M. Erdogan a déclaré la guerre à la mixité lors d’une réunion à huis clos de son parti le week-end dernier. « Les étudiants filles et garçons ne peuvent pas vivre dans une même maison, c’est contraire à notre structure qui est conservatrice-démocrate », avait-il indiqué.
Sitôt rapportés, les propos de M. Erdogan ont immédiatement suscité une vive polémique dans le pays, notamment sur les réseaux sociaux. Au pouvoir depuis 2002, M. Erdogan est régulièrement accusé de vouloir « islamiser » la Turquie, à très forte majorité musulmane mais officiellement laïque, en multipliant les références de plus en plus visibles à l’islam.
L’adhésion à l’UE
D’autre part, l’Union européenne et la Turquie ont ouvert, hier à Bruxelles, un nouveau chapitre dans les négociations d’adhésion de ce pays et ont affirmé leur volonté d’accélérer le processus après plus de trois ans de paralysie. « C’est un tournant dans les relations entre l’UE et la Turquie après un hiatus de 40 mois », s’est félicité le ministre turc des Affaires européennes, Egemen Bagis, à l’issue de la 10e réunion consacrée au processus d’adhésion de la Turquie. M. Bagis et le commissaire européen à l’Élargissement Stefan Füle ont officiellement ouvert le chapitre 22 portant sur la politique régionale.
Le feu vert avait été donné en octobre par les ministres de l’UE chargés des Affaires européennes, quatre mois après la date prévue en raison de la répression par les autorités turques de la vague de contestation civile partie de la place Taksim à Istanbul. M. Füle a appelé Ankara à « s’engager davantage » afin de permettre l’ouverture de deux autres chapitres, les 23 et 24, portant sur les droits fondamentaux, la justice, la liberté et la sécurité. « Cela prendra, nous l’espérons, moins de trois ans et demi », le délai depuis la dernière ouverture, a-t-il déclaré. M. Bagis a assuré qu’Ankara était prêt « pour le mariage, c’est-à-dire l’accession totale à l’UE », même si l’opinion turque souffre de « lassitude » vis-à-vis de ce processus interminable. « L’UE a besoin de la Turquie au moins autant que la Turquie a besoin de l’UE », a-t-il dit.
(Source : AFP)
commentaires (3)
IL SE CROIT EN IRAN DES MOLLAHS PERS(C)ÉS LE "MEC" !
Antoine-Serge KARAMAOUN
14 h 06, le 06 novembre 2013