Geagea appelle l’ONU à placer Maaloula sous protection internationale

Dans un communiqué qu'il a fait paraître hier, le chef des Forces libanaises s'est félicité de la réponse du président Michel Sleiman aux accusations du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, contre l'Arabie saoudite. Il a aussi plaidé en faveur de la protection de la ville de Maaloula, en Syrie.
Pour le chef des FL, « la situation dans laquelle se trouve Maaloula nécessite de tenir cette ville, en raison de ses valeurs spirituelles chrétiennes et historiques, à l'écart du conflit en cours, surtout qu'il se déroule entre un régime injuste et des groupuscules fondamentalistes qui rejettent la diversité, qui foulent au pied l'essence même de la révolution, les résolutions du Conseil de sécurité et de la Coalition nationale syrienne, servant en définitive les intérêts des ennemis de la révolution ».
Il a pressé les Nations unies à placer Maaloula sous protection internationale et de consacrer cette mesure par des résolutions du Conseil de sécurité « afin de protéger sa population et ses vestiges qui font partie des trésors de l'humanité ».
M. Geagea a en outre dénoncé le rapt des religieuses et appelé à leur libération immédiate.
Au plan local, le chef des Forces libanaises a salué la réponse, mercredi, du président Michel Sleiman au secrétaire général du Hezbollah qui avait accusé l'Arabie saoudite de commanditer les attentats contre la banlieue sud de Beyrouth. Il a dénoncé ces accusations « infondées et sans motifs logiques », avant de se féliciter de l'attitude du chef de l'État « face aux campagnes et aux critiques qui portent atteinte aux relations régionales et internationales du Liban, et qui émanent de parties dont le comportement est marqué par le sectarisme et le fanatisme ».
Signalons par ailleurs qu'au terme d'un entretien avec le chef du CPL, Michel Aoun, M. Massoud Achkar a jugé « inadmissible que les chrétiens soient poussés à abandonner leurs terres et qu'ils soient pris pour cibles, que ce soit en Syrie, en Égypte ou en Irak ». « Nous ne sommes avec aucune des deux parties adverses (en Syrie), mais avec le peuple chrétien persécuté », a-t-il dit.