Araud à « L’OLJ » : Les obstacles devant Genève 2 sont toujours là

Lors d'une conférence de presse tenue hier au siège de l'ONU, le représentant de la France Gérard Araud, dont le pays assure la présidence du Conseil de sécurité pour le mois de décembre, a exprimé un certain pessimisme en ce qui concerne la sortie de crise en Syrie puisque « tous les obstacles devant Genève 2 sont toujours là », a-t-il indiqué. Il était interrogé par L'Orient-Le Jour, prié de commenter le scepticisme affiché par le représentant de la Syrie, Bachar el-Jaafari, qui a prétendu que « l'Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie font blocus contre Genève 2 ».
« S'il y a un mot que je n'oserais pas utiliser est bien le mot optimisme, hélas ! » a déploré M. Araud, précisant que « l'objectif est d'arriver à avoir une réunion le 22 janvier. Mais il y a auparavant une échéance qui est la constitution d'une délégation de l'opposition », a-t-il expliqué. « En effet, l'opposition est largement divisée. Au cœur de cette opposition, il y a la Coalition nationale syrienne (CNS) qui a été reconnue par plus de cent pays à la réunion de Marrakech de janvier 2013, comme étant représentante du peuple syrien », a-t-il rappelé. Et d'ajouter : « Mais il y a aussi d'autres organisations qui peuvent prétendre participer à la négociation. Il faut donc créer une sorte de délégation chapeau puisqu'il faut évidemment une délégation unique, tout le monde en est d'accord, qui réunisse autour de la CNS d'autres groupes, par exemple les Kurdes. Donc le travail est conduit à l'heure actuelle par tous les pays, y compris la France, mais également la Russie, les États Unis et d'autres, mais aussi par l'Arabie saoudite, parce que ce que disent nos amis saoudiens, c'est qu'ils sont favorables à la tenue de la réunion de Genève 2 », a-t-il assuré.