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À La Une - Conflit

Le régime syrien n'ira pas à Genève pour remettre les clés du pouvoir

Une nouvelle alliance d'opposition veut instaurer un "Etat islamique".

A Homs, les ruines d'une bâtiment bombardé, selon les rebelles, par les forces du régime le 26 novembre 2013. REUTERS/Yazan Homsy

Une délégation officielle syrienne mandatée par le président Bachar el-Assad participera à la conférence de paix fixée le 22 janvier à Genève, a affirmé mercredi une source au ministère syrien des Affaires étrangères. "La Syrie annonce sa participation avec une délégation officielle munie des directives du président Bachar el-Assad et des revendications du peuple syrien, avec en premier lieu l'anéantissement du terrorisme", a indiqué cette source citée par l'agence officielle Sana.

Le régime syrien qualifie de "terroristes" les différents rebelles cherchant à le renverser par les armes, dans un conflit qui a fait plus de 100.000 morts depuis mars 2011 selon les Nations unies.

"La délégation officielle syrienne va à Genève non pas pour remettre le pouvoir mais pour dialoguer avec ceux qui sont attachés à l'intérêt du peuple syrien et qui soutiennent une solution politique pour le futur de la Syrie", a poursuivi cette source.

Répondant "aux ministres des Affaires étrangères français, britannique et autres, comme à leurs agents dans le monde arabe, qui ont insisté sur le fait qu'il n'y avait pas de place pour le président Assad dans la phase transitoire, le ministère rappelle que l'époque du colonialisme est révolue et qu'ils doivent abandonner leurs illusions, sinon il est inutile qu'ils assistent à Genève 2", a encore martelé la source.

Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a indiqué mardi que Genève 2 se tiendrait entre représentants du régime, sans le président Assad, et opposition modérée, et viserait à aboutir à "un gouvernement de transition doté de tous les pouvoirs".

 

(Lire aussi : Le fossé entre sunnites et chiites de plus en plus profond)

 

Refus total de la participation de Assad

Mardi, la coalition de l'opposition s'est, pour sa part, félicitée de l'annonce lundi par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon de la tenue de Genève 2 le 22 janvier. En même temps, "la coalition affirme son refus total de la participation de Bachar el-Assad et de tous les criminels responsables du meurtre du peuple syrien dans l'instance de pouvoir durant la période transitoire et exige qu'ils n'aient aucun rôle dans l'avenir politique de la Syrie", a souligné l'opposition dans un communiqué.

Bien que cette initiative diplomatique ait été rejetée par les jihadistes et les rebelles islamistes, majoritaires sur le terrain, la Coalition a jugé "très positive" l'annonce d'une date pour cette réunion, maintes fois reportée. Elle réclame aussi "l'arrêt immédiat des massacres" et estime que la communauté internationale doit "faire en sorte que des aides humanitaires soient distribuées dans tout le pays et que les prisonniers soient libérés".

Son chef, Ahmad Jarba, a précisé au Caire que l'opposition se réunirait sous un mois pour discuter notamment de la conférence.

Le général Selim Idriss, chef de l'état-major de l'Armée syrienne libre (ASL), liée à la coalition, a, lui, affirmé qu'il ne se rendrait à Genève que si les conditions qu'il pose sont satisfaites, en premier lieu la mise à l'écart de M. Assad.

Parallèlement, le Comité de coordination pour le changement national et démocratique (CCCND, opposition de l'intérieur tolérée par le régime syrien) a annoncé être disposé à former une délégation unique avec la Coalition syrienne à Genève.

De son côté, l'Iran, principal allié régional du régime syrien, a répété mardi être prêt à participer "sans précondition" à Genève 2.

Genève 2 a été initiée par la Russie et les Etats-Unis afin d'amener régime et rebelles à la même table, après plus de deux ans et demi de violences ayant fait quelque 120.000 morts, selon une ONG syrienne.

 

Le projet du Front Islamique

Une nouvelle alliance de forces rebelles en Syrie a par ailleurs déclaré mardi qu'elle voulait y instaurer un "Etat islamique". Le Front Islamique, la plus importante alliance de l'opposition armée au régime du président syrien, forte de dizaines de milliers de combattants, a publié une déclaration affirmant son intention de jouer un rôle tant politique dans la société que militaire sur le champ de bataille.

Mais ses auteurs n'ont pas présenté de vision précise de la Syrie d'après-Assad, peut-être par crainte de voir des détails litigieux affaiblir l'alliance de sept principaux groupes islamiques, lancée vendredi et qui se donne pour objectif d'unifier une opposition fragmentée.

Dans une section intitulée "démocraties et parlements", le Front Islamique déclare que le gouvernement représentatif "est fondé sur la notion que le peuple a le droit de faire des lois à travers ses institutions, tandis qu'en Islam c'est Dieu qui est souverain". Mais il ajoute que "cela ne veut pas dire que nous voulons un système oppressif, autoritaire", et indique que la Syrie devrait être gouvernée par une Choura, un conseil consultatif islamique.

Alors que les jihadistes radicaux, tels que les partisans d'el-Qaëda, rejettent carrément la démocratie, les islamistes modérés soutiennent que la démocratie et la religion sont compatibles aussi longtemps que la loi islamique est respectée. Le Front Islamique rejette la laïcité qu'il définit comme "une séparation de la religion de la vie et de la société et sa réduction aux seuls rites, coutumes et traditions".

Mais en ce qui concerne les minorités, le document dit que la Syrie "accueille une mosaïque de minorités ethniques et religieuses", ajoutant que de telles communautés étaient protégées "depuis des siècles" sous la charia. Cependant, il qualifie les jihadistes étrangers venus se joindre au combat - et qui souvent représentent les courants les plus radicaux de l'Islam - de "frères venus nous aider".

Le Front Islamique, qui comprend un groupe kurde, souligne aussi qu'il rejette "tout projet de partition" de la Syrie.

En conclusion, il affirme que "le seul moyen de réaliser ses objectifs, compte tenu de la force et de l'oppression (du régime) d'Assad, ainsi que de la trahison par le monde de la juste cause du peuple syrien, est la rébellion armée".

 

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Une délégation officielle syrienne mandatée par le président Bachar el-Assad participera à la conférence de paix fixée le 22 janvier à Genève, a affirmé mercredi une source au ministère syrien des Affaires étrangères. "La Syrie annonce sa participation avec une délégation officielle munie des directives du président Bachar el-Assad et des revendications du peuple...

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SES VIELLES CLÉS DE SES SATANÉS TROUS DE SERRURES C'EST C'LA !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

14 h 09, le 28 novembre 2013

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Commentaires (7)

  • SES VIELLES CLÉS DE SES SATANÉS TROUS DE SERRURES C'EST C'LA !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    14 h 09, le 28 novembre 2013

  • RÉGIME DE CHABBÎHHÂHS EN QUÊTE DE POUVOIR EXCLUSIF POUR CHABBÎHHÂHS ; TOUS DANS TOUS LES CAS BÂÄSSDIOTS ET ASSADIQUES.... NOUSAÏRIS !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    23 h 45, le 27 novembre 2013

  • PLUTÔT GARDER LES CLÉS AVEC LES MODÉRÉS DU RÉGIME... S'IL Y EN A... ET LES PARTAGER AVEC TOUS LES AUTRES SYRIENS... TERRORISTES ET EXTRÉMISTES DE TOUTE NATURE EXCLUS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 47, le 27 novembre 2013

  • QUAND ON EMBRASSE COMME FRÈRES CEUX DE SA CONFESSION ET NON CEUX DE SA NATIONALITÉ ET ORIGINE... VOILÀ LE RÉSULTAT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 33, le 27 novembre 2013

  • Il n'a jamais ete , il n'est pas et il ne sera jamais question que les salafowahabites fussent ils gentils , mignons ou mechants , puissent participer a un gouvernement d'union national , que la france les us israel et tous les prophetes de la terre viennent a le demander . Les mercenaires salafowahabites sans distinction doivent demander avant tout a l'etat usurpateur de leur rendre le territoire de leurs frères palestiniens , etant donne qu'ils declarant que ces derniers qui sont leurs frères venus de l'etranger pour les aider , peuvent le faire pour la Palestine , et qu'ils ne font rien de ce cote . A Geneve , on enterinera l'election de bashar seul homme habilite a restaurer la paix dans la democratie , au moins superieure a celle des bensaouds de tout bord . Au fait donnez des news des marcenaires "unis" après la bataille de la ghouta .merci .

    FRIK-A-FRAK

    16 h 30, le 27 novembre 2013

  • POUR CE QUI LUI EN RESTE DE "POUVOIR".... QUELLE FARCE !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    16 h 10, le 27 novembre 2013

  • ILS PEUVENT GARDER LEURS CLÉS... ET REMETTRE LE POUVOIR !

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 02, le 27 novembre 2013

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