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À La Une - Conflit

Un commandant du Hezbollah tué en Syrie

L'armée syrienne progresse près de la frontière libanaise.

Des rebelles syriens à l'oeuvre à Alep, dans le nord de la Syrie. Molhem Barakat/Reuters

Le Hezbollah, qui combat les rebelles en Syrie au côté de l'armée du régime, a perdu dimanche un haut commandant militaire dans les affrontements.

"Ali Bazzi, un haut commandant militaire du Hezbollah, a été tué aujourd'hui en zone de combats", a affirmé à l'AFP un responsable des services de sécurité libanais, sans autre précision.
Deux autres membres du Hezbollah ont été tués au cours des dernières heures en Syrie et enterrés, ont rapporté des villageois à l'AFP.

Le Hebzollah combat les rebelles au côté de l'armée syrienne notamment près de Damas et dans la région stratégique de Qalamoun, à la frontière avec le Liban.

"Ali Hussein Bazzi (...) est mort en martyr alors qu'il faisait son devoir sacré de jihadiste", indique un site d'informations locales sur Bint Jbeil.

Le Hezbollah affirme participer à la guerre en Syrie pour contenir la "menace d'extrémistes islamistes" (sunnites) en Syrie. Son implication dans le conflit divise profondément le Liban, déjà déstabilisé par la guerre dans le pays voisin depuis plus de deux ans et demi.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a pour sa part rapporté la mort de membres du Hezbollah à Nabak, au nord de Damas, ainsi qu'à l'est et l'ouest de la capitale.

Par ailleurs, l'armée syrienne a largement progressé à Nabak, une des dernières localités aux mains des rebelles dans la région stratégique du Qalamoun, à la lisière du Liban, selon l'OSDH.
Les combats opposent l'armée, épaulée par le Hezbollah et une milice pro-régime, aux jihadistes du Front Al-Nosra et de l'Etat islamique de l'Irak et du Levant (EIIL), affiliés à el-Qaeda.

Dans la foulée de cette offensive, les troupes du régime ont "exécuté cinq civils, dont deux enfants" à Nabak, selon l'OSDH, qui dispose d'un large réseau de sources civiles, médicales et militaires.
Des militants sont parvenus par la suite à transporter les corps vers Yabroud, une localité proche tenue encore par les rebelles. Ils ont diffusé sur les réseaux sociaux des photos de deux enfants ensanglantés, l'un portant une blessure à la tête.

Depuis deux semaines, les forces du régime encerclent et pilonnent Nabak. Si l'armée prend la totalité de Qalamoun, elle s'assurerait notamment une continuité territoriale sous son contrôle entre les provinces de Damas et de Homs, plus au nord. Les violences en Syrie ont fait plus de 126.000 morts depuis mars 2011.

Dans ce contexte, George Sabra, chef du Conseil national syrien, la principale composante de la coalition a affirmé à l'AFP dimanche que "la décision finale" de participer à Genève-2 "sera prise lors d'une réunion de la coalition mi-décembre à Istanbul". Cette coalition avait pourtant donné le 12 novembre son accord de principe pour participer à la conférence lors d'une réunion à Istanbul.

Mais elle a exigé que la conférence se tienne sur la base d'un "transfert intégral du pouvoir" et que le président syrien "Bachar el-Assad et ceux qui ont du sang syrien sur les mains ne jouent aucun rôle dans la phase transitoire et dans l'avenir de la Syrie". Or le régime syrien a affirmé que M. Assad devait mener la période de transition dans le pays.

M. Sabra a émis ses doutes quant à la tenue de la conférence, estimant que "personne n'osera aller à Genève sans consultation avec les forces de l'intérieur qui détiennent la force réelle", en référence aux rebelles sur le terrain qui refusent tout compromis.

 

La rébellion s'entre-déchire
Sur un autre plan, la plus importante force islamiste combattant le régime en Syrie s'est emparée samedi de dépôts d'armes à la frontière turque appartenant à des rebelles rivaux, a rapporté l'OSDH.

Cet incident témoigne des tensions croissantes entre le Front islamique, créé fin novembre par la fusion de sept groupes islamistes, et l'Armée syrienne libre (ASL), la coalition rebelle chapeautée par l'opposition en exil appuyée par l'Occident, bien que les deux camps luttent pour la chute du régime de Bachar el-Assad. Il intervient quatre jours après l'annonce du Front islamique qu'il claquait la porte de l'état-major de l'ASL, affirmant que ce dernier ne le représentait plus, ce qui accentue le morcellement de la rébellion.

"Après des combats nocturnes, des combattants du Front islamique se sont emparés des postes de l'état-major de l'ASL près du poste-frontière de Bab el-Hawa (dans la province d'Idleb, nord-est) et ont mis la main sur leurs dépôts d'armes", selon l'OSDH. D'après l'ONG, il s'agit d'armes qui transitent à travers la frontière turque au profit de l'ASL. Cinq combattants ont été tués, a-t-elle ajouté, sans préciser de quel bord.

Depuis que la révolte contre le régime syrien, au départ pacifique, s'est militarisée face à une féroce répression, déserteurs et civils ayant pris les armes se sont regroupés sous l'ombrelle de l'ASL avant que des groupes, notamment islamistes, ne commencent progressivement à agir de manière indépendante.

La donne s'est compliquée davantage avec la montée en puissance de groupes jihadistes qui, tout en combattant également le régime d'Assad, se sont engagés dans des luttes et règlements de compte avec les autres groupes rebelles.

 

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