Raad s'en prend à Sleiman pour avoir défendu l'Arabie Saoudite

Le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, le député Mohammad Raad, a affirmé mardi que le secrétaire général du puissant parti chiite libanais possédait des preuves démontrant l'implication de l'Arabie Saoudite dans le double attentat suicide commis le 19 novembre dernier contre l'ambassade d'Iran à Beyrouth.

Dans des déclarations formulées à l'issue d'une rencontre avec l'ancien président Emile Lahoud, M. Raad a accusé le président actuel, Michel Sleiman, d'avoir "répondu trop hâtivement" à Hassan Nasrallah en prenant la défense de Riyad. Il a également affirmé qu'aucun chef d'Etat libanais ne devrait "entretenir une relation de subordination avec des forces régionales".

"Le nouveau président devrait respecter les principes nationaux du Liban qui protègent la souveraineté du pays", a-t-il dit.

Mercredi dernier, le président Sleiman avait affirmé qu'il était "inadmissible de porter atteinte aux relations historiques avec un pays qui nous est cher comme l'Arabie saoudite en lançant des accusations sans preuves, et d'intervenir dans les conflits des autres en faveur d'une partie aux dépends de l'autre".

La veille, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait insinué que les services secrets de l'Arabie saoudite pourraient être impliqués dans le double attentat contre l'ambassade d'Iran à Beyrouth, qui avait fait 25 morts le 19 novembre et a été revendiqué par un groupe lié à el-Qaëda, les brigades Abdallah Azzam.
Ce groupe, a précisé le secrétaire général du Hezbollah "a un émir, et il est saoudien, et je suis convaincu qu'il est lié aux services secrets saoudiens. Ces services, qui dirigent des groupes comme celui-là dans différentes parties du monde".