Dans une interview accordée à la revue de la Sûreté générale, le chef du législatif a souligné, au sujet de la crise gouvernementale, que « la formation du gouvernement, la désignation des ministres et la répartition des portefeuilles relèvent des prérogatives du président de la République et du Premier ministre désigné ». « Mais la forme du gouvernement concerne toutes les factions politiques », a précisé M. Berry qui a relevé, à l’appui de son argumentation à cet égard, que le profil du gouvernement fait toujours l’objet de longues tractations entre les parties locales. Il a affirmé sur ce plan que le 14 Mars empêche la mise sur pied du nouveau cabinet, de même que le courant du Futur entrave, selon lui, la tenue de séances du Conseil des ministres pour plancher sur certains dossiers.
M. Berry a souligné dans ce cadre que sa proposition concernant la relance du dialogue national n’a pas pour but de s’atteler à la formation du gouvernement dans le cadre de la conférence de dialogue, mais elle vise plutôt à amener les pôles du pays à s’entendre sur la nature et la forme du cabinet, la nomination des ministres et la répartition des portefeuilles devant relever par la suite du président de la République et du Premier ministre. Le chef du législatif a ajouté que dans son initiative relative au dialogue, « la question (des armes) de la résistance est, en ce qui me concerne, tranchée, mais j’ai inclus en contrepartie des points qui répondent aux appréhensions de l’autre camp » (le 14 Mars).
Deux aspects de la sécurité
Abordant par ailleurs la situation dans le pays sur le plan sécuritaire, le président de la Chambre a établi la distinction entre deux volets sécuritaires bien distincts, selon lui. « Il existe deux aspects de la sécurité au Liban et non pas un seul, a affirmé M. Berry. Il y a d’abord la sécurité libano-libanaise à proprement dit. Ce volet constitue le seul point positif au plan interne, en ce sens que les présidents, les ministres, les responsables politiques, les communautés, le 14 Mars et le 8 Mars rejettent à l’unisson un retour aux combats comme ce fut le cas en 1958 et 1975. De ce point de vue, je suis satisfait de la situation. Cela ne signifie pas pour autant qu’il n’y aura pas de problèmes sécuritaires, de vols, d’incidents ou d’explosions. » Le président de la Chambre a affirmé sur ce plan, en évoquant les récents incidents sécuritaires dans le pays, que « le maintien de la sécurité devrait être du seul ressort de l’État ».
Et M. Berry de poursuivre : « L’autre volet de la sécurité constitue un danger pour le premier volet sécuritaire. Il s’agit du problème causé par ceux qui rentrent au Liban, toutes tendances confondues, et par ceux qui se tiennent derrière eux. C’est cette sécurité qui est la source de mes craintes et de mon inquiétude », a souligné le chef du législatif qui a indiqué, en réponse à une question, que le règlement du problème posé par ce second volet sécuritaire passe par « une solution politique en Syrie ». « Cela n’aura pas lieu dans le futur proche », a-t-il toutefois déploré.
En ce qui concerne la prochaine élection présidentielle, qui devrait avoir lieu en mai prochain, le chef du législatif a indiqué qu’il donnera le coup d’envoi de ce chantier le 25 mars 2014, soit deux mois avant l’échéance présidentielle, comme l’exige la Constitution, rappelant que dix jours avant l’expiration du mandat du président en exercice, le Parlement devrait se réunir sans être convoqué. « Le vide n’aura lieu que si une partie décide de renoncer à son patriotisme », a-t-il déclaré à ce propos.
M. Berry a noté en outre que « le quorum (pour la tenue de l’élection présidentielle) nécessitait la présence des deux tiers des députés ». Il a estimé par ailleurs dans ce contexte que « la diversité et la répartition confessionnelles au Liban requièrent un chef de l’État consensuel ».
commentaires (9)
Il prend quand sa retraite ce mec ? il nous les casse a la longue. Meme refrain, meme ritournelle, memes accusations, la voix de son maître du Barada, meme mauvaise foi, memes mensonges. 20 ans au perchoir basta.
Karim Tabet
09 h 35, le 05 novembre 2013