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Moyen Orient et Monde - Diplomatie

Rien ne va plus entre Damas et le CCG

Damas dénonce les ingérences du CCG qui a réclamé le retrait de toutes les forces étrangères du pays.

Les six monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont, dans un communiqué à la fin de leur sommet à Koweït, salué la « nouvelle orientation » de l’Iran à leur égard. Photo Reuters

Les monarchies arabes du Golfe ont affiché hier, à la fin de leur sommet à Koweït, une ligne dure sur la Syrie. Inquiètes de l'enlisement du conflit syrien qui dure depuis 33 mois, les six monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont réclamé le retrait de « toutes les forces étrangères » de Syrie dans une allusion aux combattants du Hezbollah et aux conseillers de l'Iran qui soutiennent le régime de Bachar el-Assad. Dans leur communiqué final, elles ont affirmé, avec force, que « les piliers du régime qui ont le sang du peuple syrien sur les mains ne doivent avoir aucun rôle dans le gouvernement de transition et l'avenir politique de la Syrie ». Ces pays ont également dénoncé « un génocide du peuple syrien perpétré par le régime à l'aide d'armes chimiques et d'armes lourdes ».


Conduits par l'Arabie saoudite qui soutient fermement la rébellion syrienne contre le régime syrien, ils ont apporté un soutien sans faille à une participation de l'opposition à la conférence internationale de paix sur la Syrie, dite Genève 2, prévue le 22 janvier. Cette conférence, appelée à réunir représentants du régime de Damas et de l'opposition pour un règlement politique du conflit, doit aboutir « à la formation d'un gouvernement de transition doté de pleins pouvoirs conformément à la déclaration de Genève 1 », adoptée en juin 2012, ont soutenu ces pays.


En revanche, les pays du CCG n'ont pas évoqué les difficultés internes de l'opposition syrienne, traversée par des conflits et la montée des extrémistes qui commence à inquiéter l'Occident.


Mais le gouvernement syrien a riposté en dénonçant dans un communiqué les ingérences des monarchies du Golfe, qu'il a accusées de soutenir « le terrorisme organisé » en « finançant et en fournissant des armes » à la rébellion. Il s'en est pris violemment notamment à Riyad qui contribue « en grande partie au meurtre des Syriens et à la destruction de l'État ». « Ceux qui ont participé aujourd'hui au sommet au Koweït, et à leur tête le régime saoudien, contribuent en grande partie au meurtre des Syriens, à la destruction de l'État. Leur tristesse à l'égard de la souffrance du peuple syrien n'est que larmes de crocodile », a dénoncé le ministère syrien des Affaires étrangères. Il a jugé que le communiqué final du sommet du CCG « n'est que mensonges et tromperies, écrit par ceux qui ont le sang du peuple syrien sur les mains ». « Ceux qui se sont réunis à Koweït n'ont rien à voir avec les aspirations du peuple syrien, qui lui seul détient le pouvoir de choisir ses dirigeants et de former son avenir », a poursuivi le ministère, affirmant que « l'unique solution (au conflit) est politique ».

 

Ouverture sur l'Iran
Par ailleurs, les pays du CCG ont salué « la nouvelle orientation » de l'Iran à leur égard mais lui ont demandé de la concrétiser par des mesures effectives. Ils ont dit espérer que cette orientation serait « suivie par des mesures concrètes ayant un impact positif » sur la région. Dans ce contexte, le sommet du CCG a salué l'accord sur le nucléaire iranien conclu en novembre à Genève entre les grandes puissances et l'Iran. Il a estimé qu'il constituait « un premier pas vers un accord global et permanent sur le programme nucléaire de l'Iran qui suscite les craintes au niveau international et régional ».


L'Iran avait lancé une offensive de charme en direction de ses voisins du Golfe après l'accord de Genève, et son ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif s'est rendu dans quatre des pays du CCG (Émirats, Oman, Qatar et Koweït). Mais l'Arabie saoudite, qui souligne que Téhéran devait prouver sa bonne volonté en mettant un terme à ses ingérences dans la région, n'a pas accueilli le ministre iranien de même que Bahreïn qui soupçonne l'Iran de soutenir en sous-main la contestation de sa population chiite.
Les dirigeants du CCG ont par ailleurs fait part de leur « confiance dans le choix du peuple égyptien », en référence au pouvoir installé au Caire après la destitution en juillet par l'armée du président islamiste Mohammad Morsi. Ils assurent ce pouvoir de leur « soutien économique ».


Au plan interne, le sommet a demandé « davantage d'études » pour le projet d'une union des six pays, publiquement rejeté par Oman récemment.

 

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Les monarchies arabes du Golfe ont affiché hier, à la fin de leur sommet à Koweït, une ligne dure sur la Syrie. Inquiètes de l'enlisement du conflit syrien qui dure depuis 33 mois, les six monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont réclamé le retrait de « toutes les forces étrangères » de Syrie dans une allusion aux combattants du Hezbollah et aux conseillers de l'Iran...

commentaires (2)

J'aurai mieux compris que les bensaouds petits et grands " affrontent " une ligne dure sur la Syrie . Parce que de toute part ils s'ecroulent .

FRIK-A-FRAK

10 h 06, le 12 décembre 2013

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Commentaires (2)

  • J'aurai mieux compris que les bensaouds petits et grands " affrontent " une ligne dure sur la Syrie . Parce que de toute part ils s'ecroulent .

    FRIK-A-FRAK

    10 h 06, le 12 décembre 2013

  • COMME SI ELLES POUVAIENT DÉCIDER !

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 58, le 12 décembre 2013

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