milliers de manifestants dénonçant les projets immobiliers grandioses du gouvernement et reprenant les accusations de corruption qui le visent. Une vaste affaire de corruption a été révélée la semaine dernière.  Vingt-quatre personnes ont été inculpées à ce jour, y compris les fils du ministre de l'Intérieur Muammer Guler et du ministre de l'Économie Zafer Caglayan, ainsi que le PDG de la banque publique Halkbank, Suleyman Aslan.


Sérieusement ébranlé par cette tempête politico-financière qui survient à quatre mois des élections municipales, M. Erdogan a opéré une purge des chefs de la police, à qui il reproche de ne pas avoir informé leur tutelle politique de l'enquête qui la vise. Vingt-cinq autres hauts responsables de la police ont été renvoyés, après une première vague d'une cinquantaine de limogeages, ont rapporté les médias. Les journaux ont également indiqué que M. Erdogan se prépare à procéder à un vaste remaniement ministériel. Le journal Hurriyet croit ainsi savoir que M. Erdogan pourrait au total remplacer dix de ses ministres d'ici à la fin du mois. Milliyet écrit de son côté que cette semaine sera « cruciale » concernant la redistribution de postes ministériels. Quant à la chaîne de télévision CNN-Turk, elle estime que ce « vaste remaniement gouvernemental » aura lieu après le retour mardi en Turquie du Premier ministre, qui doit effectuer une visite de deux jours au Pakistan.


De son côté, la Halkbank a affirmé hier avoir respecté la législation dans le cadre de ses transactions avec l'Iran. « Nos relations commerciales sont régulièrement auditées par les autorités compétentes », a indiqué la banque dans un communiqué. « L'intermédiation financière que notre banque propose dans le cadre des relations commerciales avec l'Iran a été effectuée en accord avec les régulations », poursuit-on de même source.

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commentaires (3)

On dirait l'enturbanné cloîtré fakkihiste et Noirci d'ici mais dans ce cas-ci style sunnitique Cravaté ; yâ wâïyléh !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

09 h 45, le 24 décembre 2013

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Commentaires (3)

  • On dirait l'enturbanné cloîtré fakkihiste et Noirci d'ici mais dans ce cas-ci style sunnitique Cravaté ; yâ wâïyléh !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    09 h 45, le 24 décembre 2013

  • UN AUTRE "TONNERRE" CASSEUR DE BRAS !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 00, le 24 décembre 2013

  • C'est une manie chez les islamistes de tous bords décidément...ils cassent les bras...normal,ce sont des bras cassés!

    GEDEON Christian

    02 h 18, le 24 décembre 2013

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