Les Etats-Unis "regrettent" la perte de leur droit de vote à l'Unesco

Les Etats-Unis ont dit vendredi "regretter" la perte de leur droit de vote à l'Unesco, au même titre qu'Israël, deux ans après avoir cessé leur contribution financière en réponse à l'admission de la Palestine au sein de cette organisation de l'ONU.

Dans un communiqué, la porte-parole du département d'Etat Jennifer Psaki a toutefois rappelé que le président Barack Obama avait demandé au Congrès que "les Etats-Unis puissent continuer à payer leurs dus aux agences de l'ONU qui admettent les Palestiniens en tant qu'État membre lorsque cela va dans le sens de l'intérêt national des Etats-Unis".
"Nous regrettons que les Etats-Unis aient perdu aujourd'hui leur vote à la Conférence générale de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco)" basée à Paris, a écrit Mme Psaki, rappelant la décision de 2011 de mettre un terme à la contribution financière américaine en réponse à l'admission de la Palestine.

La responsable a cependant souligné que "la perte de ce droit de vote n'était pas une perte de l'adhésion" des Etats-Unis.
Washington et Israël ont perdu automatiquement vendredi leur droit de vote à la Conférence générale de l'Unesco, avait annoncé auparavant à l'AFP à Paris une source de l'agence onusienne. "La liste de pays qui n'auront plus le droit de voter sera annoncée probablement demain (samedi) en séance plénière", selon cette source. 

Les Etats-Unis et Israël avaient cessé de payer, après l'admission le 31 octobre 2011 de la Palestine comme 195e membre de l'Unesco.
Le retrait des Etats-Unis a provoqué une grande crise financière au sein de l'organisation, qui a dû gérer une amputation de 22% de son budget, passé de 653 à 507 millions de dollars.
Washington avait déjà été absent de l'organisation entre 1984 et 2003.

"Les Etats-Unis ont l'intention de continuer d'être impliqués au sein de l'Unesco de toutes les manières possibles: nous pouvons assister aux réunions et débattre et nous maintiendrons notre siège et notre vote en tant que membre élu du Conseil exécutif (le conseil administratif de l'Unesco, ndlr) jusqu'en 2015", a précisé Mme Psaki.